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Street Art

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Emmanuel Laflamme. E. Laflamme, Hesychasm, 2010 La première fois que j’ai vu une oeuvre d’Emmanuel Laflamme c’était dans un des gratuits gay distribués sur Sainte-Catherine Est. Frappée par le détournement d’une madone jouant à la game boy, j’ai découpé cette image que je croyais la création d’une agence de com’. Deux mois plus tard, à l’occasion de la cinquième édition de Beaux-Dégats à la Fresh Paint Gallery, j’ai pu mettre un nom sur l’image que j’avais collé dans mon carnet de voyage et découvrir le travail d’Emmanuel Laflamme… Les chefs d’oeuvres de l’histoire de l’art remixé avec les codes visuels de notre culture contemporaine: consommation de masse, logo de grands firmes, produits hi-tech… Détournement, retournement de situation, Emmanuel Laflamme s’amuse des images.

Emmanuel Laflamme, anesthesia FAIL, 2010 Emmanuel Laflamme, spring cleaning, 2011 Emmanuel Laflamme, adoration, 2011 Mon coup de coeur a été à son détournement pop du célèbre tableau de Manet, L’Exécution de Maximilien (1867). Like this: Garbage Beauty. Ne parlez pas dans mon dos, Garbage Beauty, 2012 Le 1er juillet, alors que tout le Canada célèbre la fête nationale, Montréal déménage. Car ici, on fête le Québec le 24 juin.

Le 1er juillet, c’est tout au plus un jour chômé pratique pour déménager: à cette date, tout le monde à la tête dans les cartons; sur la chaussée, c’est le ballet des camions, et sur le trottoir s’amoncellent les meubles et vieux objets dont on ne veut plus. J’étais partie en vadrouille avec l’idée qu’une telle journée pouvait être un excellent sujet photo. Mourir démembré, je ne le souhaite à personne, Garbage Beauty, 2012 … Pour la retrouver deux mois plus tard, à deux blocs de chez moi, à Fresh Paint Gallery. Installation Garbage Beauty à Fresh Paint Gallery, 2012 Garbage Beauty, c’est un groupe de quatre jeunes montréalais (dont un français). Ils tracent sur nos objets abandonnés des phrases qui nous invitent à réfléchir sur notre société de consommation.

"c’est des oeuvres éphémères. Like this: J'aime chargement… Amsterdam Street Art. En novembre dernier, j’ai effectué un court séjour à Amsterdam. Restée peu de temps sur place, je n’ai pas pu m’adonner à une exploration urbaine approfondie, mais mes quelques heures de ballade dans le centre ville m’ont permis de profiter des dernières couleurs de l’automne sur les canaux, et de repérer quelques spots intéressants de street art. N’étant que très peu sortie du centre-ville, ces quelques photos ne sont qu’un aperçu bien incomplet de la scène graff d’Amsterdam.

En centre-ville, les stickers sont omniprésents. Il y en a partout! N’étant pas trop fan de ce type de médium, je n’ai pris qu’une photo pour garder trace du phénomène. Dans le centre-ville, Spuistraat est incontestablement le spot le plus connu: une sorte de rue Desnoyez amstellodamoise, qui évolue cependant moins vite que sa consoeur parisienne. Un prochain séjour aux Pays-Bas, programmé pour le printemps me permettra certainement de poursuivre ce premier aperçu.

Like this: J'aime chargement… Sur le même thème. Fresh Paint Gallery – Montréal. Montréal est une ville extrêmement dynamique en matière de création contemporaine et s’est notamment illustrée durant ces dernières décennies dans le domaine du street art. Durant mon séjour, cet aspect de la culture urbaine m’a beaucoup intéressée.

J’ai notamment été marquée par l’Espace Peint Frais ou Fresh Paint Gallery, qui me semble être une expérience originale et méritant la réflexion. Un lieu pour exposer et promouvoir le Street Art En juin 2011, à la faveur du festival de graffiti UnderPressure¹, Sterling Downey, aidé de plusieurs bénévoles, investit les locaux. Ils y ouvrent un nouveau lieu destiné à la création et à la promotion du street art dans les anciens locaux du journal montréalais La Patrie, en plein centre ville. Outre l’exposition permanente d’un certain nombre d’installations, le lieu vit de plusieurs dizaines d’évènements, dont le plus prisé est sans nul doute "Beaux-Dégats" dont la dernière édition a eu lieu dans le courant du mois d’octobre.

Et l’avenir? Borondo. La galerie Itinerrance, à deux pas de la BnF Mitterrand et des Frigos, présente jusqu’au 13 avril les œuvres de Borondo. Jeune madrilène fraîchement apparu dans la sphère du Street Art, Borondo, encore méconnu des parisiens, bien qu’il ait réalisé deux fresques à Vitry, ne manquera pas de séduire. Borondo, photo tirée du blog de l’artiste Son âge surprend. A 23 ans, Borondo affiche déjà des créations d’une étonnante maturité. Prolixe au cours de l’année écoulée, ses œuvres ont notamment été remarquées à Rome, où le jeune homme a séjourné plusieurs mois dans le cadre d’un échange Erasmus entre Universidad Complutense de Madrid et l’Accademia di Belle Arti di Roma[1]. L’admiration que suscitent ses œuvres tient beaucoup de leur monumentalité. Vous vous souvenez peut-être de cet immense personnage peint sur la façade d’un vieil immeuble à Torún en Pologne, sélectionné à plusieurs reprises dans les diaporamas “le meilleur du street art 2012” présentés par Rue 89 et Street Art Utopia.