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Theory

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Un autre regard sur le design. Architecture liquide et cyberespace : De William Gibson à la virtualité éversée. Partie II | DNArchiDNArchi. Auteur: Marion Roussel_ Il n’y a pas si longtemps, le cyberespace était un lieu extérieur bien défini, que l’on visitait périodiquement, en le scrutant depuis le monde matériel familier. Maintenant le cyberespace s’est retourné comme un gant ; il a colonisé le monde matériel. Faisant de Google une unité structurelle centrale et évolutive non seulement de l’architecture de cyberspace, mais aussi du monde. » William Gibson, “Google’s Earth”, New York Times, 31 août 2010. Architecture liquide et éversion du cyberespace Qu’est-ce que le cyberespace ? Comment Marcos Novak concevait-il l’habitation du cyberespace, l’architecture liquide ?

L’habitation du cyberespace Dans « Liquid Architectures in Cyberspace[2] », Marcos Novak pose les bases conceptuelles de son architecture visionnaire. Comment habiter le cyberespace, tout en y étant « hors-là », en n’y assurant qu’une présence vacillante ? Plus encore, le cyberespace se vit à l’orée du rêve, à la limite du conscient et du subconscient. Que signifie ”Smart” ? Raconter la ville hybride. Roland Barthes, relève-toi, ils sont devenus fous ! Comment « raconter » la ville hybride ? Comment la rendre intelligible pour le commun des mortels, qui n’appartient pas nécessairement au cénacle de connoisseurs ès « ville numérique » ?

La tâche est d’autant plus ardue que le numérique est par définition intangible (du moins, perçu comme tel…), et donc difficilement « matérialisable » par le citadin lambda. MIT SENSEable City Lab 2010. Projet: Network & Society On retrouve là une dichotomie assez classique, qui distingue le réel-physique du virtuel-numérique.

Une opposition évidemment erronée, mais qui contribue à tromper les citadins quant à la réalité du numérique et son impact sur leur quotidien : « Il devient nécessaire de reconsidérer l’opposition entre réel et virtuel, entre objectivation et fiction dans les modélisations de ville. » (Hugues Aubin)« Il serait dangereux et anachronique de considérer les technologies de communication numériques comme irréelles. » (Boris Beaude) La science-fiction, premier conteur de la ville numérique. « ¡No pasarán! » : la gentrification et ses torréfacteurs de contingence. Que nous apprend la pop-culture sur la perception des dynamiques urbaines, et notamment la gentrification des centres occidentaux ?

Illustration avec les trentenaires chicagoans de la sympathique sitcom Happy Endings (inédite en France), en proie à l’embourgeoisement annoncé de leur quartier. Dans l’épisode S01E09 – You’ve Got Male, Max et Alex (le looser gay et la petite commerçante de quartier) partent en guerre contre un café de type Starbucks qui vient d’ouvrir dans le quartier. Le premier dialogue est à ce titre révélateur de la manière dont la gentrification est perçue par les protagonistes. Selon Max, l’ouverture d’une franchise de ce type est en effet un signe avant-coureur de gentrification, annonçant une « inquiétante » évolution socio-démographique du quartier… l’arrivée de familles !

[0'35] Max : – Qu’est-ce que c’est ? Homme-sandwich : – Un nouveau café. Il n’aura finalement fallu que d’un peu d’amour pour pacifier ces tensions. Et quelques lignes plus bas : Dossiers. Groupe Chronos.