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Ethologie

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Les animaux: êtres sensibles, sujets de droit. LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par Catherine Vincent Que dit la science de l'aptitude des bêtes à ressentir la douleur ? Comment ces connaissances sont-elles prises en compte dans les textes de loi ? Ces questions étaient au coeur des journées sur "La souffrance animale, de la science au droit", organisées à Paris les 18 et 19 octobre par La Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA). Une première en France, qui témoigne de l'évolution des savoirs, mais aussi des réflexions et des mentalités en ce qui concerne la sensibilité animale. "Dans ce domaine, les recherches françaises sont essentiellement menées par l'Institut national de recherche agronomique (INRA), dans le but de réduire la douleur dans les techniques d'élevage ou d'abattage, précise Thierry Auffret Van der Kemp, directeur de la LFDA.

A tout seigneur, tout honneur, c'est sur les mammifères - et sur l'homme en premier lieu - que les savoirs ont d'abord progressé. Variables physiologiques Et pourtant ! Quel statut moral et juridique pour l'animal ? Éthique. «Le cochon est toujours coupable» Le Nouvel Observateur Qu'ont en commun l'ours, que vous avez étudié comme un «roi déchu», et le cochon? Michel Pastoureau.- Avec l'histoire des couleurs, celle des animaux est une de mes spécialités. Et mes vedettes sont en général des réprouvés : j'ai écrit un gros livre sur l'ours après une dizaine d'années de recherches ; je m'occupe du cochon depuis longtemps ; j'ai aussi d'énormes dossiers sur le corbeau, autre grand réprouvé. C'est fascinant, le corbeau... Aujourd'hui toutes les expériences sur l'intelligence animale montrent qu'il pourrait être non seulement le plus intelligent des oiseaux, mais aussi des animaux - selon des critères humains bien sûr.

Il est au niveau des grands singes. L'ours et le cochon, eux, ont en commun l'ambivalence des sentiments qu'ils suscitent chez l'homme. N. M. En revanche, l'hypothèse du cannibalisme paraît sérieuse. N. M. Car il y a aussi de la sympathie pour le porc, qui est presque instinctive chez les enfants. N. M. N. M. N. M. > Lire LA SUITE... Faut-il manger les animaux? Les livres sur la « cause » animale, il en pleut des sauterelles. Les philosophes et apparentés sont au festin. « La vie de milliards d’animaux est vouée aux exactions barbares de l’élevage industriel et de l’abattage », écrit la philosophe Élisabeth de Fontenay, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, à propos du dernier pamphlet de Marcela Iacub, « Confessions d’une mangeuse de viande ». Fayard, son éditeur, le vend sur son site par cette simple citation : « Il y a quelques mois, un événement tragique a complètement transformé l’idée que je me faisais de mon passé.

Depuis, je sais que la seule chose digne d’intérêt qui me soit arrivée, c’est le fait d’avoir mangé de la viande. » Marcela Iacub est juriste, chercheuse au CNRS, spécialiste des questions de bioéthique. « Consommatrice invétérée de viande, elle a vécu, en lisant un traité de Plutarque, un événement foudroyant : la découverte du meurtre barbare en vue du seul plaisir de manger », écrit Élisabeth de Fontenay. (c) Sipa. Des droits pour les animaux? Peter Singer, né en 1946 en Australie de parents juifs viennois, est titulaire de la chaire d'éthique à Princeton et a créé à l'université Monash le Centre de Bioéthique humaine. Il est l'auteur du best-seller mondial «la Libération animale» (réédité chez Payot en 2012). Il a aussi défendu l'avortement par des arguments qui ont fait polémique.

Dernière publication: «Les animaux aussi ont des droits» (avec Boris Cyrulnik et Elisabeth de Fontenay) au Seuil. Le Nouvel Observateur Quelle était traditionnellement l'attitude de la philosophie vis-à-vis des animaux? Peter Singer Aristote, Thomas d'Aquin ou Kant partagent la même conviction que les animaux sont des moyens au service des besoins humains. Mais le premier à avoir saisi la question en termes d'exigence morale est le Britannique Jeremy Bentham, au début du XIXe siècle. Paru en 1975, votre essai intitulé «la Libération animale» a ouvert une nouvelle étape de la discussion. Or la douleur est la première de ces expériences subjectives. Culture, langage et réflexivité. Les dauphins offrent des cadeaux aux Hommes ! La relation entre le dauphin et l'Homme en a inspiré plus d'un. Malheureusement, la gentillesse et l'intelligence de l'animal ont aussi été utilisées à mauvais escient.

L'Homme a tenté d'apprendre aux dauphins à utiliser ses outils, comme ici, lors d’entraînements au déminage par les militaires de l'US Navy. © US Navy, DP Les dauphins offrent des cadeaux aux Hommes ! - 2 Photos Offrir sa nourriture est un acte significatif chez tous les animaux. À Tangalooma, une station balnéaire sur l’île Moreton, en Australie, un étonnant partage se produit. Le grand dauphin (Tursiops truncatus) est présent dans tous les océans. Les dauphins Tursiops sont les plus étudiés de l’ordre des cétacés, mais leurs biologie et écologie sont encore assez méconnues.

En 1998, c’est Fred, un dauphin mâle, qui rapporta pour la première fois une murène morte à l’un des membres du programme. Jusqu’alors, le geste de partage entre espèces n’avait pas été beaucoup documenté. A voir aussi sur Internet Sur le même sujet. Un chat errant devient le guide d'un chien aveugle - Insolite. Si chiens et chats ont bien souvent quelques problèmes de cohabitation, et passent leur temps à se courir après, il existe heureusement des exceptions ! Généralement meilleurs ennemis, matous et toutous peuvent aussi être meilleurs amis.

C'est le cas de Pwditat et Terfel, dont l'histoire est particulièrement touchante. Inséparables, ils le sont devenus presque instantanément. Privé de la vue depuis ses 8 mois Bien plus qu’un ami, le chat Pwditat est un soutien irremplaçable pour son compagnon canin privé de la vue par une cataracte.

Comme un cadeau tombé du ciel, ce matou errant a été découvert un beau jour par la maîtresse de Terfel, devant chez elle à Holyhead, au Pays de Galles. Aveugle depuis l'âge de 8 mois, le chien ne sortait presque jamais de son panier. Plus qu'un meilleur ami, le chat est devenu le guide du chien aveugle Un chat errant change la vie du chien aveugle Mais la vie de Terfel a été totalement bouleversée par l'arrivée de Pwditat.

"Je n'ai jamais rien vu de tel ... En vidéo : aux Açores, des cachalots adoptent un dauphin (MAJ) Le dauphin adopté frotte sa zone pelvienne sur la mâchoire inférieure du cachalot adulte : un geste qui pourrait renforcer les liens sociaux entre les animaux. © Alexander D. M. Wilson, Aquatic Mammals Deux chercheurs furent témoins d'une étonnante adoption. Un groupe de cachalots a pris un dauphin sous son aile. Peu de temps après la parution de cet article sur Futura-Sciences, l'un des chercheurs, Alexander Wilson, publiait sur YouTube une vidéo du groupe de cétacés. -----------------Article initial paru le 22 / 01 / 2013 à 9 h 32 Un groupe de cachalots a adopté un dauphin ! Voici une observation qui a surpris l’équipage. Le dauphin s'est fait une place dans le groupe de cachalots.

Ce n’est pas la première fois qu’on observe de telles relations amicales entre différentes espèces. Il arrive pourtant qu’une relation entre espèces dépasse l’entendement et semble refléter simplement un bien-être social. Un dauphin esseulé à cause de son problème au dos A voir aussi sur Internet. Quand les chimpanzés rient pour ne vexer personne. Deux chimpanzés en train de partager une bonne plaisanterie. © Université de Portsmouth Le rire inextinguible qui nous entraîne dans des hoquets incontrôlables n’est pas le petit rire social, celui que nous produisons volontairement pour répondre à une vague plaisanterie d’un ami. Voilà un comportement bien humain, enfin pas tout à fait nous démontre Marina Davila-Ross, biologiste du comportement, spécialiste du rire chez les chimpanzés. Elle et son équipe du département de psychologie de l’Université de Portsmouth, l’ont retrouvé chez nos cousins en analysant près de 500 scènes filmées dans le sanctuaire Chimfunshi Wildlife Orphanage, en Zambie.

Le communiqué du département de psychologie montre en vidéo deux chimpanzés en pleine crise de rire. L’étude, publiée dans la revue Emotion, s’est attachée à étudier les différentes formes de rires, soit spontanés, soit en réponse aux rires des autres, sur cinquante-neuf animaux vivant en quatre groupes distincts. A voir aussi sur Internet. Un chimpanzé sait en aider un autre... en lui tendant le bon outil.

Les chimpanzés et les Hommes ont 98 % de leur génome en commun. © Noldentity, Flickr, cc by nc nd 2.0 Un chimpanzé sait en aider un autre... en lui tendant le bon outil - 1 Photo Et si on demandait à un singe de nous aider pour faire du bricolage ? Il est probable qu’il pourrait nous transmettre les outils adéquats. Des nouvelles expériences montrent en effet que certains primates non-humains sont capables de comprendre les tâches que veulent réaliser leurs congénères et de leur transmettre les outils nécessaires afin qu’ils y parviennent.

Comprendre les objectifs d’un congénère, c’est ce que les éthologues et psychologues appellent la théorie de l’esprit. Ces tests montrent en effet que les chimpanzés (Pan troglodytes) ont la faculté de fournir une aide ciblée à leurs congénères, ce qui implique la représentation de leurs besoins. Le chimpanzé ne voit pas à quel problème est confronté son congénère, qui lui demande de l'aide. A voir aussi sur Internet Sur le même sujet. Les chimpanzés ne rigolent pas pour choisir leurs alliés ! Les chimpanzés communs adultes mesurent entre 1,3 et 1,6 m et pèsent de 40 à 65 kg (pour les mâles). Ils atteignent la puberté vers 10 ans. Leur espérance de vie serait d'environ 50 ans en captivité. © Joachim S. Müller, Flickr, cc by nc sa 2.0 Les chimpanzés ne rigolent pas pour choisir leurs alliés ! - 2 Photos Dans le monde animal, il n’est pas toujours évident d’obtenir ce que l’on souhaite, surtout si l’on est amené à entrer en conflit avec plus fort que soi.

Des éléments de réponse viennent de nous être fournis par Ian Gilby de l’université Duke (États-Unis). Les chimpanzés mâles restent durant toute leur vie dans la communauté qui les a vus naître. Les communautés de chimpanzés sont généralement formées de 20 à 100 individus et hiérarchisées. Près de 365 alliances impliquant 16 mâles (par groupe de 2 ou de 3) ont été observées durant l’étude. Quatre indices ont été utilisés pour caractériser ce comportement social et comprendre le succès des singes qui y ont recours. Mérous : communication gestuelle interespèces. Ce mérou Plectropomus pessuliferus a été photographié en mer Rouge. Cet animal peut atteindre 130 cm de long et être observé jusqu'à 150 m de profondeur. © Jean-Loup Castaigne, Flickr, cc by nc sa 2.0 Les mérous chassent en groupe et communiquent… par gestes !

- 2 Photos Les Hommes et les grands singes peuvent exécuter des gestes référentiels, c’est-à-dire des mouvements qui attirent l’attention sur un objet présentant un intérêt pour les deux partenaires. D’un point de vue plus technique, ces gestes essentiels au développement du langage répondent à cinq critères : ils doivent clairement désigner une cible, s’adresser à un destinataire, ne pas avoir d’utilité mécanique, démontrer des signes d’intention et, enfin, recevoir une réponse volontaire.

Pendant longtemps, les scientifiques ont pensé que ces gestes étaient propres aux primates en raison de leurs grandes capacités cognitives, mais une étude parue en novembre 2011 a changé la donne. A voir aussi sur Internet Sur le même sujet. Baleine, culture et reseau social. Cette baleine à bosse est en position de chant. Le chant des baleines se transmet de génération en génération par le partage social. Ce n'est pas la mère qui l’inculque au petit : le baleineau apprend grâce au partage social au sein du groupe. © NOAA Le réseau social de la baleine à bosse prouve qu'elle est cultivée - 2 Photos D’après vous, les animaux ont-ils une culture ?

Parmi les personnes interrogées par le médiateur scientifique Damien Jayat, 45 % avaient répondu non et 10 % étaient sans avis. Pourtant, nombre d’animaux font preuve d’une riche culture, comme les singes et les cétacés. Or, l’apprentissage social chez les animaux sauvages est de plus en plus attesté. Pour se nourrir, les baleines à bosse entourent un banc de poissons, plongent et larguent de l'air par leur évent. Partout dans le monde, les baleines à bosse ont la même méthode de chasse. Il s’agit là de la première preuve que ces cétacés sont capables d’apprendre un nouveau comportement via les relations sociales. Des oiseaux éloignent leurs parasites... avec des mégots de cigarette ! Le roselin du Mexique (Carpodacus mexicanus) est un passereau. Cet oiseau granivore est communément rencontré en Amérique du Nord. Seuls les mâles possèdent des plumes rouges sur la gorge, la poitrine et le croupion. © Bill Bouton, Flickr, cc by nc nd 2.0 Des oiseaux éloignent leurs parasites... avec des mégots de cigarette !

- 2 Photos Les oiseaux n’ont souvent pas le choix, ils doivent partager leurs nids avec de nombreux acariens parasites. Certaines espèces mexicaines auraient ainsi pris l’habitude de garnir leurs nids avec des végétaux produisant naturellement des composés chimiques répulsifs. Des mégots de cigarette dans les nids d’oiseau Les moineaux domestiques (Passer domesticus) et les roselins du Mexique (Carpodacus mexicanus) vivant sur le campus de l’université nationale autonome du Mexique (UNAM) garnissent en effet leurs nids avec des mégots de cigarette !

Le genre Nicotiana inclut l'espèce Nicotiana tabacum, c'est-à-dire le tabac. A voir aussi sur Internet Sur le même sujet. Colonies d'insectes = superorganismes ? Les colonies de termites vivent en coopération dans des villes (termitières) dont l’ingéniosité de l’architecture inspire les architectes. © Bound8 CC by-sa Les colonies d’insectes seraient-elles des super-organismes ? - 2 Photos Depuis longtemps, les biologistes s’émerveillent du fonctionnement des insectes sociaux comme les fourmis ou les abeilles. Sûrement parce que la façon dont ces insectes coopèrent pour faire survivre et croître leur colonie dans des ensembles construits renvoie à l’image des sociétés humaines. Mais leurs interactions sociales si étroites s’apparentent aussi aux relations des cellules dans un organisme. James Gillooly et son équipe de l’Université de Floride, associés à des zoologistes de l'université de l’Oklahoma et du Albert Einstein College of Medicine, ont étudié comment les colonies d’insectes utilisaient l’énergie, issue de leur alimentation, pour fonctionner et se développer.

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