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Argentiers par "Le Monde"

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Jacob Fugger. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jacob Fugger

Jacob Fugger dit le Riche (allemand : Jakob Fugger von der Lilie), né le 6 mars 1459 à Augsbourg, où il est mort le 30 décembre 1525, est le banquier le plus célèbre de la famille Fugger. Du temps de son vivant, il devient l'homme le plus riche d'Europe[1],[2]. Lucius Jucundus, fils d’affranchi devenu banquier. Série "Les grands argentiers" (1/6).

Lucius Jucundus, fils d’affranchi devenu banquier

Les activités bancaires sont apparues bien avant le capitalisme, et même avant les temps féodaux (le terme de banque désignant alors, en Italie, la table des changeurs). On rencontre en effet des "banquiers" au sein du monde romain, à l'époque républicaine (du Ve au Ier siècle avant Jésus-Christ), comme durant l'empire (de la fin du Ier siècle av. J-C jusqu'au Ve siècle pour sa partie occidentale). L'économie romaine était certes essentiellement agricole et reposait sur de grands domaines exploités par des esclaves, source de la richesse des patriciens qui dominaient la vie politique.

Mais cette économie était aussi marchande. Les Médicis, banquiers et mécènes. Série "Les grands argentiers" (2/6).

Les Médicis, banquiers et mécènes

Les cités italiennes du Haut Moyen Age, et Florence en particulier, sont le théâtre d'affrontements sauvages entre les Gibelins, partisans de l'empereur germanique, et les Guelfes, qui sont les alliés du pape. Les deux clans s'affrontent avec acharnement, les vainqueurs n'hésitant pas à raser, jusqu'aux fondations, les palais, les maisons ou les échoppes de leurs ennemis. C'est dans ce climat délétère qu'est née l'une des plus belles aventures financières et artistiques de tous les temps.

Elle est liée à la destinée d'une prestigieuse famille de Toscane : les Médicis. Les premiers sont de simples usuriers qui ont table ouverte sur la place du marché. Jacob Fugger "le Riche", banquier des Habsbourg. Série "Les grands argentiers" (3/6).

Jacob Fugger "le Riche", banquier des Habsbourg

A la fin du XVe siècle et au début du XVIe s'opère une profonde transformation des sociétés européennes. Auparavant, au début des temps féodaux (Xe-XIe siècle), l'économie en Occident s'organisait essentiellement autour de domaines seigneuriaux, mis en valeur par des serfs qui devaient verser diverses redevances. A partir des XIIe et XIIIe siècles, une économie marchande prend son essor. Ainsi, paysans et seigneurs pouvaient vendre leurs surplus au bourg voisin ou dans les grandes villes, spécialisées dans la production de textile, la fabrication d'armes, de bijoux, de mobilier. Au sein de ce milieu urbain se constituèrent de grandes familles de marchands "internationaux". L'ébauche d'une société "féodo-marchande" vit alors le jour, reposant sur l'essor de la sphère marchande, mais aussi sur les liens de complémentarité économique entre les marchands et leurs clients-emprunteurs féodaux.

L'origine de cette multinationale féodo-marchande remonte à 1367. Henri Germain, prudent banquier du Crédit lyonnais. Certaines entreprises connaissent un destin singulier.

Henri Germain, prudent banquier du Crédit lyonnais

Le Crédit lyonnais est de cette veine. Son fondateur, Henri Germain (1824-1905), aurait pu se contenter d'une existence oisive, à l'instar de son père, ancien soyeux lyonnais vivant très confortablement de ses rentes. Après des études de droit et un mariage très bien doté, Henri Germain mène une vie de dilettante. Pendant ce temps, il multiplie les rencontres qui, plus tard, se révéleront précieuses. La fréquentation du cercle des saint-simoniens l'initie aux nouveaux moyens de financement de l'économie. En pleine révolution industrielle, ce système est en effet poussiéreux. Parmi les premiers actionnaires se bousculent les saint-simoniens historiques, comme Paulin Talabot, le Père Enfantin, Arlès-Dufour ou encore Michel Chevalier, qui est aussi un proche conseiller de Napoléon III.

Mais, dès ses débuts, la banque commet la même erreur que ses concurrents : elle immobilise des capitaux importants dans des affaires industrielles. James de Rothschild, le banquier de l'ère industrielle. Série "Les grands argentiers" (5/6) Comment comprendre qu'un banquier ait pu créer un "mythe", incarner la toute-puissance de l'argent ?

James de Rothschild, le banquier de l'ère industrielle

Or le nom de Rothschild est porteur d'admiration, de fantasmes, voire de haine sociopolitique. Et "notre" Rothschild, James (1792-1868), aura, plus encore que les Pereire, servi de modèle aux romanciers : le baron de Nucingen, de La Comédie humaine (Balzac), ou Gundermann, "qui continuait à édifier obstinément sa tour de millions jusqu'à ce qu'elle dominât la terre", dans L'Argent (Zola).

Arrivé à Paris en mars 1810, James de Rothschild ne crée sa banque qu'en 1812 (rue Le Peletier), bien après l'installation de son père, Mayer Amschel, le fondateur de la "dynastie", à Francfort en 1744, ou la venue de son frère Nathan, à Londres, de 1798 à 1809. La première clé de compréhension du mythe Rothschild est sa capacité à durer ! J. P. Morgan, le mythe du "super-banquier" LE MONDE | • Mis à jour le | Par Hubert Bonin (professeur d'histoire économique à Sciences Po Bordeaux et à l'UMR GRETHA – université Montesquieu-Bordeaux-IV) Série d'été : Les grands argentiers... 6/6 Le 31 mars 1913 disparaissait le financier américain John Pierpont Morgan (J.

J. P. Morgan, le mythe du "super-banquier"

P.

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