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Rgardien

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Regis Gardien

ATELIER EXPLICATION DE TEXTE 3. Transmettre un message n'est jamais le but d'une oeuvre d'art digne de ce nom.

Ce que tu dis est très sensé. En effet, d'une part une finalité n'est pas forcément exclusive, on peut donc "courir deux lièvres à la fois", viser à la fois la beauté et la transmission d'un message. D'autre part, ma proposition revient, je le reconnais, à condamner une certaine forme d'art. Que répondre à cela? Tout d'abord j'assume ma position. Oui, en effet, je considère comme inférieure une forme d'art dont la finalité principale serait de transmettre un message. Et donc l'art véritable, digne de ce nom, ne relève pas de cette catégorie. C'est bien cela que je dis. L'art authentique ne vise pas la transmission d'un message, l'art inauthentique, lui, le fait parfois. Qu'en est-il alors des œuvres à multiples visées? Celles qui veulent transmettre un message mais aussi autre chose, comme par exemple produire la manifestation d'une beauté rare (ce n'est qu'un exemple)? Eh bien je réponds tout simplement que leur valeur en tant que "messagères" est sans aucun intérêt du point de vue artistique, ni plus ni moins par exemple que leur valeur documentaire pour les historiens. Ceci m'oblige en effet à distinguer plusieurs valeurs, et à mettre à part la valeur proprement artistique. Merci à Jeanne et à toi pour votre contribution. – rgardien

REGLES DU GRAND DEFI. PLATON, extarit du Phédon. ATELIER PLATON.

Une possibilité, si tu veux approfondir ce travail : repérer avec exactitude le texte de référence (en indiquant même où cela commence et où cela finit) et en esquisser l'explication dans le cadre que tu as déjà indiqué. J'ai tout Platon chez moi, je pourrai donc aisément retrouver le passage dont il est question s'il est bien indiqué. Cette méthode d'approfondissement, bien entendu, ne vaut que pour un texte à la fois. C'est à toi de voir, fais selon ce qui te semble le plus utile. – rgardien
Je résume en gros, je viens encore d'avoir un problème avec Pearltrees, qui a effacé ma réponse, presque terminée! N'hésites pas à me recontacter pour plus de précisions. Le désir : bien résumé, bon rappel de la notion de manque positif, même si elle n'est pas telle quelle dans Platon, c'est bien le sens du discours de Diotime (avec un m!). La perception : Dire que Platon est un rationaliste est inexact, car anachronique. Il y a d'autres sources de connaissance que la raison. Le texte de référence se trouve à la fin de la République, livre VI, on l'appelle généralement "la ligne aux quatre segments". Mais à partir de ta troisième phrase, c'est parfait. Autrui : ton résumé concerne directement plutôt la vérité, mais on pourra en effet l'utiliser parfois dans certaines problématiques portant sur autrui. L'existence et le temps : tu as bien saisi l'enjeu, en évoquant l'éternité, d'une façon qui la met en rapport avec l'existence humaine. Le langage : c'est un point d'interprétation très délicat. Certains pensent que Platon, en défendant l'intuition intellectuelle, se rangerait plutôt du côté des philosophes qui cherchent à atteindre l'ineffable. Pourtant pour ma part j'approuve ton résumé. Théorie et expérience : très bien. Tu fais bien d'insister sur les limites des exemples. La matière et l'esprit. Là encore, de grandes difficultés d'interprétation. Certains textes vont dans le sens que tu dis, en effet, et l'âme doit se libérer du corps, ce qui rend crédible l'hypothèse d'une vie après la mort où l'âme sera davantage chez elle, si l'on peut dire. Toutefois c'est plus complexe, et faire de Platon un dualiste n'est pas si évident. Dans un dialogue très difficile, "le Sophiste", Platon renvoie dos à dos ceux pour qui tout est matière et ceux pour qui tout est esprit, et dit qu'il faut être comme les enfants et vouloir tout à la fois. L'Etat et la société. Il y a là aussi plusieurs textes qui ne disent pas la même chose. Mais ton résumé des critiques de la démocratie est juste, il faut juste remarquer que cela fait deux critiques et non une seule. – rgardien

ATELIER KANT. ATELIER EXPLICATION DE TEXTE 2.

C'est très bien résumé. Ta formulation : "l'habitude devient une forme de fatalité paradoxalement choisie" est excellente. On peut ajouter que ceci vaut a fortiori pour ceux qui seraient capables de résister à leurs vices, qui donc en sont responsables. Si l'argument établit la responsabilité même dans les cas apparemment douteux (les cas où, comme l'on dit, "c'est plus fort que moi"), il faut a fortiori pour les cas plus évidents (où je reconnais que j'aurais pu faire aisément un effort). Voici pour la forme logique du texte. Pour le fond, la thèse platonicienne en question se formule ainsi : "Nul n'est méchant volontairement". On la trouve à plusieurs reprises dans l’œuvre de Platon, mais l'argumentation la plus développée se trouve dans le Ménon (77b à 78a). Il est intéressant de remarquer qu'Aristote, volontairement ou non, ne la comprend pas vraiment! Ce qui implique que la question ne soit pas close... – rgardien
En ce qui concerne les exemples et l'image, c'est très bien! Tu as compris aussi l'exemple de l'alcoolique (de l'intempérant en boisson pour reprendre la terminologie du texte). Ce qui est perfectible, c'est la détermination de l'enjeu du sujet. Ce que tu as fait est susceptible d'être valorisé, car tu t'y intéresses, en montrant ce que la compréhension du texte pourrait apporter. Mais ce qu'il vise n'est pas vraiment de se construire une sorte de carapace contre tout relâchement (une telle problématique serait plutôt stoïcienne). Ce qui intéresse Aristote dans ce texte-ci tourne autour de la notion d'involontaire. C'est ceci qui pourrait être creusé. Un indice, tout en rappelant bien qu'au bac (mais il n'y aura plus de bac!) naguère donc, la connaissance de tel ou tel point de doctrine ne peut être exigée du candidat, et donc que cet indice n'est normalement pas connu des élèves : ici, Aristote a en vue une thèse de Platon, qu'il entreprend de réfuter. Si tu trouves laquelle tu auras, je pense, tout compris à ce texte. – rgardien
Petit lapsus : le texte est d'Aristote et pas de Platon. Maintenant, essayons de creuser un peu. Tout d'abord il faut distinguer "exemple" et "image". On trouve les deux au début du texte. Peux-tu les repérer? Ensuite, il faut évidemment dire le rapport entre l'exemple et la question traitée. Bien sûr, les exemples servent à ce que l'on comprenne plus facilement, mais que l'on comprenne quoi précisément? Et surtout, en quoi ce que l'on comprend, grâce aux exemples, aide-t-il à répondre à la question? TU as repéré la question, c'est essentiel. Il faut donc en tirer le meilleur parti. Prenons l'exemple de l'intempérant, c'est-à-dire de celui qui se livre régulièrement à des excès en tous genres, par exemple de boisson. En quoi cet exemple nous aide-t-il à traiter la question de la responsabilité? Posons-nous simplement la question. L'alcoolique est-il responsable de son alcoolisme? Quelles sont les différentes réponses possibles à cette question? Quelle est celle du texte? Le "truc" est de ne pas se limiter à dire "ce que le texte dit" (avec les risques de paraphrase que cela comporte) mais de voir ce qu'il fait, ou, si tu préfères, à quoi sert ce qu'il dit en vue de répondre à la question. – rgardien
Tu brûles! Lorsque tu dis "peut-être pas précisément du déterminisme" tu y es. Cela ressemble au déterminisme, parce que cela a les mêmes conséquences pour la morale, mais ce n'est pas forcément du déterminisme au sens strict. Le mot clef, tu l'as écrit tout de suite dans ton premier message, c'est le mot "responsabilité". On accuse souvent, sans doute à juste titre, le déterminisme de détruire la responsabilité. Mais d'autres pensées voisines peuvent aboutir au même résultat. Ce sont les connaissances philosophiques qui mettront la puce à l'oreille. Parler de déterminisme à l'époque d'Aristote est anachronique. Cela dit, si un élève à l'examen comprend qu'Aristote combat ceux qui mettent en danger l'idée de responsabilité, c'est bien, et s'il imagine que ceux-ci sont des déterministes, cette légère imprécision lui sera pardonnée. – rgardien
Bonjour, tu ne t'es pas égarée dans ce texte plus difficile qu'il n'en a l'air, mais néanmoins je te propose de reprendre certaines choses. Je commence par ce qui me paraît le plus facile : on n'est pas obligé de trouver trois parties dans un texte, qui n'est qu'un extrait. Il en manque une ici. Je te laisse trouver. Le plus intéressant maintenant (à mon sens). Le texte ne se contente pas d'énoncer des vérités, on pourrait même plutôt dire qu'il est essentiellement occupé à dénoncer des erreurs, plus précisément une erreur, une idée qu'il combat. L'explication deviendra tout de suite plus claire et bien meilleure une fois que sera précisément déterminée l'idée que le texte s'emploie à réfuter. A suivre, par conséquent. – rgardien

CENTRALISATION. ATELIER HLP 2. ATELIER HLP 1. ATELIER GRANDES QUESTIONS 2. ATELIER GRANDES QUESTIONS 1. ATELIER EXPLICATION DE TEXTE.

Maela, nos messages se sont croisés, le précédent répondait à Azenor. Tu as très bien présenté le mouvement du texte. Je remarque que quand tu dis que cela se complique pour toi, c'est en fait quand cela se complique pour tout le monde, y compris l'auteur! Donc, il y a d'abord ce qui peut se comprendre assez facilement, qui consiste à rejeter des préjugés opposés. Puis ce qui est plus difficile, car il s'agit maintenant de dire le moins mal possible ce qu'il en est de l'homme et de son rapport à la culture (car tel est bien le sujet!). Une remarque : quand tu dis "il précise" il faudrait que tu expliques davantage. Il y a des exemples, il faut s'en servir. Un point à corriger : on ne peut pas dire que "le corps sert à définir l'homme". Cela fait au contraire partie des préjugés que le texte combat (en l'occurrence, ce serait un préjugé matérialiste). – rgardien
C'est vraiment très bien. Il y a des choses à ajouter, forcément, mais rien à enlever je crois. Il faut insister sur la nouveauté de la thèse. Elle revient, dans un premier temps, à rejeter une question plutôt qu'une réponse, je parle de la question de l'inné ou de l'acquis. Merleau-Ponty ne propose pas, j'insiste, de répondre à cette question, mais de rejeter cette question comme non pertinente. Tel comportement (par exemple manifester son contentement par des applaudissements), est-il inné ou acquis? La question ne se pose pas, voilà ce que prouve Merleau-Ponty. Et si elle ne se pose pas il faut donc refuser toutes les prétendues réponses qu'on croit pouvoir y apporter. L'une en particulier est très intéressante, et le texte l'évoque. Je vous laisse chercher laquelle. Mais si elle ne se pose pas, comment faut-il voir les choses? C'est ce que la suite du texte essaie de dire, non sans mal d'ailleurs. – rgardien
Là encore, tu ajoutes la notion d'estime, qui n'est pas dans cette phrase. Mais on a progressé. Le début de ta phrase convient : l'usage que l'on fait de son corps est le sujet, et le verbe est "transcender", traduit correctement par "dépasser". Mais dépasse quoi? Eh bien le texte le dit : dépasse "le corps comme être simplement biologique". Nous y sommes : le comportement du corps ne se réduit pas à la simple dimension biologique. En langage plus familier : le corps, ce n'est pas que de la biologie. Mais alors quoi d'autre? Voir la suite du texte, normalement la réponse doit s'y trouver! – rgardien

ATELIER DISSERTATION 3. ATELIER DISSERTATION 2.

On retrouve la problématique de Maela, mais les variations entre vous deux sont intéressantes. Avantage de ta présentation : elle ouvre la piste d'un dépassement, avec la pensée de Kant. C'est un bon choix, en l'occurrence. Je signale une faute de frappe qui pourrait engendrer des contresens : il faut lire "médiation" des concepts et non "méditation". Enfin, d'une façon générale, pour bonifier la copie il faudra penser que "ne pas avoir quelque chose à dire" n'est pas nécessairement une tare pour un artiste. C'est ce qui apparaît dans vos deux séries de messages, et je vous en félicite. – rgardien
C'est un très bon travail de brouillon. Il y a suffisamment d'idées pour traiter le sujet (même si bien entendu ce ne saurait être exhaustif). Je pense que ce qui serait intéressant maintenant c'est que tu essaies de les mettre dans l'ordre, avec en vue la construction d'une stratégie de démonstration. En clair, que veux-tu dire, par quel chemin vas-tu passer? On pourra aussi, peut-être après, travailler à préciser l'analyse de chaque idée constituant un moment utile de la dissertation. – rgardien

ATELIER DISSERTATION 1.