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Chômage, coût du travail ou demande?

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Exodim2. Le SMIC est-il trop élevé ? Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours contre le niveau du SMIC français, accusé d'être un frein à l'emploi. Il est certes élevé, mais ni son existence ni son niveau ne constituent une exception en Europe. 9,53 euros bruts de l'heure, ce serait trop. C'est le niveau du Smic en France en 2014, soit 1445 euros par mois pour un salarié à temps complet. Un niveau qui condamnerait au chômage les publics les plus éloignés de l'emploi. C'est en tous cas ce que pense Pierre Gattaz, le président du Medef, qui a créé la polémique le 15 avril en proposant de créer un Smic intermédiaire et « transitoire », pour « un jeune ou quelqu'un qui ne trouve pas de travail ». Il n'est pas le seul à s'en prendre au salaire minimum. Le SMIC n'est pas une exception française Si le Smic est vraiment un poids pour l'économie française, comme le sous-entendent ses détracteurs, alors c'est un boulet traîné par beaucoup de monde.

Laurent Jeanneau Commentaires Commenter cet article. Chômage : les solutions au banc d'essai (introduction au dossier) Avec 5,5 millions d'inscrits à Pôle emploi et une courbe qui refuse obstinément de s'infléchir, la question du chômage reste la priorité numéro un des Français. Elle est logiquement au coeur de tous les débats économiques et sociaux. Au moment où on discute à la fois du pacte de responsabilité proposé par François Hollande et des modifications à apporter à la convention Unedic pour l'assurance chômage, nous avons voulu faire le point sur les différents moyens, classiques ou plus originaux, de mener ce combat.

Afin d'en mesurer les avantages comme les inconvénients. Du bon et du moins bon Parmi les solutions mises le plus régulièrement en avant, on trouve tout d'abord la baisse du coût du travail. Elle sera d'ailleurs au coeur du futur pacte de responsabilité. En ce qui concerne l'assurance chômage, il faut bien sûr combattre la fraude aux prestations et inciter - d'abord en les aidant vraiment - les chômeurs à rechercher activement des emplois. Commentaires Commenter cet article.

Insuffisance de la demande

Coût du travail. Mettre la pression sur les chômeurs ? La dernière séance de négociation sur la réforme de l'assurance chômage se tient aujourd'hui 21 mars entre les partenaires sociaux. Dans un contexte de crise, mettre la pression sur les chômeurs est inefficace, car il n'y a pas d'emplois. Des chômeurs assistés et paresseux : la rengaine est connue. Au moment où la dette de l'Unedic (*) approche les 18 milliards d'euros et où son déficit s'élève à 4 milliards, le sujet revient logiquement sur le tapis.

Pôle emploi s'attache cependant depuis plusieurs années déjà à mieux contrôler les chômeurs [1] : transmission automatique des déclarations préalables à l'embauche (DPAE) des Urssaf aux agences Pôle emploi, conseillers dédiés uniquement au contrôle dans certaines agences, ou encore réflexion sur le profilage des chômeurs afin de repérer les fraudeurs potentiels sont ainsi au programme. Moduler les conditions d'indemnisation Une autre façon de faire pression sur les chômeurs consiste à réduire leurs droits. Laurent Jeanneau Céline Mouzon. Les mauvaises raisons de la baisse du chômage. Le taux de chômage a légèrement baissé au dernier trimestre 2013, d'après l'Insee. Hélas ce n’est pas lié à une dynamique retrouvée de l’emploi mais surtout à la baisse du taux d’activité, c’est-à-dire la part des 15-64 ans qui occupe ou recherche un emploi.

L’Insee vient de publier les résultats de l’enquête emploi menée auprès des ménages au quatrième trimestre 2013. Cette enquête fait notamment apparaître une baisse de 0,1 point du taux de chômage officiel au cours de ce trimestre qui passe ainsi de 10,3 % à 10,2 % en France (dont les DOM). Alors que le nombre des inscrits à Pôle emploi avait, lui, continué à croître à la fin de l’année dernière. Au final, François Hollande aurait donc bien réussi son pari d’inverser la courbe du chômage en 2013. Certes, mais c’est surtout pour de mauvaises raisons : le recul du taux d’activité des Français. Ce phénomène est particulièrement marqué au sein de deux populations.

Guillaume Duval Commentaires Commenter cet article.