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Littérature guadeloupéenne

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Pineau, Gisèle. Gisèle Pineau est née à Paris en 1956. Ses parents sont guadeloupéens. Son père a quitté la Guadeloupe en 1943, répondant à l'Appel du 18 juin lancé par le Général de Gaulle. Il s'engage dans les Forces Françaises Libres et combat pour la France envahie par l'armée allemande. Il reste dans l'armée après la Seconde Guerre Mondiale. En 1961, après son mariage et un séjour au Congo, il retourne en Guadeloupe en congé fin de campagne. Il retrouve au pays sa mère toujours battue par son mari qu'on appelle « le bourreau ».

La grand-mère, Man Ya, sera une figure récurrente de l'œuvre de Gisèle Pineau. La famille, qui s'est entre-temps agrandie – six enfants –, regagne la France avec Man Ya. En 1970, le père déçu par le Non de la France au Référendum proposé par le Président de la République (Charles de Gaulle), demande sa mutation pour les Antilles.

De 1970 à 1972, la famille vit en Martinique. Schwarz-Bart, André. Schwarz-Bart, Simone. Simone Schwarz-Bart est née le premier août 1938 en Charente, où sa mère, une institutrice, s'était rendue en raison de la mutation de son époux, un militaire. Rentrée au pays dès l'âge de trois ans, elle fait des études à Pointe-à-Pitre, puis à Paris et à Dakar. Cette diaspora se reflètera dans toute son écriture, explorant le triangle imaginaire Afrique, Europe, Antilles. Mais plus importante encore, puisque catalyseur de son parcours d'auteure, est la rencontre avec André Schwarz-Bart à Paris. Elle, alors âgée de 18 ans, de dix ans sa cadette, suit la gestation lente et difficile du chef d'œuvre de celui-ci : Le Dernier des Justes (prix Goncourt 1959).

C'est lui qui stimule Simone à écrire, convaincu et de sa virtuosité artistique et de son talent de conteuse. Simone file le créole guadeloupeen dans la langue de narration obligatoire, témoignant de la condition antillaise, à plusieurs égards similaire à celle des Juifs. Warner-Vieyra, Myriam. Myriam Warner-Vieyra est née le 25 mars 1939 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) de parents antillais. Sa première expérience professionnelle est dans l'administration des P.T.T. à Paris. Arrivée au Sénégal en 1961, elle épouse Paulin Vieyra (premier Africain au sud du Sahara à faire des études de cinéma; Diplômé de l'IDHEC à Paris en 1954).

Les études supérieures de Myriam Warner-Vieyra comprennent une formation à l'École des Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes de l'Université Cheikh Anta Diop, à Dakar. Auteure de deux romans et un recueil de nouvelles, Warner-Vieyra dépeint un monde de déception et de solitude. Ses protagonistes Suzette (Le Quimboiseur l'avait dit, 1980) et Juletane (Juletane, 1982) quittent la Guadeloupe pour un meilleur avenir. Dans son univers romanesque, Warner-Vieyra révèle à la fois l'injustice envers les femmes et leurs stratégies de résistance – la fuite dans l'imaginaire et la violence. . – Mildred Mortimer. Telchid, Sylviane. Sylviane Telchid (Silvyàn Tèlchid) est née le 17 septembre 1941 dans la commune de Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe). Troisième d'une famille de douze enfants, elle a elle-même deux enfants et trois petits-enfants qui vivent tous en Guadeloupe.

Elle a été professseur de français et de créole aux niveaux universitaires et scolaires. Depuis 1976, elle entreprend un combat pour la défense et l'illustration de la langue créole. Cela se traduit par un certain nombre de productions dont des adaptations théâtrales, des romans, des livres pédagogiques et des recherches en tous genres. Maintenant à la retraite, elle continue ce combat dans le même sens. Toujours dans l'optique de la défense de la langue créole, elle a participé à des colloques en Martinique (1984) en Guadeloupe (1986) et en Allemagne (1994). Maximin, Daniel. Daniel Maximin, né le 9 avril 1947 à Saint-Claude (Guadeloupe), est poète, romancier et essayiste. Sa famille s'installe en France en 1960. Après des études de lettres et de sciences humaines à la Sorbonne, Maximin devient professeur de lettres à Orly avant d'être chargé du séminaire d'anthropologie générale à l'Institut d'Études Sociales. De 1980 à 1989, il est Directeur littéraire aux Éditions Présence Africaine, et Producteur du programme culturel francophone à France-Culture, pour l'émission « Antipodes ».

Détaché en 1989 au Ministère de la Culture, de 1989 à 1997 il est Directeur des Affaires Culturelles de la Guadeloupe, puis, en 1998, Commissaire de la Mission interministérielle pour la célébration nationale du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage de 1848. De 2000 à 2004, il est nommé au Ministère de l'Éducation Nationale comme conseiller à la Mission pour les Arts et la Culture à l'École. Condé, Maryse.