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L'art

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L'art n'est-il qu'un divertissement? - Le blog de lenuki. Objet de la question : une définition de l’art, en rapport avec l’idée de divertissement. Divertissement : une occupation (et donc un temps) par laquelle nous sortons de nos tâches quotidiennes et routinières, pour faire autre chose (s’amuser, prendre du plaisir, se divertir de spectacles inhabituels). Associé à l’idée de loisirs (cf.scholé, en grec, qui a donné école…). Etymologiquement, se divertir, c’est aussi se détourner de quelque chose. C’est en ce sens que pour Pascal, le divertissement est un moyen de se détourner de l’idée effrayante de la mort pour oublier que l‘on est mortel, et donc le travail (dans lequel on peut s’étourdir et s’abrutir) devient paradoxalement un divertissement… L’art, dans la mesure où il est hors de notre quotidien, ne satisfaisant aucun besoin nécessaire (et donc inutile) et suscitant chez celui qui l’apprécie un certain plaisir, ne peut-il pas être conçu comme un divertissement ?

L’art comme diversion : principe de plaisir contre principe de réalité 2. Art et expression des sentiments ; l'aspect cathartique de l'art. "Les spectacles du théâtre me ravissaient : ils étaient pleins des images de mes misères et des substances où j’alimentais le feu qui me dévorait. Pourquoi l’homme veut-il s'affliger en contemplant des aventures tragiques et lamentables, qu’il ne voudrait pas lui-même souffrir ? Et cependant, spectateur, il veut de ce spectacle ressentir l’affliction, et en cette affliction consiste son plaisir. Qu'est-ce là, sinon une pitoyable folie ? Car nous sommes d’autant plus émus que nous sommes moins guéris de ces passions. Augustin, Les Confessions, Livre III, chapitre 1, trad.

"La sauvagerie, force et puissance de l'homme dominé par les passions, […] peut être adoucie par l'art, dans la mesure où celui-ci représente à l'homme les passions elles-mêmes, les instincts et, en général, l'homme tel qu’il est. Hegel, Esthétique, Premier volume, Chapitre premier, tr. fr. 1. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, 1889, PUF, 2011, p. 13.

» L’art est-il langage? Hegel. « Le but de l'art, son besoin originel, c'est de produire aux regards une représentation, une conception née de l'esprit, de la manifester comme son œuvre propre ; de même que, dans le langage, l'homme communique ses pensées et les fait comprendre à ses semblables. Seulement dans le langage, le moyen de communication est un simple signe, à ce titre, quelque chose de purement extérieur à l'idée et d'arbitraire.

L'art, au contraire, ne doit pas simplement se servir de signes, mais donner aux idées une existence sensible qui leur corresponde. Ainsi, d'abord, l'œuvre d'art, offerte aux sens, doit renfermer en soi un contenu. De plus, il faut qu'elle le représente de telle sorte que l'on reconnaisse que celui-ci, aussi bien que sa forme visible, n'est pas seulement un objet réel de la nature, mais un produit de la représentation et de l'activité artistique de l'esprit. Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Introduction : Alors quelle est la nature de ce besoin ? Regardez l'œuvre de Duchamp. Etudes de L'Hommes ou Recherches sur les faculte's sentir et de penser. Bonstettiana. Bonstettiana. L'esthétique, par Eugène Véron, 1878. Aller au contenu.