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Open source

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UE : Menaces sur l'open source et l'interopérabilité. Selon plusieurs sources concordantes, Nelly Kroes subirait actuellement des pressions via la Direction Générale Entreprise afin d’évincer la notion de « standards ouverts », des normes open-source et de l’interopérabilité dans l’agenda de la politique numérique de l’Union européenne. Des notions qui seraient jugées trop floues pour y être conservées. Nelly Kroes, commissaire européenne chargée de cet agenda, rédige actuellement sa feuille de route pour le nouveau mandat qu’elle occupe depuis le mois de février.

Un document essentiel pour les cinq prochaines années. Nous avons pu nous procurer une version intermédiaire de cet agenda. Dans ce document, on trouve encore la référence à l’interopérabilité et aux standards ouverts. L'IIPA veut-il faire de l'open source une menace aussi important. Les logiciels propriétaires n'ont décidément plus le vent en poupe.

Depuis quelques années maintenant, on assiste en effet à un vrai élan migratoire vers des solutions libres, réputées plus sûres, plus évolutives et surtout moins onéreuses. Et ce phénomène n'est pas seulement localisé en Europe ou dans n'importe quel autre pays industrialisé. Que ce soit en Inde, au Brésil ou en Indonésie, de nombreuses initiatives autour des logiciels libres se mettent en place. Même chose pour la France, avec le déploiement de Linux à l'Assemblée nationale et dans la gendarmerie (et ses 70 000 ordinateurs). Mais tous ne sont pas ravis de cette situation. Selon Andres Guadamuz, un professeur de droit à l'université d'Édimbourg, l'IIPA cherche donc à stigmatiser les pays faisant le choix de migrer vers des solutions open source. Mais qu'est-ce que le rapport spécial 301 ? Mais est-ce vraiment le cas ? Mais l'International Intellectual Property Alliance a une toute autre lecture de la situation.

“L’INPI aime le libre” (sic) L'Institut National de la Propriété Intellectuelle a-t-il censuré un texte consacré au Libre dans le cadre de la nouvelle exposition de la Cité des Sciences consacrée à la contrefaçon ? C'est ce qu'affirment les blogs spécialisés. “La vraie expo qui parle du faux” est la dernière exposition de la Cité des Sciences et de l’Industrie. À peine lancée, celle-ci est déjà l’objet d’une polémique. Au point que certains parlent de censure. L’objectif de l’exposition est de sensibiliser le grand public à la contrefaçon sous toutes ses formes : brevets, marques, droits d’auteurs, tout y passe. Cela paraît louable, et les principaux partenaires sont concernés au premier chef : Sanofi-Aventis pour les brevets, Renault et PSA-Peugeot-Citroën pour les pièces automobiles, Microsoft pour les logiciels, la Douane et l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI).

> Lire et partager “Le libre, un phénomène en expansion” par Isabelle Vodjdani sur son blog , licence Art Libre Sur le même sujet: Censure du libre : la réponse de l'INPI et de la Cité des Scienc. La directrice de la communication de l'INPI, Valérie Hochet, nous a envoyé hier soir un communiqué. Elle y donne la version de ces deux organisations dans l'affaire de la censure du Libre dans l'exposition « Contrefaçon : la vraie expo qui parle du faux ». Sans vouloir pinailler, il est étrange de remarquer que l'INPI, accusé d'avoir fait pression sur la Cité des Sciences pour censurer une partie de sa propre exposition, rédige maintenant des communiqués communs avec elle. Du coup, impossible de savoir qui a rédigé ce texte. Voilà une petite erreur de communication qui fera dire aux mauvaises langues que la Cité des Sciences est vraiment devenue une filiale de l'INPI...

Des blogs et trois gus dans un garage ? Le communiqué censé apaiser la situation commence plutôt mal, puisqu'il explique que « l’INPI et la Cité sont accusés par certains blogs de «censurer» le logiciel libre ». Les deux institutions utilisent le Libre. Le standard ouvert expurgé de l’agenda numérique européen - PC I. En mars dernier, nous révélions dans nos colonnes une version intermédiaire du futur agenda de la politique numérique de l’Union européenne. Nous faisions alors état de pressions via la Direction Générale Entreprise sur Neelie Kroes pour que soient évincer de ce document la notion de « standards ouverts », des normes open-source et de l’interopérabilité. Des thèmes bien présents dans le texte intermédiaire ; Pour l’April, « ces pressions s'inscrivent dans un contexte dans lequel les lobbies du logiciel propriétaire, Microsoft en tête, tentent de réviser à la baisse la définition de standard ouvert. (...) l’adoption en l'état prouverait ainsi qu'en matière de politique sur le numérique, il n'est plus question d'opter pour le statu quo et ainsi de céder à des intérêts particuliers basant leurs rentes sur le contrôle et la fermeture. » Deux mois plus tard, une source nous a transmis la version définitive de ce projet.