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Philippe Séguin

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L'homme qui a dit non. La presse française rend un hommage unanime vendredi au premier Président de la Cour des comptes, Philippe Séguin bien plus qu'une image d'Epinal, l'homme qui a dit non. Et les qualificatifs ne manquent pas pour retracer le parcours politique de cet homme de conviction, "souvent détesté mais respecté": "Ombrageux" (Dauphiné Libéré), "emmerdeur flamboyant" (les Dernières Nouvelles d'Alsace), "bougon de la République" (la République du Centre) ou "don quichotte" (Libération).

"Tous ceux qui l'ont bien connu savent que Philippe Séguin était au tréfonds de lui, tout sauf un homme fait pour la politique quotidienne", souligne dans son billet Etienne Mougeotte (Le Figaro). "Sans doute était il d? Une autre époque, plus héroïque et moins factice. Sans doute s? "Sauf qu? "On imagine qu'en se réveillant hier matin, Nicolas Sarkozy n'a pas du accueillir la mort de Philippe Séguin comme un drame. Pour Bruno Dive (Sud-Ouest), "sans doute aurait-il pu être Churchill ou Clémenceau". Photos d'une vie. 2010 Chirac 1 Regard. Obsèques Invalides - une. Zapping: Séguin, "petit chose" - une vidéo Ac. Sarkozy 1 Discours de Nicolas Sarkozy aux Obsèques. Fillon 1 hommage à P.Séguin. Lagarde évoque Philippe Séguin - une vidéo Actu et Politique. Philippe Séguin. Home_theme © © France Info - Radio France Philippe Séguin, réélu président du RPR, qui ne cache pas ses larmes.

Qui va porter sa vie durant le poids de la décoration reçue tout enfant au nom de son père tué pour la Libération de la France, ce qui expliquera sa colère quand Lionel Jospin avait évoqué la réhabilitation des fusiliers de 1918. Philippe Séguin qui fait des réussites pendant ses déplacements -je l'ai vu recommencer l'une d'entre elles en pariant sur son élection à la présidence de la République... sans succès. Ses proches qui craquent parfois devant ses célèbres colères, les téléphones ou les cendriers volaient, disait-on dans son bureau de l'hôtel de Lassay. Son rire impossible à imiter.

Mais plus que des sons, plus que des images, ce sont ses mots qui resteront dans l'histoire politique de la Vème République. Beaucoup ont découvert Philippe Séguin opposé à François Mitterrand pendant la campagne du referendum de Maastricht. Sylvie Johnsson. Les valeurs Séguin, par Henri Guaino. On a tout dit de Philippe Séguin, de ses qualités, de ses défauts, de ses talents, de ses failles. Une question demeure : de tant d'énergie dépensée, de discours, de colères, que restera-t-il ? Un quart de siècle de vie politique semée de combats acharnés aura-t-il servi à quelque chose? La mort de Philippe Séguin signe-t-elle la disparition définitive du gaullisme, d'une certaine manière de faire de la politique? Etait-il le dernier survivant d'une époque révolue?

Je n'en crois rien. Philippe Séguin a perdu beaucoup de combats, mais ce furent en réalité toujours des combats d'avant-garde. L'Etat, la nation, la République, ces mots qu'il a réhabilités, qu'il a replacés au centre du débat public, n'ont jamais été aussi modernes. Le séguinisme, moins abstrait que charnel La crise n'a fait qu'accentuer la tendance. Mais, peu à peu, il a laissé son empreinte. Ces valeurs républicaines, il en avait fait le point de départ de sa réflexion et de son projet politique. Séguin - Mitterrand : le débat sur Maastricht. 5 mai 1992 Maastricht - une vi. Discours 10 juin 1998 - une vidéo Actu et. O7/2009 en garde ! de Philippe Séguin.

Il ne faut pas que la crise ait bon dos ! - un. Les livres de Séguin. Philippe Séguin est décédé dans la nuit du 7 janvier 2010 à son domicile d'une crise cardiaque. Né le 21 avril 1943 à Tunis, il avait 66 ans. En 2003, il publie ses mémoires au Seuil, . Député des Vosges de 1978 à 2002, maire d'Epinal de 1983 à 1997, ancien ministre des Affaires sociales et de l'Emploi, président de l'Assemblée nationale française de 1993 à 1997 et président du RPR (1997-1999), le parti de Jacques Chirac, il a accédé au rang de premier président de la Cour des comptes le 21 juillet 2004. Connu pour son franc-parler et son engagement pour une République sociale, fidèle à l'héritage gaulliste, il avait commencé sa carrière politique en travaillant dans les cabinets ministériels sous Georges Pompidou.

Proche de Jacques Chirac, il s'était lié d'amitié avec François Mitterrand et il fut aussi candidat malheureux à la Mairie de Paris face à Bertrand Delanoë en 2001.