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Dijon

France. Lecture. Littérature expérimentale : c'est moi ou on nous la raconte. Une frange actuelle de la critique (et certains lecteurs) semblent vouloir nous faire croire que la littérature n'est intéressante (ou ne peut l'être) que si elle est expérimentale : l'écrivain contemporain doit renier les conventions linéaires du passé, briser les règles du récit, triturer le champ lexical, poser des questions sur le fait d'écrire, se mettre en abîme, se mettre en danger, batailler avec le langage et se régénérer à chaque page, pour construire une oeuvre crédible et significative.

Littérature expérimentale : c'est moi ou on nous la raconte

Pour toute une génération qui n'a pas subi les affres des expérimentations formelles du passé, le leitmotiv est tel que l'on verrait presque resurgir avec horreur les spectres du "nouveau roman" (dont on voit pourtant aujourd'hui ce qu'il a donné en France) ou des auteurs dits "post-modernes" a qui l'on doit une bonne part de la liste des pavés cultes des années 2000 publiée en décembre dernier.

Cultes, oui en effet, mais bien souvent aussi imbitables pour le commun des mortels. Par Maxence. Lost in the shelves. Code de la route et code de conduite, chronique essentiellement. L'anecdote qui donne son titre à cette note n'est pas très importante.

Code de la route et code de conduite, chronique essentiellement

Anodine. Sans gravité. Juste agaçante. Elle s'est produite quelques instants plus tôt, comme j'entrais sur le parking du centre commercial. Une voiture entame une marche arrière pour quitter sa place. Evénement anodin et sans gravité. Le véritable but de cette expédition n'était pourtant pas le Carrefour et ses alignements désordonnés de petits pois et de bouteilles d'eau minérale, mais la plus récente grande surface à vocation culturelle ouverte de l'autre côté du parking. Je vous dirai peut-être un jour le charme des petites librairies de quartier -les seules dignes de ce titre- et en quoi il est indispensable de les privilégier plutôt que les grandes enseignes. C'est donc poussé par une véritable fureur de lire que j'investis les allées larges et bien éclairées de ce magasin de livres ; ces gens là vendent des livres de la même manière que j'ai vendu des chaussures.

Chronique des lumières de la ville et des fantômes du chapeauté. Dans Les fantômes du chapelier, on voit Michel Serrault, marchant sous une pluie battante, déverser l'eau accumulée sur son chapeau avant de rentrer dans sa boutique.

Chronique des lumières de la ville et des fantômes du chapeauté

Ce qui prouve bien que le feutre a une capacité de résistance à l'eau que je ne soupçonnais pas. Pour ma part, j'ai encore un peu peur de l'abimer lorsqu'il pleut. Oui, je sais, c'est bête. Surtout qu'il pleut quand même assez régulièrement à Dijon. Les mauvaises langues diront même qu'il pleut tous les jours. C'est que pour faire sécher un chapeau, il faut de la place, du temps, un lieu adapté.

Alors que faire ? Parce qu'il y a un Salon du livre à Dijon. Est-ce la pluie fine, la perspective des fêtes de fin d'année ou bien me étais-je désemparé d'avoir délaissé mon chapeau ? J'ai pris quelques photos des illuminations pour m'occuper l'esprit et oublier un moment la foule béatement satisfaite de payer ses marrons 2,50€ le petit sachet, 5€ le grand, de même pour la gauffre au nutella.