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François Ruffin

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Le Centre de formation des journalistes saisi par l'argent-roi, par François Ruffin. C’est une curiosité du journalisme : ses membres appartiennent à une profession dite « ouverte », qui n’exige aucun diplôme pour son exercice.

Le Centre de formation des journalistes saisi par l'argent-roi, par François Ruffin

Et, de fait, seuls 12 % des titulaires d’une carte de presse sortent d’un des neuf établissements agréés : les IUT de Bordeaux et de Tours, le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) de Strasbourg, l’Ecole de journalisme et de communication de Marseille (EJCM), l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, l’Ecole de journalisme de Toulouse et - à Paris - le Centre de formation des journalistes (CFJ), le Celsa et l’Institut pratique du journalisme. Cette faible proportion apparente masque un important clivage : d’un côté, une presse régionale et une presse spécialisée qui recrutent, massivement, parmi les non-diplômés.

Toutes les écoles ne mènent pourtant pas à Rome. Les écoles du mensonge. Les récentes fusions dans le secteur de l’information n’ont pas distrait les médias dominants de leur mission de marchands de dinde de Noël.

Les écoles du mensonge

Leurs patrons aux yeux vitreux sont plus émoustillés par le « débat » sur la pornographie ou sur la calvitie d’Alain Juppé. De tels sujets « de société » concourent à l’expansion du parti de la presse et de l’argent (PPA). Mais on ne naît pas propagandiste d’une multinationale de presse ; on le devient dans une école de journalisme. Ces incubateurs de la pensée marchande « éduquent » tout ce qui comptera — c’est-à-dire écrira, glosera, plagiera — dans l’univers des médias.

Le Centre de formation des journalistes, auquel PLPL consacre son dossier, ne se contente pas de biberonner les larves les plus prometteuses du PPA. La médiocrité des médias n’indispose plus les intellectuels critiques, avachis sur des plateaux de téléachat. Les écoles du P.P.A « Les médias, c’est une industrie. Lire la suite de ce dossier. Les Petits Soldats du journalisme de François Ruffin (présentation par l'auteur)

Les Nouveaux Chiens de garde, de Serge Halimi, s’attaquaient aux gradés des médias.

Les Petits Soldats du journalisme de François Ruffin (présentation par l'auteur)

Voici venu le tour de la piétaille : Les Petits Soldats du journalisme [*] , ces défenseurs malgré eux de l’ordre médiatique, entraînés par le Centre de formation des journalistes. Un réfractaire raconte. J’appartenais à une unité d’élite : le Centre de formation des journalistes (CFJ). Cette brigade produit des généraux trois étoiles : PPDA, David Pujadas, Laurent Joffrin, Pierre Lescure.

Elle fournit surtout, chaque année, la chair à papier qui renforcera les garnisons de France 2, du Parisien, de l’AFP, du Monde... Les sergents formateurs - des mercenaires de LCI, de France Info, du Nouvel Observateur - dressent le troufion à coups de « On s’en fout du fond », « Tant pis si c’est de la merde », « On vend du papier comme on vend des poireaux », « Imaginez un magazine en fonction du marché publicitaire ».

A leurs côtés, j’ai connu la marche peu triomphale d’un fantassin de l’information. François Ruffin. Faire face aux médias. (8 mai 2003) Par François Ruffin, paru dans Rouge 2016, publication de la LCR Diplômé du CFJ, le Saint-Cyr du journalisme, François Ruffin est un vilain délateur.

Faire face aux médias

Il a pris en note les conseils de ses profs (encartés à LCI, au «Nouvel Obs'», à France 2, à RTL, à France Culture, etc.) et dévoile de l'intérieur, dans «Les Petits Soldats du journalisme» (Les Arènes), les rouages de la machine médiatique : suivi grégaire d'une actu vide et creuse, espace cérébral vacant, précarité qui renforce la soumission, enfin bref, c'est pas gai. Sinon, il publie un journal dans sa ville, «Fakir», à Amiens, et là-bas aussi, on le trouve vraiment pas gentil : un procès (gagné) contre le premier adjoint et deux autres, en cours, contre «le Courrier picard». 1. Des jeunes journalistes me prennent un peu, parfois, pour leur conseiller d'orientation : «Doit-on lancer une gazette dissidente ?

Alain Chaillou, de La Lésion étrangère sur TF1, a (à demi) trahi. Les médias réclament de la transparence ? 2.