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Onlalu

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D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan. Nous sommes nombreux à avoir aimé les précédents romans de Delphine de Vigan, plus nombreux encore à avoir été touchés, bouleversés, par Rien ne s’oppose à la nuit.

D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan

Ce qu’elle y racontait, tout ce qu’elle mettait d’elle, s’est frayé un chemin pour s’insinuer au plus intime de nos émotions. Comme bien d’autres lecteurs, en découvrant le portrait de cette famille et en lisant les mots relatant la mort de sa mère, j’ai ressenti une profonde empathie avec l’auteur. Contrairement à certains, je ne me suis jamais sentie gênée par cette forme d’exposition ; j’ai partagé des sentiments, des douleurs et des joies.

C’était d’une telle intensité… Alors, évidemment, on s’interroge : que peut-on bien écrire après ça ? Combien de fois Delphine de Vigan a-t-elle été sommée de répondre à cette question ? Elle a mis quatre ans à nous livrer sa réponse. Elle nous raconte la suite. Dans ce livre, Delphine de Vigan s’est emparée du réel pour le distordre. Retrouvez Delphine Olympe sur son blog. Au pays du p'tit - Nicolas Fargues. Il y a au moins deux lectures possibles de ce nouvel opus de Nicolas Fargues.

Au pays du p'tit - Nicolas Fargues

La première, très premier degré, en fera le récit très sombre d’un intellectuel déçu de sa carrière, de sa vie et de son pays et qui ne cesse de ruminer cette crise existentielle. La seconde, beaucoup plus jouissive, se lit entre les lignes. Dans les réflexions du sociologue sur ce qu’il aurait pu ou dû faire, sur l’autre regard qu’il pourrait porter sur le presque demi-siècle qui vient de s’écouler, car «rien ne sert d’essayer de devancer le temps, qui a son rythme propre.

Il finit toujours par nous rattraper.» Crocs - Patrick Dewdney. Un homme court.

Crocs - Patrick Dewdney

Il court à la fois vers quelque chose (le « Mur », un barrage de rétention d’eau) et à la fois pour fuir quelque chose ou quelqu’un, peut-être un passé. « Crocs » fait indéniablement partie des romans dits de nature writing. Ceci étant dit, il pousse cette écriture au-delà de ce que j’ai déjà lu. Si, comme tout roman de genre qui se respecte, il personnifie la nature pour en faire un être vivant palpable, conscient, agissant, Patrick K. Dewdney pousse cette personnification dans toutes ses phrases. Cette humanisation est tellement poussée que même la pioche du fuyard, pourtant faite de bois et d’acier façonné par l’homme, est plus vivante que son porteur : « Je ne dois pas oublier de me méfier de la pioche. D'autres vies que la mienne - Emmanuel Carrère. Les échoues - Pascal Manoukian. « Les échoués » de Pascal Manoukian est le récit de trois sans-papiers venus en France d’horizons lointains mais tous différents : Virgil vient de Moldavie, Chanchal vient du Bangladesh et Assan, accompagné de sa fille Iman, de Somalie.

Les échoues - Pascal Manoukian

Ils ont tous fuit quelque chose, ils ont tous abandonné quelque chose ou quelqu’un, ils ont tous vécu un parcours chaotique (et le terme est faible) pour arriver en France. Du récit de leurs départs (et des causes de ceux-ci) à celui de leur vie en France en passant par leur « voyage » (qui n’a rien mais alors rien d’agrément), Pascal Manoukian nous fait toucher une réalité que nos yeux de privilégiés blancs nés du bon côté de la frontière passent le plus clair de leur temps à occulter, à draper du voile de la pudeur, mal placée, de la gêne, à la limite du dégoût ou de la haine. Ce qui ne me tue pas (Millénium 4 ) - David Lagercrantz. « il fallait que j’accepte de ne pas écrire comme Stieg Larrson » Courageux ou kamikaze David Lagercrantz ?!

Ce qui ne me tue pas (Millénium 4 ) - David Lagercrantz

Après Zlatan Ibrahimovic, il s’attaque à un autre mythe, « Millenium », le roman qui a fait souffler sur le monde du polar un vent meurtrier et suscité d’innombrables vocations chez les écrivains nordiques. Mefiez-vous des femmes exceptionnelles - Claire Delannoy. « On appelait ça faire la khamsa, il y avait Nour la musulmane, Diane la juive, Sofia la catholique, Marie l’athée, moi l’ex-communiste et puis toutes celles qu’on invitait, chacune faisait un plat, les bouteilles circulaient, on chantait, on dansait, on était comme les cinq doigts de la main, la khamsa, les cinq piliers, les cinq livres, on rigolait comme des folles, on se disait qu’on était liées pour la vie, tu te souviens, Nour, c’est toi qui avait choisi le nom (…). » Qu’est-ce que l’amitié ?

Mefiez-vous des femmes exceptionnelles - Claire Delannoy

Les liens tissés au fil des années sont-ils vraiment indéfectibles ? La source - Anne-Marie Garat. Anne-Marie Garat est une sorcière.

La source - Anne-Marie Garat

Une charmeuse dont la plume telle une flûte enchantée, agit sur le lecteur comme une sorte d’envoûtement. Avec La Source, elle livre une magistrale réflexion sur la narration, la façon dont se transmettent les histoires, naissent les légendes dont se nourrissent les récits. A l’heure où le story-telling pilote toute communication, comment ne pas être captivé par ce voyage qui tente d’éclairer le processus permettant de privilégier la narration plutôt que les faits ? Il y a d’abord la langue, reconnaissable entre toutes. Nultiplications - Blake Stephanie. Celui qui n’a pas passé des heures, enfant, l’air dubitatif, devant ses tables de multiplication me jette la première pierre.

Nultiplications - Blake Stephanie

Ah les tables du 8 et du 9, impossible de les mémoriser celles-là… On me disait qu’il suffisait de les apprendre. Et bien non, pas moyen ! Maison des autres - Arzo. D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan. Nous sommes nombreux à avoir aimé les précédents romans de Delphine de Vigan, plus nombreux encore à avoir été touchés, bouleversés, par Rien ne s’oppose à la nuit.

D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan

Ce qu’elle y racontait, tout ce qu’elle mettait d’elle, s’est frayé un chemin pour s’insinuer au plus intime de nos émotions. Comme bien d’autres lecteurs, en découvrant le portrait de cette famille et en lisant les mots relatant la mort de sa mère, j’ai ressenti une profonde empathie avec l’auteur. Contrairement à certains, je ne me suis jamais sentie gênée par cette forme d’exposition ; j’ai partagé des sentiments, des douleurs et des joies.

C’était d’une telle intensité… Alors, évidemment, on s’interroge : que peut-on bien écrire après ça ? Combien de fois Delphine de Vigan a-t-elle été sommée de répondre à cette question ? Elle a mis quatre ans à nous livrer sa réponse. D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan. Dès les premières pages de son nouveau roman, « D’après une histoire vraie », Delphine de Vigan nous piège.

D'après une histoire vraie - Delphine de Vigan

Dès la couverture même, puisque cette jeune fille blonde qui l’illustre pourrait être une sorte de Delphine adolescente… Mais très vite, il semble évident que ce n’est pas elle. Ensuite, tout nous pousse à croire que nous allons plonger dans le récit autobiographique de ce qu’elle a vécu depuis quatre ans. Les grandes villes n'existent pas - Cécile Coulon.

Dans ce court livre à la couverture orange, la jeune romancière Cécile Coulon raconte comment l’on grandit à la campagne. Elle raconte les territoires oubliés, les frontières qui sont avant tout psychologiques, le voisinage qui fait de l’anonymat « une conquête perdue d’avance », les choses qui changent un peu moins vite qu’ailleurs. Le cimetière annonce la couleur : « Nous avons été ce que vous êtes, et vous serez ce que nous sommes, pensez-y. » Cécile Coulon raconte le stade municipal, dont le cœur bat en permanence ; l’église, ce lieu social ; le bar-tabac qui symbolise l’âge adulte ; la salle des fêtes qui, si le stade et l’école sont les deux poumons du village, en est le foie ; et les rues, les routes, où l’on ne craint pas l’agression mais qui tuent. « Dans les zones d’habitation éloignées des grandes villes, la première cause de décès chez les jeunes, ce sont les accidents de la route.

Même chez ceux qui n’ont pas encore l’âge de conduire. » Les gens dans l'enveloppe (livre + CD) - Isabelle Monnin. Quel projet enthousiasmant! Juin 2012: Isabelle Monnin achète par hasard (même si il n’y a pas de hasard) un lot de photos d’une famille française inconnue. Le portrait d’une petite fille surplombe le tas de polaroids et photographies mal cadrées. Mais qui sont ces gens? Bon rétablissement - Marie-Sabine Roger. Jean-Pierre Fabre, soixante-sept ans, se retrouve à l’hôpital avec de multiples fractures. Il est dans un sale état, plâtré de partout. L'exercice de la médecine - Laurent Seksik. Mais quel roman ! Cette traversée du siècle dernier sur les traces d’une lignée de médecins juifs est à la fois un fabuleux hommage à la vocation, un magnifique regard sur l’héritage et la transmission, un superbe rappel de la valeur de la vie. Qui dira la souffrance d'Aragon ? - Gérard Guégan. Il y a quelques année déjà, Patrice Lestrohan avait consacré un livre, Le dernier Aragon, (Riveneuve éditions, 2010) à la surprise du petit monde parisien à la découverte, après la mort d’Elsa, d’un Aragon affichant avec provocation une homosexualité longtemps cachée.

Cela donnait lieu à une peinture, un peu triste, d’un vieux monsieur entouré d’un essaim de jeunes gens dont le désintéressement n’était pas toujours évident ; mais dont la soif de vivre était presque jusqu’au bout intacte. Plus rien, désormais pour le contraindre à porter un masque – Elsa disparue, Breton mort, le PC moribond…-, plus aucun souci du qu’en dira-t-on. Que la vie soit une fête, même si la vieillesse vient irrémédiablement y apporter son cortège de renoncements. En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis. Je ne serais pas allée naturellement vers ce livre, dont on a beaucoup parlé lors de sa sortie. Le sujet, la polémique autour de la notion de roman, la question du rapport entre littérature et réalité qui, pour être fort intéressante, me semble néanmoins trop souvent posée en des termes irritants… Mais le hasard l’a mis entre mes mains… Or j’avoue l’avoir lu avec intérêt.

Le récit de l’enfance de ce jeune homme ne peut laisser indifférent, et la peinture qu’il fait de son milieu est tout à fait édifiante : une famille, une population parmi les plus défavorisées, à laquelle ne sont réservés que des emplois au rabais – quand emploi il y a – recevant une éducation en pointillés, évidemment totalement privée d’accès à la culture et reproduisant de génération en génération des stéréotypes aussi éculés que révoltants. Miniaturiste - Jessie Burton. Enthousiasmant ! Voilà le qualificatif qui convient à ce premier roman de la dernière livraison printanière. La pyramide des besoins humains - Caroline Sole. L'été des pas perdus - Rachel Hausfater. Alabama Shooting - John N. Turner. Joan Travers est arrêtée par la police alors qu’elle quitte le campus universitaire sur lequel elle vient de tirer sur les personnes présentes à la réunion devant décider de sa titularisation, en tuant trois sur le coup, en blessant gravement plusieurs autres.

Mais Joan Travers se souvient de tout sauf des quelques minutes de la fusillade. Elle nie en bloc être le tireur fou. John N. Tant que battra mon coeur - Charles Aznavour. Même pas morte ! - Anouk Langaney. Minette Galandeau a 88 ans. De nos jours, une petite vieille de cet âge-là passerai plutôt inaperçue. Chez Minette, cette discrétion est tout sauf un hasard. La place - Annie Ernaux. J’ai découvert Annie Ernaux lors d’une lecture de son roman « Les années » qui parle de l’absence de sa mère à l’occasion de l’intime festival à Namur l’an dernier. L’écriture de « La Place » débute à la suite de la disparition de son père. Quelle fut sa place dans sa famille ? Dans la société ? Dans le monde ? On ne s'en fait pas à Paris : Un demi-siècle d'édition à l'école des loisirs - Boris Moissard. Ce livre-anniversaire de L’école des loisirs retrace l’histoire de cette illustre maison d’édition de littérature jeunesse qui fête cette année 2015 son jubilé.

Mirage - Douglas Kennedy. Bonne nouvelle, le dernier opus commis par Douglas Kennedy est un très bon cru, dans la veine de « L’homme qui voulait vivre sa vie » et de « Une relation dangereuse ». Malins en diable ! Les méchants en littérature - Isabelle Mimouni. Futura, T.1 Terra Incognita - Jean-Charles Kraehn. La fille aux loups - Eric Pessan. L'enfer à bout touchant - Marie Beyer. L'envol du papillon - Lisa Genova. Sous l'aile du corbeau - Trevor Ferguson. Mon ami Dahmer - Derf Backderf. Mon ami Dahmer - Derf Backderf. Dis-moi que tu m'aimes - Joy Fielding. Une jeune mère dans la résistance - Olga Bancic - Marie-Florence Ehret. L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes - Karine Lambert.

Un amour exemplaire - Florence Cesta - Daniel Pennac. » Critiques.