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Twitter et les chercheurs, l'exception française ? Le Monde | • Mis à jour le | Par Sylvain Deville (chargé de recherche CNRS au laboratoire de synthèse et fonctionnalisation des céramiques (unité mixte CNRS-Saint-Gobain).

Twitter et les chercheurs, l'exception française ?

Lauréat 2012 de la médaille de bronze du CNRS) Voilà quelques jours, je me demandais sur Twitter pourquoi, en comparaison avec nos collègues anglo-saxons, si peu de chercheurs français se servent de cet outil. A chaque fois que je discute de l’utilisation de Twitter avec des confrères, on me renvoie un regard mi-étonné, mi-méprisant et toujours lourd de préjugés sur les réseaux sociaux. La recherche, c’est du sérieux. Pas de place pour Twitter. Ayant travaillé deux ans en Californie, j’y ai appris beaucoup sur le sujet. En France, la majorité des chercheurs a l’attitude opposée et semble ne pas percevoir l’importance de la communication, ou ne pas en avoir conscience, quand elle ne l'ignore pas avec un snobisme mal placé.

La situation évolue toutefois. Communiquer s’apprend. Antonio Casilli : « Le web reconfigure notre manière de faire société » Pour l’été, InternetActu vous propose de revenir sur les usages d’internet en compagnie de quelques-uns des chercheurs, sociologues, anthropologues, psychologues qui nous aident à comprendre l’internet.

Antonio Casilli : « Le web reconfigure notre manière de faire société »

A l’occasion de la parution des Liaisons numériques, vers une nouvelle sociabilité ? (Amazon), aux éditions du Seuil, nous avons rencontré son auteur, le chercheur en sociologie, Antonio Casilli (blog). Dans ce livre très documenté, qui puise à la fois dans la richesse des savoirs académiques et dans une expérience et réflexion très personnelle, Casilli démonte trois mythes de l’internet : le réel et le virtuel ne sont pas distincts, mais imbriqués ; les traces corporelles sont un moyen d’exprimer et réaliser son autonomie, ses stratégies ; les TIC ne sont pas désocialisantes mais reconfigurent notre manière d’être en société. InternetActu.net : Pourquoi les ordinateurs ont-ils acquis une place aussi intime dans nos vies ? Antonio A. C’est tout l’enjeu de la question de l’homophilie. Jeff Jarvis : «Internet, c’est la vie ; et la vie, c’est le foutoir» Jeff Jarvis incarne bien la figure américaine de l’activiste de l’Internet.

Jeff Jarvis : «Internet, c’est la vie ; et la vie, c’est le foutoir»

À 57 ans, ce journaliste new-yorkais, devenu professeur de «journalisme entrepreneurial» à la New York University, s’est imposé comme une référence de la blogosphère avec son site Buzzmachine. Il y dissèque les dernières tendances de la nouvelle économie et des médias à l’ère numérique. Libéral-libertaire comme on dirait en Europe, Jeff Jarvis se livre à un véritable éloge de la «publitude» dans le livre Tout nu sur le Web tout juste sorti (éditions Pearson).

La publitude ? Un néologisme évoquant, par opposition au concept de vie privée ( privacy ), la transparence et nos vies publiques sur le Net. Vous avez quelque chose contre la protection de la vie privée en ligne ? Pas du tout, notre droit à la vie privée et au contrôle des informations nous concernant est un droit fondamental de l’être humain. Et qu’en fait-on ? La «publitude», selon vous, vaut mieux que la «privacy»… Qui le conteste ?