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Les devoirs à la maison, source d'inégalités croissantes. Les familles populaires sont désorientées par les devoirs à la maison et les «codes scolaires», qu'elles peinent à assimiler.

Les devoirs à la maison, source d'inégalités croissantes

Le débat n'est pas nouveau, mais un livre publié cette rentrée revient sur le sujet. Faut-il supprimer les devoirs à la maison au nom des inégalités qu'ils engendrent? Au-delà du débat idéologique, Séverine Kakpo, 32 ans, chercheuse en sciences de l'éducation à l'université Paris-VIII, publie une enquête* sur le temps consacré aux devoirs dans les familles populaires. Cette ancienne professeur de français est allée à la rencontre d'une vingtaine de familles dans des communes populaires de la périphérie parisienne. «Il s'agit de catégories populaires à peu près stables, préservées de la précarisation, en termes d'emploi et de logement, précise la chercheuse. Comme d'autres catégories socioprofessionnelles, ils ont bien intégré les stratégies d'évitement de certains établissements, par le jeu des options. Les devoirs et les inégalités scolaires.

Les devoirs donnés à la maison sont bien un facteur d'accroissement des inégalités sociales de réussite scolaire, souligne l'OCDE dans un Pisa à la loupe.

Les devoirs et les inégalités scolaires

" Les devoirs représentent une possibilité supplémentaire d’apprentissage ; toutefois, ils sont susceptibles de creuser les inégalités socio-économiques dans les résultats des élèves. Les établissements d’enseignement et les enseignants devraient trouver les moyens d’encourager les élèves en difficulté et défavorisés à faire leurs devoirs. Ils pourraient, par exemple, proposer d’aider les parents à motiver leurs enfants pour qu’ils fassent leurs devoirs et offrir aux élèves défavorisés la possibilité de faire leurs devoirs dans un endroit calme lorsqu’ils n’y ont pas accès à la maison", déclare l'OCDE. Toujours est-il que les devoirs constituent bien un des outils avec lesquels l'Ecole contribue à la fabrication des inégalités sociales. Les enseignants restent devant la difficulté de permettre la réussite de tous. Pisa à la loupe. Faits saillants. 2008 086 IGEN 216466. Faut-il supprimer les devoirs?

La Commission scolaire des Premières-Seigneuries, dans la région de Québec, abolit les devoirs pour l’année scolaire qui s’amorce dans une dizaine de ses écoles primaires et secondaires.

Faut-il supprimer les devoirs?

Est-ce une bonne idée? «Non; la recherche démontre que les devoirs sont le plus important facteur explicatif de la réussite scolaire des élèves», répond Thierry Karsenti, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation et directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante. Auteur d’un ouvrage sur la question paru l’année dernière aux Éditions Grand Duc (Les devoirs : ce que dit la recherche, les stratégies gagnantes, l’impact des technologies), M.

Karsenti a recensé plus de 300 études menées depuis 15 ans dans les pays industrialisés auprès de dizaines de milliers d’enfants et d’enseignants. Pour M. MORIN Justine. Le vrai problème : A quoi servent les devoirs ? "Dans la masse des protestations, on ne voit guère de voix s’élever pour s’interroger sur le sens et l’utilité des devoirs… Or, si la création de ce site a au moins un mérite, c’est celui de nous interpeller sur le problème des devoirs, sur leur importance dans les apprentissages, sur leur articulation avec les cours, sur les conditions de leur mise en œuvre, sur le sens par rapport aux évolutions de des savoirs, des techniques, de la société".

La création du site Internet « faismesdevoirs.com » soulève un tollé de protestations et provoque une violence telle que l’on n’en a pas vue depuis longtemps s’agissant de l’éducation, que l’on n’en a pas vue pour bien d’autres mesures récentes qui l’auraient pourtant largement méritée, comme la semaine de quatre jours et le soutien. Il n’est pas étonnant qu’elle fasse l’unanimité dans un contexte où le conservatisme reste dominant et où certaines pratiques apparaissent, au fil des décennies, comme naturelles, incontestables, éternelles. Primaire : Les devoirs à la maison sont-ils réellement interdits ? Mis sous le boisseau depuis 2008, le rapport de l'Inspection générale sur "le travail des élèves en dehors de la classe" à l'école primaire refait surface.

Primaire : Les devoirs à la maison sont-ils réellement interdits ?

Ce rapport piloté par Viviane Bouysse, avec C Saint-Marc, H-G. Richon et P. Claus, pose de bonnes questions. Les devoirs à la maison sont-ils vraiment interdits ? Comment les rendre utiles ? C'est bien parce que l'interdiction est renouvelée régulièrement par l'Education nationale que l'interdiction des devoirs à la maison à l'école primaire pose problème. Malgré tous ces rappels, ce qui est plus nouveau dans le rapport c'est que les inspecteurs ne sont pas certains qu'ils soient réellement interdits ! Si elle les encourage, est-elle capable de contrôler ce qui se fait ? Une autre trouvaille de l'Inspection concerne les temps d'accompagnement scolaire. Le rapport préconise de préparer en class le travail demandé à l'extérieur et de l'exploiter en classe. Le rapport finalement se déclare favorable au travail à la maison. Les devoirs et les inégalités scolaires. Revue de presse du lundi 26 mars 2012.