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Littérature et Internet

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Scribd. La ville est un roman. Enquête sur les Pratiques Informationnelles des Chercheurs : Quelques Résultats. 4 mars 2011 Le 6 octobre dernier nous vous sollicitions pour participer à une Enquête sur les Pratiques Informationnelles (EPI) des chercheurs lancée par l’Urfist de Nice avec la collaboration du laboratoire I3M. Le questionnaire en ligne a recueilli 681 réponses complètes et 325 incomplètes au 7 janvier 2011. Nous avions choisi d’interroger les chercheurs aussi bien sur leurs pratiques « professionnelles » que sur leurs pratiques informationnelles privées, « culturelles », ce qui rend le questionnaire relativement long (56 questions et une vingtaine de minutes pour y répondre) et dans ces conditions, le nombre de retours nous apparaît plutôt comme un succès (le questionnaire reste accessible ici).

Les résultats les plus intéressants devraient apparaître après les croisements de données qui sont en cours mais d’ores et déjà les résultats bruts proposent des constatations intéressantes sur les usages: Plus de précisions après le saut… Gabriel Gallezot & Michel Roland Principaux usages. Journée d'étude Médiadix / Urfist : le Web 2.0 du 10 décembre 2010. Valorisation du patrimoine numérisé des bibliothèques françaises sur les réseaux sociaux - Notice bibliographique. Pourquoi du polar en numérique ? Magnifique titre pour le 7ème opus de Mauvais Genres, la collection noire de publie.net : A l’est de minuit. Quelle ville hors du monde est Toronto, rejoignant tous les pays et toutes les langues. Comment être né en Normandie et vivre à Toronto ? Chez Philippe Porée-Kurrer, qui est aussi navigateur, qu’on envoie un bateau vers le grand large et il partira vers l’est... C’est bien de sa quête comme américain qu’il est question.

C’est aussi cela qui décale tant nos repères. La collection Mauvais Genres, dirigée par Bernard Strainchamps, fête avec lui son septième titre. Pour moi, une autre strate de curiosité : le plein exercice d’éditeur confié à Bernard Strainchamps, qui diffuse d’autre part lui-même les ouvrages sur son Bibliosurf avec un site dédié à Mauvais Genres, le fameux site polar qu’il avait initié... Et bienvenue chez nous à l’homme du large qu’est Philippe Porée-Kurrer, allez donc lire sa biographie véridique sur son site. Bernard Strainchamps, questions à Philippe Porée-Kurrer. Pourquoi la littérature ne parle-t-elle pas d’internet.

La lecture de la semaine, il s’agit d’un article paru dans le quotidien britannique The Guardian le 15 janvier dernier. On le doit à Laura Miller, il est intitulé “Comment le roman en est venu à parler de l’internet”. Laura Miller commence par un constat : comme David Foster Wallace (Wikipédia) l’avait fait dans les années 90 à propos de la télévision, elle s’étonne que très peu d’écrivains américains ne relèvent le défi d’intégrer Internet dans leurs textes. Et Laura Miller d’observer qu’il y a plusieurs stratégies à l’oeuvre. Ecrire un roman historique est la manière la plus simple d’éviter de se confronter à Internet, il suffit pour cela de faire remonter son histoire à une décennie ou au deux. Autre stratégie, les auteurs peuvent utiliser des populations qui sont à l’écart de la modernité pour des raisons culturelles, comme les immigrés récents et leurs familles – un choix très courant dans la fiction contemporaine, note Laura Miller.

La situation commence à changer. Apocalypse Bébé : Internet, matrice du récit. Il y a quinze jours, la lecture de la semaine était un article de Laura Miller, paru dans le Guardian et qui constatait qu’il avait fallu bien longtemps à la littérature américaine pour faire de l’internet une matière romanesque. Ce qui était étonnant, étant donné la part que l’internet avait dans nos vies, et l’ambition de cette littérature de rendre compte de l’expérience du contemporain. J’avais ajouté une conclusion à l’article, expliquant que cette remarque pouvait tout aussi bien s’appliquer à la littérature française. L’article et la traduction ont un peu tourné pendant ces deux semaines, suscitant des commentaires souvent intéressants, qui ouvrent des discussions, proposent des exemples.

Bref, je voudrais m’attarder sur un exemple, qui montre à mon sens comment internet peut entrer en littérature. On ne peut pas dire qu’internet soit le sujet d’Apocalypse bébé. Le téléphone portable, les réseaux sociaux, Google sont les premiers outils des enquêtrices. Xavier de la Porte.