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Face au GIEC, le rapport indépendant sur l’autre plateau de la balance. Administration Presses Ahead With Limits on Emissions From Power Plants. The New York Times - Breaking News, World News & Multimedia. OGM : la guerre secrète pour décrédibiliser l’étude Séralini | De l’intérêt du conflit. Des grains de maïs MON810, génétiquement modifiés, produits par Monsanto, lors d’une manifestation anti-OGM à Trèbes, près de Carcassonne, le 23 janvier 2012 (ERIC CABANIS/AFP) Pour enterrer définitivement l’étude controversée du professeur Gilles-Eric Séralini tendant à démontrer la nocivité potentielle d’un maïs OGM et de l’herbicide Roundup,ses détracteurs ont trouvé un moyen simple : obtenir de la très sérieuse revue Food and Chemical Toxicology (FCT) qui l’a publiée, qu’elle se rétracte et « retire » l’étude de la liste de ses publications. C’est à quoi s’emploient de nombreux experts, dans une bataille qui ressemble à une opération savemment orchestrée.

Une véritable guerre de relations publiques où tous les coups sont permis. La revue scientifique a publié en ligne une vingtaine de lettres de détracteurs ainsi qu’une « réponse aux critiques » rédigée par l’équipe Séralini. Débat scientifique légitime, me diriez-vous ? La tactique de ces partisans de la biotechnologie ? P. {sciences²} Livre Cnrs Du peuple, la justice est lente, Elle est lente, mais elle vient !

, dit la chanson (1). La réponse du CNRS à Claude Allègre est du même acabit. Elle est venue… un an après. Sous la forme d’un pavé collectif - signé de 120 scientifiques - titré sans aucune volonté polémique : «Le climat à découvert. Outils et méthodes en recherche climatique.» Hier matin, au siège du navire amiral de la science française, le Président du CNRS, Alain Fuchs, se déclarait «très content» de tenir cet ouvrage en main. Bref, la présentation officielle de ce livre a failli tourner au grand comique, avec concours de chochoterries pour ne pas nommer l’ancien ministre Claude Allègre et Vincent Courtillot, l’ex-directeur de l’Institut de physique du Globe de Paris.

En avril 2010, Alain Fuchs prend deux décisions. Cet audit, conduit par Catherine Jeandel et Remy Mossery s’est appuyé sur l’expertise du Comité, Pour mémoire, parmi les notes du blog consacrées à cette affaire : J'ai travaillé à Tchernobyl et à Mururoa. Le Japon nucléaire ou l’hubris puni, par Gavan McCormack. Mars 2011 devrait marquer dans l’histoire japonaise une rupture comparable à celle d’août 1945, signant la mort d’un modèle particulier d’organisation de l’Etat et de l’économie. En août 1945, les champignons atomiques qui avaient éclaté dans le ciel de Hiroshima et de Nagasaki avaient sonné le glas de la guerre dans laquelle les jeunes officiers de l’armée du Kwantung avaient entraîné le Japon quinze ans auparavant.

De la même manière, la crainte d’une nouvelle apocalypse nucléaire née du chaos engendré par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011 devrait marquer une rupture avec les choix opérés année après année par l’oligarchie aux affaires depuis l’immédiat après-guerre et dont l’Etat nucléaire est l’œuvre. A la différence du désastre de 1945, aux causes purement humaines, celui de 2011 a pour origine des phénomènes naturels mais largement aggravés par les décisions des hommes. Les deux catastrophes ont néanmoins ceci en commun qu’elles auront ébranlé le monde. Les leçons de la catastrophe. « Il faut fonder le concept de progrès sur l’idée de catastrophe. Que les choses continuent comme avant, voilà la catastrophe ». Walter Benjamin, Charles Baudelaire, Paris, Payot, 1982, p. 342. Les catastrophes qui s’enchaînent engendrent curieusement de grandes espérances.

Peu après le désastre de Fukushima, Le Monde publiait une série d’articles aux titres bien sombres mais qui témoignaient en fait d’un optimisme à la fois naïf et paradoxal [1]. D’où nous vient cet optimisme ? Car depuis les années 1980, dans la théorie sociale, la catastrophe technologique est devenue emblématique ou précurseur d’une immense rupture historique. C’est ce mouvement qu’a théorisé Ulrich Beck en 1986. Modernité et modernité réflexive [4] Si ce récit a connu un succès immense, bien au delà des sciences sociales, c’est que son efficacité rhétorique invitait à refonder le politique. Un quart de siècle a passé. Nous n’avons jamais été modernes… mais nous l’avions toujours su ! Un avatar écologisé du progrès.