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Le Monde

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John Kenneth Galbraith, Laurent Cordonnier et Jonathan Swift, aux éditions Les Liens qui libèrent. « Le déséquilibre entre les riches et les pauvres est la plus ancienne et la plus fatale des maladies de la République », écrivait Plutarque au 1er siècle après J.C.

John Kenneth Galbraith, Laurent Cordonnier et Jonathan Swift, aux éditions Les Liens qui libèrent

Presque 2000 ans plus tard, le constat est toujours vérifiable et la problématique toujours d’actualité. C’est la raison pour laquelle les éditions des Liens qui libèrent (Le Monde diplomatique) réunissent trois textes dans un ouvrage: L’art d’ignorer les pauvres, de John Kenneth Galbraith (publié pour la première fois en novembre 1985 dans Harper’s Magazine, puis en octobre 2005 dans Le Monde diplomatique), Economistes en guerre contre les chômeurs, de Laurent Cordonnier (paru en décembre 2006 dans le mensuel), et Du bon usage du cannibalisme (texte de 1729, publié en novembre 2000 dans Le Monde diplomatique), par Jonathan Swift (1667-1745), l’auteur des Voyages de Gulliver.

Le système français s’inspire d’une logique de lutte contre « les délices de l’oisiveté ». Astrid Gouzik. Les nouveaux visages des métiers. Le constat pourrait être réjouissant, dans un contexte morose : le nombre de personnes en emploi en France a augmenté de 3,1 millions depuis les années 1980, pour atteindre les 25,7 millions en moyenne sur 2007-2009.

Les nouveaux visages des métiers

C’est ce que révèle la Dares (la direction des études du ministère du travail) dans une étude sur l’évolution des métiers en France depuis 25 ans (« Les portraits statistiques des métiers 1982-2009 »). Mais cette évolution positive est contrastée selon les métiers. Ainsi, le secteur du tertiaire a fortement contribué à cette augmentation, notamment grâce aux métiers de la santé, de l’action sociale (1 036 000 emplois supplémentaires en 25 ans), des services aux particuliers et aux collectivités (904 000 emplois supplémentaires), et de la gestion et de l’administration des entreprises (703 000 emplois supplémentaires).

Le tertiaire représente aujourd’hui 76 % des emplois, soit 19,5 millions de personnes. Astrid Gouzik. En France, le salaire n’est pas tabou. « Parler de son salaire serait plus tabou que de parler de sexe », pouvait-on lire en mars, dans un article de L’Express.fr.

En France, le salaire n’est pas tabou

Pas en France, apparemment ! Selon une récente étude, réalisée par Stepstone (1), les salariés français seraient moins frileux que leurs homologues européens à révéler le montant de leur salaire. Quand deux tiers des Européens avouent ne pas parler de leur salaire (et pour la moitié d'entre eux, même à leur entourage), 53% des sondés français disent en parler librement. Enfin presque librement. En effet, 11% des sondés parlent franchement du montant de leur rémunération, excepté avec leurs collègues. Les plus discrets sont les Autrichiens qui affirment à 59% ne rien divulguer, même à leur entourage, contre 19% chez les Français.

Astrid Gouzik (1) Le sondage Stepstone a été réalisé auprès de 14 000 candidats sur les sites d’emploi de 8 pays européns : France, Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Norvège, Pays-Bas et Suède. Les Français ne sont pas des adeptes de l’absentéisme. Les salariés français ne font pas (trop) l’école buissonnière… En tout cas, ils la font moins que dans le reste du monde.

Les Français ne sont pas des adeptes de l’absentéisme

Selon une étude commandée par The Workforce Institute de Kronos Inc. . (1), menée par Harris Interactive, seulement 16% des Français auraient déjà prétexté être souffrants pour justifier une absence au travail, faisant figure de premier de la classe. Les salariés chinois avouent à 71% avoir déjà utilisé ce procédé, devant les Indiens (62%), les Australiens (58%), les Américains et les Canadiens (52%), les Anglais (43%), et les Mexicains (38%).

Selon Kronos, entreprise spécialisée en solutions de gestion des effectifs, l’absentéisme génère des « pertes astronomiques » pour les entreprises. C’est la raison pour laquelle elles se préoccupent de plus en plus de cette problématique. Dans tous les pays interrogés, la majorité des sondés justifie ce comportement par le stress et le besoin d’un jour de repos. Astrid Gouzik.