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Réflexions sur le numérique

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La lecture sous clé. Vous achetez un livre chez votre libraire préféré. Vous le lisez, vous l'appréciez. Vous le rangez dans votre bibliothèque. Quelques semaines plus tard, vous cherchez l'ouvrage dans vos rayonnages : il a disparu. Vous demandez à vos proches s'ils l'ont emprunté. Personne ne l'a vu.

Vous achetez un livre chez votre libraire préféré. Des fictions ? Ces deux anecdotes sont rapportées par Cedric Manara, spécialiste du droit du livre numérique, lorsqu'il intervient sur le sujet. Les éditeurs et les distributeurs propriétaires des fichiers ne se privent en effet pas de contrôler l'usage et la distribution des ouvrages. Ces DRM ont évidemment pour but de restreindre les usages possibles du fichier acheté, de forcer la main aux acheteurs qui, dans l'impossibilité d'emprunter un exemplaire qui ne peut être copié ni transféré sur une autre machine, seront contraints de l'acheter.

Limiter les usages et la diffusion des eBooks : une stratégie contre-productive. Livres numériques : quel impact sur notre lecture ? ActuaLitté. L’amélioration de l’autonomie, de la rapidité et de la lisibilité en plein soleil des livres numériques les rend plus facilement utilisables. Leur capacité de stockage les rend compétitifs, et leurs fonctionnalités en termes de navigation, d’affichage, de renvois et d’annotations dépassent celles des livres papiers. Nous avons nos habitudes avec les livres papiers. Nous nous concentrons et lisons linéairement. Mais ce ne sont que des habitudes, et nous sommes en train de les perdre en passant notre temps devant des écrans. La lecture est-elle condamnée ? L’utilisation d’ordinateurs a tendance à favoriser le glandouillage et la dispersion.

On ouvre un lien, puis un autre, et deux heures après on se demande ce que l’on cherchait au départ. Les contraires s'attirent ? Deux manières opposées de voir l’expansion des pratiques de dispersion amnésique sont possibles. Et si on laissait lire ? Mais ce débat sur les bienfaits ou non de la lecture numérique est en un sens stérile. (Via The Guardian) Mémoire vive contre mémoire vide. La mémoire vide des temps informatiques, c’est le titre d’un article important de Pierre Assouline dans le Monde des Livres (sera repris dans son blog lundi en accès libre, je suppose). En voici le passage central : Dans un texte de dix-sept pages encore inédit intitulé « Les archives de la création à l’âge du tout-numérique », Pierre-Marc de Biasi avance une explication à la désinvolture de l’époque vis-à-vis de sa mémoire : le court terme, le flux tendu, la rentabilité immédiate ont vaincu la notion même de durée et d’épaisseur du temps, avec toute la profondeur qu’elle suppose. « L’ère du parchemin avait été celui du palimpseste, l’âge du papier celui de la rature, voici venue l’ère du support sans repentir. » N’allez pas y voir la réaction affolée d’une corporation menacée de chômage technique : avec les archives encore inexploitées des XIXe et XXe siècles, les généticiens de la littérature ont de quoi s’occuper pendant quelques décennies.

De l’art de ne pas conserver ses ébauches. D’un numérique l’autre : des moteurs, des libraires, et des usages. Je l'avais promis l'autre jour à la suite du billet sur le lancement de 1001libraires.com. Voici donc le texte rédigé pour les "Cahiers du SLF", numéro thématique (hélas épuisé) portant sur "Le livre à l'ère du numérique". <Update> François Bon remet aussi à la une sa contribution de l'époque. J'avais déjà dit tout le bien que j'en pensais, elle comprend notamment, ce qui reste pour moi une des meilleurs définitions du net (celle de la "valise de manuscrit").

Donc, profitez-en ;-) </Update> Rappel, nous sommes alors en Novembre 2006. Il y a plus de 5 ans. Si je devais aujourd'hui changer le titre de cet article, je choisirai l'une des deux "formules" qu'il contient : Du service du livre au livre-service, ou ...Pour une économie des autorités. En gras et en rouge, mes commentaires "d'actualité" sur la manière dont ce texte a bien et parfois mal vieilli. Olivier Ertzscheid.D’un numérique l’autre : des moteurs, des libraires, et des usages. 1. Google Grand Numérisateur ? 2. 5. Comment ? Le livre numérique : une vidéo pour faire le point ActuaLitté. Le Salon du livre de Paris, comme depuis déjà plusieurs années, n’avait pas manqué, pour son édition 2011, d’accorder une place d’importance au livre numérique. Même si ce marché reste encore embryonnaire, il attire toutes les attentions car il incarne, aux yeux de tous, une part non négligeable de l’avenir du livre.

C’est à ce titre que les étudiants de l’Ecole Supérieure des Métiers de l’Image de Bordeaux sont allés enquêter, sur le terrain, caméra au point, auprès de différents professionnels intervenant sur le marché du livre papier. Du libraire à l’auteur de bandes dessinées, tous sont invités à donner leur visions du livre numérique, ce qu’il peut apporter à l’édition, aux lecteurs mais aussi de pointer du doigt les dangers qu’il cache également. Oui, une question se pose au cours du reportage vidéo. Si, dans quelques décennies, le livre papier disparaît, comment fera-t-on choisir à l’enfant qui ne sait pas encore lire l’histoire qu’il souhaite qu’on lui raconte ce soir ?

Robert Darnton, historien à Harvard : “Le livre numérique ne tuera pas le papier, au contraire” - Le fil livres. Livres, CD, jeux vidéo : le téléchargement deviendra-t-il la norme ? ActuaLitté. Nombreux sont ceux qui parient sur un prochain dépassement du marché physique des biens culturels par celui des produits directement téléchargés. Mais on en est encore bien loin. L’institut GfK relève qu’en 2010, un produit culturel acheté sur dix était dématérialisé. Ce même institut annonce par ailleurs qu’on devrait dépasser, dans le courant de l’année 2011 le milliard d’euros de chiffres d’affaires sur le plan des achats de produits culturels téléchargés.

On est donc encore loin d’une concurrence provocante entre le physique et le dématérialisé. Mais il faut tout de même faire attention aux chiffres : ainsi, entre 2009 et 2010, le marché du contenu dématérialisé s’est envolé de 30 %. Le livre : physique VS numérique Au sein du marché des biens culturels, le livre se maintient sur l’année 2010, avec une très légère baisse de 0,5 tant en volume qu’en valeur. Et, sur ce plan, c’est le livre gratuit qui domine, avec 75 % des téléchargements réalisés. Et la musique ? Et la vidéo ?