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Zone Euro

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Perte du AAA. Un « consensus de Berlin » imposé à l’Europe, par Bernard Cassen. Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, les vrais centres de décision de l’Union européenne ne se limitent pas aux sièges de la Commission, du Conseil, du Parlement et de la Cour de justice.

Un « consensus de Berlin » imposé à l’Europe, par Bernard Cassen

Il faut y ajouter trois villes allemandes : Francfort, où est installée la Banque centrale européenne (BCE) ; Berlin, d’où s’exprime la chancelière allemande, Mme Angela Merkel ; et Karlsruhe (Land de Bade-Wurtenberg), qui abrite le Tribunal constitutionnel fédéral. A différentes reprises, et quitte à désespérer Bruxelles, la cour de Karlsruhe a mis des grains de sable dans l’application de traités européens. Ainsi, il a fallu attendre novembre 1993 pour que le traité de Maastricht entre en vigueur : alors qu’il avait été ratifié au cours de l’année 1992 partout sauf en Allemagne, il a fait l’objet d’un recours suspensif devant le Tribunal, qui ne fut pas levé avant le 12 octobre 1993. Partenariat germano-allemand Taille de l’article complet : 2 250 mots.

Vous êtes abonné(e) ? Vous n'êtes pas abonné(e) ? Crise grecque: panique partout, gouvernance nulle part. - Dans une serre à serpents, en Chine.

Crise grecque: panique partout, gouvernance nulle part

Aly Song / Reuters - Les dirigeants européens étalent leurs divisions, la crise gagne en intensité et même des pays réputés puissants et membres du G7 sont sur la sellette: c’est le cas de l’Italie, très endettée certes, mais solvable, et des Etats-Unis, largement déficitaires aujourd’hui, mais toujours première puissance économique mondiale, qui butent sur un problème mineur de plafond légal de la dette. L’inquiétude gagne tous les marchés, et pas seulement en Europe. Dans l’opinion publique, c’est l’incompréhension. Au-delà des aspects techniques des problèmes, c’est l’apparente impuissance des gouvernants face aux diktats des marchés financiers et des agences de notation qui choque le plus: comment en est-on arrivé là, pourquoi ne font-ils rien?

Cette accusation est à la fois justifiée et injuste. Publicité Pas de solution rapide Manifestement, la crise grecque et ses suites ne faisaient pas partie des scénarios envisagés. Un monde imprévisible. Trop de finance ? Non, trop de politique. Et si la Grèce faisait faillite ? Et si la Grèce faisait faillite ?

Et si la Grèce faisait faillite ?

S'interrogent les uns et les autres. Et la presse de commenter : « ... la Grèce, de son côté, doit affronter une opposition croissante de la population et d’une partie des parlementaires sur le plan de rigueur.» Mais la population et les parlementaires grecs, qu'ils soient d'opposition ou non, n'est-ce pas la Grèce elle-même ? Des élections anticipés ? Qu'est-ce que cela changera ? La solution serait de faire rendre ce qu'ils ont détourné et pillé à tous les profiteurs qui ont mis le pays dans la situation qui est la sienne aujourd'hui. La solution n'est certainement pas, en tout cas, dans de nouveaux emprunts qui ne feraient qu'enfoncer un peu plus la Grèce dans sa situation et ses prêteurs dans leurs difficultés.

Nous sommes tous dans le même bateau, qui fait eau de toutes parts, et la rigueur ne touchera pas seulement les Grecs, les portugais ou l'Europe. La spirale sans fin de la crise dans la zone euro. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Claire Gatinois et Cécile Prudhomme Les marchés sont-ils happés par le vide ?

La spirale sans fin de la crise dans la zone euro

L'accord du Congrès américain, mardi 2 août, permettant de relever le plafond de la dette et d'éloigner le spectre d'un défaut de la première économie mondiale, n'a eu aucun effet sur des investisseurs affolés. A la Bourse de New York, le Dow Jones a plongé, mardi, de 2,19 %, entraînant dans sa chute les marchés asiatiques et européens. Mercredi, Tokyo cédait 2,11 %, tandis que Paris et Francfort reculaient de 1,82 % et 2,26 % à l'ouverture. En Europe, ce regain de stress ne fait qu'aggraver la crise aiguë des dettes souveraines dans une sorte de prophétie autoréalisatrice : plus les taux montent, plus la dette est délicate à rembourser. Quelle est l'origine du regain de stress ? Le spectre, même improbable et finalement écarté, d'un défaut de paiement des Etats-Unis, a fait prendre conscience aux investisseurs que le surendettement des Etats pouvait frapper tout le monde.