background preloader

Estampes

Facebook Twitter

Dévorer des yeux les images qu’on leur montre… "Qu’un marchand de tableaux, de plâtres, d’estampes, de photographies même, ouvre sa boutique sur une voie fréquentée, et vous verrez tous ces travailleurs dérober un instant à leur-gagne pain pour dévorer des yeux les images qu’on leur montre. " Adolphe Martial-Potemont, Siège de la Société des aquafortistes, eau-forte. Henry Havard, Lettre sur l’enseignement des beaux-arts, Paris, A Quantin, 1879, p 66. (en ligne sur Gallica) Like this: J'aime chargement… Sur le même thème Tutoyer le musée du Louvre Cinq ans d’études à l’Ecole du Louvre, des milliers d’heures passées à arpenter les innombrables salles du palais du même nom.

Dans "Musées" Accumuler le paysage urbain C'était il y a un peu plus d'un mois, je traversais le Marais, ralliant la BPI depuis les Archives Nationales. Dans "En voguant vers Orion" Mes emplettes artistiques [1] Comme cela se fait dans les meilleurs blogs de mode, je souhaitais faire un billet spécial "acquisitions du mois". Dans "bibliophilie" Le Nouveau recueil d’ostéologie et de myologie de Jacques Gamelin (1779) « cracher en l’air de façon que ça lui retombe sur le nez «  Tous les mercredi, Gallica ( @GallicaBNF ) lance sur twitter la #chasseauxtrésors. Il s’agit d’inviter les internautes à farfouiller dans les documents mis en ligne dans la semaine (de 1000 à 5000 doc) pour y trouver des perles, des trésors, des documents anecdotiques.

Ma trouvaille de la semaine a été cette estampe plutôt amusante: Ce saltimbanque fort connu, se livre tous les jours devant un nombreux public, à un exercice dans lequel il excelle, et qui consite [sic] : à cracher en l’air de façon que ça lui retombe sur le nez. Publiée en 1848, elle est l’oeuvre de l’illustrateur Rigobert. Ce saltimbanque fort connu, se livre tous les jours devant un nombreux public, à un exercice dans lequel il excelle, et qui consite : à cracher en l'air de façon que ça lui retombe sur le nez, Rigobert (Illustrateur), 1848, BnF, Gallica Like this: J'aime chargement… Sur le même thème Gallica insolite : le mariage en aéroplane Vous avez apprécié le mariage en aquaplan de la semaine dernière? La femme qui pisse de Rembrandt. Bien avant que le scandale du Piss Christ éclate, j’avais préparé, en vue de l’ouverture du blog, un article sur la femme qui pisse de Rembrandt.

Je vous proposerai, dans les semaines qui viennent, une sélection de quelques œuvres dans lesquelles le « pipi » joue un rôle capital. Rembrandt, La femme qui pisse, Eau-forte, état unique, 81 x 64 mm, signée du monogramme RHL. BNF Estampes, Res. Cb-134-13a. Des gravures de Rembrandt, on admire souvent la Pièce aux cent florins ou Les trois Croix, et si l’on connait bien ses nus, il est plus rare que l’on ne montre cette petite pièce de La femme qui pisse. Rembrandt, L’homme qui pisse, Eau-forte, état unique, 83 x 49 mm, signée du monogramme RHL et datée de 1631. La femme qui pisse, comme son pendant, l’homme qui pisse, sont des gravures de facéties ou de caprices, comme celles de Callot ou de Goya (dont je serai amenée à reparler). Cependant, elles choquaient : l’auteur d’un ouvrage sur Rembrandt les qualifie même « d’horreur artistique ». Rouen: les impressions gravées de Pissarro.

Avec 67 tableaux, une soixantaine de gravures et de nombreux dessins, Camille Pissarro (1830-1903) est l’artiste impressionniste qui a le plus représenté la ville de Rouen, dans laquelle il a séjourné à quatre reprises, entre 1883 et 1898. Grâce au programme de numérisation des collections du département des estampes menée par Gallica, il est maintenant possible d’admirer en ligne une partie des eaux-fortes et zincographies rouennaises de Pissarro. Pissarro, Cours la Reine ou Bords de la Seine, Rouen, eau-forte et aquatinte, 3e état, 1884 En 1883, à la recherche de nouveaux motifs et sur le conseil de Durand-Ruel, Pissarro se rend pour la première fois à Rouen. Il va y séjourner deux mois (octobre-novembre), logeant dans l’hôtel d’un de ses amis, place de la République. Ce séjour marque un tournant important dans son style. Pissarro, Port de Rouen, 2e état, 1885 En 1896, il séjourne à nouveau deux mois dans la capitale normande. Like this: J'aime chargement… Sur le même thème Dans "Gallica"

Enquête à propos d’un lot de matrices de cuivre : épisode 1. J’ai reçu à Noël un original cadeau : un lot d’une quinzaine de matrices d’estampes (plaques de cuivres) achetées par mon grand-père lors d’une brocante. Mon sujet de mémoire à l’Ecole du Louvre étant la conservation des matrices d’estampe dans les collections françaises, un tel cadeau ne pouvait pas mieux tomber ! [ill. 1] : Petit cuivre XVIIIe et son tirage en bistre Plus que de posséder ces matrices, c’est l’enquête qui leur est associée qui m’amuse, car de ces cuivres je ne sais rien : ni leur auteur, ni leur histoire matérielle, ni leur provenance… Il va falloir trouver des indices, remonter des pistes pour connaître leur histoire : De quand datent-ils ?

Qui les a gravés ? Pourquoi ? Est-il possible d’en trouver des tirages anciens ? Cette petite aventure sera l’occasion de plusieurs billets où je vous relaterai l’avancée de mon investigation… La première étape a constitué a regarder un à un tous les cuivres. [ill. 2] Pochette d’un cuivre sur laquelle est collé son tirage en bistre bl. Christian Borstlap visite le Rijksstudio. Pour accompagner la réouverture prochaine du Rijksmuseum (Amsterdam), un nouveau site web a été lancé à la fin de l’année 2012. Il s’agit du Rijksstudio, une immense base numérique des collections du musée, entièrement en usage libre. La vidéo promotionnelle de ce nouveau site internet, très réussie, est signée du designer Christian Borstalp.

Pour en savoir plus sur le Rijksstudio, lisez donc l’article sur le blog buzzeum… En attendant mon prochain retour utilisateur, car il est a prévoir que je fasse quelques infidélités à Gallica! Like this: J'aime chargement… Sur le même thème Emmanuel Laflamme La première fois que j'ai vu une oeuvre d'Emmanuel Laflamme c'était dans un des gratuits gay distribués sur Sainte-Catherine Est. Dans "Détournement de l'art - L'art du détournement" La peinture flamande comme vous ne l'aviez jamais vue Mon ami Virgile Septembre, qui tient un excellent tumblr consacré à la culture muséale, a le don de dégoter les plus improbables sites web... Michel-Ange revisité. De l’amour en estampe… Voici l’article le plus poétique du Dictionnaire technique de l’estampe d’André Béguin, ouvrage devenu mon livre de chevet en raison de mes recherches. Matheu Paul, Félicien Rops, graveur, Versailles AMOUR, AMOUREUX. En terme d’imprimerie et d’une manière générale, l’amour caractérise l’attraction d’un élément par un autre. (…) Le papier est amoureux lorsqu’il retient bien l’encre.

En taille-douce, on brosse le papier humide pour qu’il ait ainsi plus d’amour. Trop d’amour rend le tirage lourd et empâté; un manque d’amour le rend trop pâle. Le cuivre est plus amoureux que le zinc, c’est-à-dire que le premier prend mieux l’encre et la retient davantage que le second. On dit qu’une encre ou qu’une colle sont amoureuses ou sont amour ou ont de l’amour lorsqu’elles montent bien sur les cylindres quand ceux-ci tournent et qu’elles se répartissent d’une manière régulière. (…) On peut dire d’une belle impression: "elle est amour!

" André Béguin, Dictionnaire technique de l’estampe, Paris, A. De la Tamise à Venise, l’oeuvre gravé de Whistler. Au département des Estampes et de la photographie de la BnF, la numérisation de l’œuvre gravé de Whistler s’achève. Près de deux cent cinquante lithographies, pointes-sèches et eaux-fortes que vous pouvez désormais admirer sur Gallica. Pour fêter l’évènement, je vous propose une sélection personnelle de mes œuvres préférées. Whistler, Old Westminster bridge, 1859-1871, eau-forte, 2e état D’origine américaine, James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) ne s’est pas d’emblée destiné à une carrière artistique. Après avoir entamé des études à l’Académie militaire – qui se soldent par un échec, Whistler intègre le bureau des cartes marines de Washington avant de quitter son emploi pour rejoindre la France, décidé à se consacrer à une carrière artistique.

Nous sommes en 1855, Whistler a 21 ans et s’inscrit à l’Atelier de Gleyre. Le goût artistique de Whistler se renforce à Londres auprès de Hayden Seymour Haden, son beau-frère, chez qui il s’installe en 1859. Pour en savoir plus: [Exposition. Vues parisiennes de Jacques Beurdeley. La marie du 8e arrondissement accueille pour une courte durée – du 2 au 12 avril – une exposition réunissant une centaine d’oeuvres de l’aquafortiste Jacques Beurdeley (1874-1954). Destiné à une carrière juridique par son père, Jacques Beurdeley abandonne rapidement ses études de Droit pour fréquenter l’atelier de Cormon à l’Ecole des Beaux-Arts. Sa rencontre avec Auguste Delâtre, l’imprimeur des peintres-graveurs, qui compte parmi les principaux acteurs du renouveau de l’eau-forte qui s’opère en France dans la seconde moitié du XIXe siècle va être déterminante dans sa destinée artistique.

Initié aux techniques de l’estampe par Delâtre, Beurdeley adopte la pointe sèche et l’eau-forte comme principaux moyens d’expression. Marqué par les modèles de Buhot, Meryon et Whistler, Jacques Beurdeley réalise de nombreuses vues de ville – Paris, Londres, Venise, mais également Amsterdam et Bruges. Jacques Beurdeley, démolition rue Lepic, 1903, photo famille de l’artiste. Like this: Sur le même thème.