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Centrafrique

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Centrafrique : six mois d'intervention française en six questions. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Cyril Bensimon (Bangui, envoyé spécial) C’était il y a six mois.

Centrafrique : six mois d'intervention française en six questions

Le 5 décembre 2013, François Hollande annonçait le déclenchement en urgence de l’opération Sangaris. Une nouvelle intervention militaire française en terre africaine un an après le Mali, une de plus en Centrafrique. Bangui était alors à feu et à sang. Le matin même, des groupes d’insurgés, les anti-balaka, avaient lancé un assaut sur la capitale. D’où vient le nom « Sangaris » ? En choisissant le nom d’un lépidoptère local, le sangaris, les stratèges militaires avaient vraisemblablement à l’esprit que cette opération entraînerait un effet papillon.

Que font les militaires étrangers ? L’action des forces internationales – 2 000 soldats français et 6 000 africains – a permis de mettre un terme aux massacres de grande ampleur mais la RCA, en crise profonde depuis deux décennies, est encore loin d’avoir retrouvé la stabilité. La Centrafrique est-elle divisée ? Que font les voisins régionaux ? « Français voleurs ! » : en Centrafrique, la position délicate des soldats de Sangaris. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Cyril Bensimon (Bambari (République centrafricaine), envoyé spécial) Le pont de Bambari est vieux, poussiéreux, étroit, mais cet ouvrage d'art de 180 mètres est hautement stratégique.

« Français voleurs ! » : en Centrafrique, la position délicate des soldats de Sangaris

Sur la rive est, les ex-rebelles de la Séléka ont établi leur nouveau quartier général. A l'ouest, les miliciens anti-balaka, leurs ennemis, progressent. Au milieu, des soldats français de l'opération Sangaris et leurs blindés. Jeudi, tout au long de la journée, des deux côtés de la rivière Ouaka, jeunes musulmans et militaires français se sont fait face. Les raisons de ce face-à-face ne sont pas anecdotiques. Pour les officiers de la Séléka, cela équivaut à une perte de pouvoir et, dès le jeudi matin, Bambari s'est réveillée sous haute tension.

Apeurés, des milliers d'habitants de Bambari sont partis se réfugier dans les églises. Les enjeux de cette poussée de fièvre sont multiples. A Paris, Joseph Kabila joue la carte centrafricaine. Pourquoi Paris déroule le tapis rouge au président congolais ?

A Paris, Joseph Kabila joue la carte centrafricaine

François Hollande et Joseph Kabila se sont trouvés des intérêts communs dans le dossier centrafricain. François Hollande et Joseph Kabila à L’Elysée le 21 mai 2014 © Présidence de la République « Réchauffement« , « normalisation« , l’équipe de Joseph Kabila affiche sa satisfaction après l’entrevue du président congolais avec François Hollande mercredi 21 mai à l’Elysée. Il faut dire que la dernière rencontre entre les deux hommes s’était déroulée dans un climat plutôt glaciale à Kinshasa pendant le Sommet de la Francophonie d’octobre 2012.

A l’époque, le président français avait vertement tancé le leader congolais sur la situation des droits de l’homme « tout à fait inacceptable » en République démocratique du Congo (RDC). Centrafrique: arrivée d'une première mission de la Cour pénale internationale. «Des crimes graves ont été commis depuis 2012 en Centrafrique», a déclaré Amadi Bah, le chef de section de la Coopération internationale de la CPI, lors d'une conférence de presse jeudi à Bangui.

Centrafrique: arrivée d'une première mission de la Cour pénale internationale

Il explique que «depuis 2002, des enquêtes ont été faites et elles se poursuivent à La Haye (siège de la CPI) par rapport aux crimes de 2002-2003 (lors d'un précédent coup d'État). Malheureusement encore, depuis 2012, des crimes graves et des atrocités sans pareilles ont eu lieu sur le territoire centrafricain». Sous le régime du président François Bozizé, la Centrafrique avait saisi en 2003 la CPI d'un dossier concernant les crimes commis sur son territoire par les combattants du Mouvement de libération du Congo (MLC).

Cela avait conduit à l'arrestation du chef du MLC, l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba. En 2002, le MLC avait soutenu le président Ange-Félix Patassé face à la rébellion de François Bozizé, qui avait finalement pris le pouvoir en 2003 avant d'être renversé en 2013. Six clés pour comprendre le conflit en République centrafricaine. 9 / 10_Crédits : MICHAEL ZUMSTEIN/AGENCE VU POUR "LE MONDE" facebook twitter google + linkedin pinterest 10 / 10Des membres de la communauté peule de Centrafrique sont accueillis à l’hôpital communautaire de Bangui après avoir été blessés dans des violences interconfessionnelles dans la localité de Boali. 3 / 10Au Point kilométrique 47 (PK 47), Arthur pleure en évoquant sa fuite de son village après les violences entre communauté chrétienne et musulmane dans la région de Boali.Crédits : MICHAEL ZUMSTEIN/AGENCE VU POUR "LE MONDE" facebook twitter google + linkedin pinterest Image précédenteImage suivante Lire le diaporama Mettre en pause Rejouer Accédez au portfolio Après le Mali, où les troupes françaises sont toujours déployées, Paris s'apprête à envoyer des soldats en République centrafricaine (RCA).

Six clés pour comprendre le conflit en République centrafricaine

Lire : République centrafricaine : Bangui sous les attaques des milices 1. L'autorité de François Bozizé a commencé à vaciller après sa réélection contestée, en 2011, à la présidence.