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La presse satirique française, une arme politique héritée de la Révolution. La presse satirique française, sans tabou quand il s'agit de railler pouvoir ou religion, est une tradition qui remonte à la Révolution et dont Charlie Hebdo, cruellement frappé par un attentat sans précédent, est l'héritier au même titre que Le Canard enchaîné ou le défunt Hara-Kiri.

La presse satirique française, une arme politique héritée de la Révolution

«C'est une spécificité française. Ici, on cogne, on utilise le dessin de façon militante pour contester, dénoncer, faire tomber les barrières», explique Guillaume Doizy, spécialiste de l'histoire du dessin de presse. «Il n'y a pas l'équivalent d'un Charlie Hebdo à l'étranger.» La singularité de cet hebdomadaire, «c'est d'être non seulement dans la satire politique, mais aussi dans la critique sociale: l'écologie, l'économie et la finance...», renchérit l'historien Christian Delporte. Hors de France, «il y a des journaux d'humour mais la politique est toujours marginale. Apogée au XIXe siècle «Cette presse lève tous les tabous», relève Christian Delporte. Anarchistes et extrême droite. Charlie Hebdo : La France, terre de tradition des journaux satiriques.

Les caricaturistes assassinés hier sont les héritiers d'une tradition française du pamphlet qui remonte au siècle des lumières.

Charlie Hebdo : La France, terre de tradition des journaux satiriques

La tristesse nationale provoquée par l'assassinat des talentueux dessinateurs de Charlie Hebdo nous rappelle que la caricature et la presse satirique montre l'attachement viscéral des français à la libre pensée. Héritier d'Hara-Kiri, le journal bête et méchant, créé en 1960 par François Cavanna et le professeur Choron, Charlie Hebdo est le continuateur spirituel des pamphlets qui sont nés au siècle des Lumières et qui ont fait flores pendant la Révolution française. Le point commun de tous ces journaux est le courage. Quelles que soient les idées défendues, ils ont eu à affronter la censure. La censure du pouvoir royal avant la Révolution, la censure du Comité de salut public sous Robespierre, la censure légale sous les différentes républiques. Le Figaro a commencé sa carrière il y a presque deux cents ans en jouant la satire. . ● Les pamphlets révolutionnaires. La presse satirique pourrait se porter mieux. Peu de titres, des ventes très faibles, en France, et en dehors du Canard enchaîné, la presse satirique peine à trouver son public.

La presse satirique pourrait se porter mieux

Petit tour d’horizon : Charlie Hebdo pour répondre à ses détracteurs dans la polémique sur la publication des caricatures de Mahomet publie cette semaine un numéro double, avec une version « responsable » qui correspond à « ce que souhaitent voir les Boutin et autres Cohn-Bendit », et une version « irresponsable » qui serait, précise son directeur Charb, « un Charlie Hebdo normal ».

Le tirage annoncé est de 100 000 exemplaires. A noter que le site Internet de l’hebdo va faire « peau neuve » et incite les lecteurs à s’abonner à la « version numérique ». Cette rentrée est aussi marquée par le retour dans les kiosques de Siné Mensuel avec un grand article consacré à Michel Polac et toujours de pleines pages de dessins de Jiho, Mix & Remix, Chimulus, Carali, Faujour, Siné, entre autres.

De "Charlie Hebdo" à "Closer" : le bad buzz au secours de la presse française. Une du 19 septembre 2012 du journal satirique Charlie Hebdo (CHARLIE HEBDO/AFP).

De "Charlie Hebdo" à "Closer" : le bad buzz au secours de la presse française

"On a vendu en deux heures ce qu'on vend d'habitude en une semaine ! " Il n'y avait pas que les kiosquiers à être heureux mercredi dernier. Chez "Charlie Hebdo" aussi, on a dû sabler le champagne. 75.000 exemplaires écoulés, un retirage prévu ce vendredi, un numéro déjà collector… L'hebdomadaire satirique n'en est pas à son coup d'essai. En 2006, on s'en souvient, il avait publié la série de caricatures de Mahomet du journal danois "Jyllands-Posten". À cette occasion, au fil des retirages, "Charlie Hebdo" aurait vendu presque 400.000 exemplaires, contre un tirage régulier de 140.000 à l'époque. Sur le blog de l'hebdomadaire, on pouvait lire jeudi : "Nous rappelons que Charlie Hebdo ne fait partie d’aucun empire financier, et que notre petite équipe se consacre depuis vingt ans à faire exister (…) une presse libre et indépendante. " Une belle profession de foi qui signe aussi l'aveu d'un besoin en financement.