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Fichage

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Arianeinternet.conseil-etat.fr/arianeinternet/getdoc.asp?id=194347&fonds=DCE&item=1. Le fichage au regard de l’histoire. Au XXe siècle, les fichiers étaient policiers, administratifs, ou commerciaux. Au XXIe siècle, les fichiers sont aussi nourris, maintenus et promus par ceux-là même qui sont fichés. Le web en général, et les réseaux sociaux en particulier, ont bouleversé la façon d'être "fiché", et donc la notion de "vie privée". Pour autant, on aurait tort de renvoyer dos à dos le partage -volontaire- d'informations sur le web ou les réseaux sociaux et le fait d'être fiché, "à l'insu de son plein gré", comme c'est le cas dans les fichiers administratifs ou policiers.

A l'occasion de la parution d'Aux origines de la police scientifique, son éditeur organise ce samedi 12 mai 2012 un débat autour des "enjeux actuels du fichage au regard de l’histoire", occasion de remettre les pieds dans le plat. Tant d'âneries sur la notion "vie privée"... On n'a jamais autant parler de "vie privée" que depuis que les gens se sont rués sur l'Internet pour s'y exprimer et, donc, y mener une... Tous fichés ! Y sommes-nous ? Pierre Piazza ©Radio France Entre la hausse de la TVA, la crise de la dette, l’enfarinage de Hollande, le froid, et les premiers pas de l’ethnologue Claude Guéant, on aurait presque pu passer à côté de l’adoption, la semaine dernière, à l’Assemblée Nationale, de la proposition de loi « relative à la protection de l’identité ». Par « protection de l’identité », précisons qu’il faut entendre ni plus ni moins que la création d’un fichier national qui regrouperait les données biométriques de tous les citoyens français.

Ce fichier est d’ores et déjà désigné par le doux sobriquet de « fichier des gens honnêtes ». Et c’est bien là tout le paradoxe de cette loi qui pose la question : jusqu’où a-t-on le droit de surveiller les gens pour leur propre protection ? Une histoire du fichage en France. L'exposition "Fichés ? ", qui revient sur l'histoire du fichage en France, du Second Empire aux années 60, se clôt ce 23 janvier.

Le 25, les sénateurs devront se prononcer sur le projet de fichier des "gens honnêtes" (qualifié ainsi, par les parlementaires, pour ne pas le confondre avec l'un des 80 autres fichiers policiers français de "suspects" -dont 45% sont illégaux, au demeurant). L'objectif affiché est de moderniser la carte d'identité, avec deux puces RFiD (identifiables à distance, & sans contact : une pour l'administration, l'autre pour le commerce électronique), mais aussi d'effectuer un fichage centralisé des identifiants biométriques (empreintes digitales et photographie reconnaissable par les dispositifs de reconnaissance faciale) de tous les Français de plus de 15 ans (soit, à terme, entre 45 et 60 millions de gens), afin de lutter contre l'usurpation d'identité.

L'exposition "Fichés ? " permet en effet de contextualiser cette volonté des autorités de nous ficher. "Fichés ? "