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Fiches de lecture

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Lawrence Lessig, Remix. Making art and commerce thrive in the hybrid economy. 1Le juriste américain Lawrence Lessig, inspira­teur des licences Creative Commons et critique renommé des « dérives » du droit de la propriété intellectuelle, décrit dans son dernier ouvrage le développement sur Internet d’une culture « Read/Write », qu’il oppose à une culture « Read/Only ».

Lawrence Lessig, Remix. Making art and commerce thrive in the hybrid economy

Si cette terminologie désigne d’ordinaire les permissions accordées à l’utilisateur d’un fichier informatique, Lawrence Lessig l’emploie ici par analogie pour distinguer deux types de rapport aux œuvres culturelles. Ainsi, de même qu’un utilisateur ayant la permission « Read/Write » pourra modifier à souhait le fichier auquel il a accès, une culture « Read/Write » se caractérise par la possibilité pour chacun de s’approprier les œuvres en les retravaillant.

Il s’agit donc d’une culture où chacun est à la fois consommateur et producteur, émetteur et récepteur. C’est aussi une culture amateure, davantage qu’une culture professionnelle. 4notamment en revenant à un système de copyright dit « opt-in ». Olivier Le Deuff (dir.), Le temps des humanités digitales. La mutation des sciences humaines et sociales. 1La notion d’humanités digitales (souvent appelées également humanités numériques) correspond à l’intégration des technologies de l’information et de la communication aux différents stades de l’activité de recherche en sciences humaines et sociales (SHS), depuis la veille documentaire jusqu’à la diffusion des résultats scientifiques en passant par le recueil, le traitement et l’archivage des données.

Olivier Le Deuff (dir.), Le temps des humanités digitales. La mutation des sciences humaines et sociales

Mais les humanités digitales (DH) ne se résument pas à l’utilisation de technologies : elles constituent un véritable champ de recherche qui conjugue une dimension appliquée (développement d’outils et de méthodologies spécifiques) et une dimension plus réflexive, d’ordre épistémologique, dans la mesure où le numérique bouleverse non seulement les savoir-faire de l’activité scientifique, mais aussi ses perspectives heuristiques. 1 Milad Doueihi, Pour un humanisme numérique, Paris, Seuil, 2011. 3Cela n’empêche pas un certain unanimisme quant à l’intérêt de développer les DH en France. Fiche de lecture : Architecture de l’information : méthodes, outils, enjeux, J.-M. Salaün et B. Habert – Monde du Livre.

Architecture de l’information : méthodes, outils, enjeux, sous la direction de Jean-Michel Salaün et Benoît Habert, Paris, De Boeck Supérieur, coll. « Information et stratégie », 2015.

Fiche de lecture : Architecture de l’information : méthodes, outils, enjeux, J.-M. Salaün et B. Habert – Monde du Livre

Qu’est-ce que l’architecture de l’information ? Depuis sa naissance dans les années 1990, le Web a connu un essor considérable, qui a notamment fait apparaître de nouveaux métiers, qui n’existaient pas auparavant. Parmi eux, nous pouvons citer les webmestres1, les édimestres2, les développeurs et programmeurs Web, ou encore, plus récemment, les architectes de l’information. Alexandre Serres Dans le labyrinthe. Les lecteurs du BBF connaissent déjà Alexandre Serres, qui avait écrit un article sur la même thématique dans un dossier consacré à la formation des usagers 1.

Alexandre Serres Dans le labyrinthe

Maître de conférences à l’Urfist de Rennes, il consacre ses travaux à la culture informationnelle, dans un contexte numérique notamment. Les ouvrages consacrés à internet ne manquent pas, de qualité souvent inégale. Disons-le tout de suite : le présent opus se distingue particulièrement par sa rigueur, sa qualité d’écriture, sa force de conviction et ses vertus pédagogiques. Jean-Michel Salün Vu, lu, su, les architectes de l’information face à l’oligopole du Web. Salaün, Jean-Michel.

Jean-Michel Salün Vu, lu, su, les architectes de l’information face à l’oligopole du Web

Vu, lu, su, les architectes de l’information face à l’oligopole du Web, La Découverte, février 2012. Jean-Michel Salaün est professeur à l’Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon. Il était précédemment directeur de l’Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l’information à l’université de Montréal (2005-2010) et est l’auteur de nombreuses publications dont Vu, lu, su, sous titré : les architectes de l’information face à l’oligopole du Web. Son dernier ouvrage est divisé en cinq grandes parties et présente une approche originale, dans la mesure où le réseau des réseaux (Internet ou le Web) est analysé comme un document. Jean-Michel Salaün, Clément Arsenault, Introduction aux sciences de l'information. 1A l'heure du web 2.0, des blogues, des wikis, Jean-Michel Salaün et Clément Arsenault effectuent dans ce « grand manuel » de la collection Repères à la Découverte, un travail salutaire de (re)définition de ce que sont aujourd'hui les « informations », les « documents », les « connaissances ».

Jean-Michel Salaün, Clément Arsenault, Introduction aux sciences de l'information

Ils proposent un parcours cohérent et didactique depuis la description des acteurs (les professionnels de l'information et les utilisateurs), la présentation des contextes (institutions et missions) jusqu'aux techniques de traitement, de recherche et de diffusion de l'information. Destiné aux étudiants en master professionnel, ce manuel vise non pas à fournir les fondements théoriques des sciences de l'information, mais bien plus privilégie une approche pragmatique avec un texte orienté vers la présentation de savoirs et pratiques concrets. Olivier Le deuff, Folksonomies - les usagers indexent le web. Le terme de folksonomie est apparu récemment sur le web pour désigner le phénomène d’indexation des documents numériques par l’usager.

Olivier Le deuff, Folksonomies - les usagers indexent le web

On rencontre également fréquemment le mot tag qui désigne en quelque sorte un mot-clé. Le terme de folknologie est aussi employé, mais plus rarement. L’usage du mot folksonomie semble donc plus opportun. Olivier le Deuff Technologies de l'information et intelligences collectives. Un ouvrage collectif ambitieux et de niveau recherche Ce livre rassemble les contributions de plusieurs auteurs dignes d’intérêt qui viennent éclairer les mutations actuelles des technologies du numérique.

Olivier le Deuff Technologies de l'information et intelligences collectives

L’ouvrage est une entreprise collective de haut niveau, qui nécessite souvent des connaissances préalables et une réflexion, voire une pratique, déjà affirmées. Olivier Le Deuff, La documentation dans le numérique. 1 Moatti, Alexandre, « Le numérique, adjectif substantivé », Le Débat, n° 170, mai-août 2012. 2 Nous renvoyons à la cartographie des métiers proposé par l’Association des professionnels de l’info (...) 3 Le Deuff Olivier, La formation aux cultures numérique.

Olivier Le Deuff, La documentation dans le numérique

Une nouvelle pédagogie pour une culture de l (...) 1Appréhender l’interaction entre documentation et numérique suppose d’aller au-delà de l’idée reçue d’un déclin du livre, du texte, au profit du web. La réflexion qui est proposée interroge les représentations répandues de ces deux notions. La notion de documentation est bivalente, elle représente un ensemble de documents regroupés sur un thème particulier mais aussi l’ensemble des activités de gestion et de diffusion de ces mêmes documents ; c’est ce deuxième point qu’exploite l’ouvrage.

Yves François le Coadic Usages et usagers de l'information. Ce manuel pratique, premier de la série « Information et documentation » de la collection 128 1, traite des usages et usagers de l'information.

Yves François le Coadic Usages et usagers de l'information

Fini, diront certains, « l'heureux » temps où les bibliothèques et les centres de documentation pouvaient fonctionner sans les usagers. Certes ! Ils perturbent l'organisation interne, la manière de classer et de « cacher » l'information. Mais ils sont de plus en plus exigeants, et ils donnent leur sens à des institutions dont la mission est l'information et la documentation, et qui, sans eux, ne seraient que des centres de conservation morts. Olivier Ertzscheid, Qu’est-ce que l’identité numérique ? Identité numérique et e-réputation. 1 1Cet ouvrage, très court, est le fruit d’une journée de formation sur l’identité numérique et a été, entre autres, organisée par des étudiantes de l’IUT de La Roche-sur-Yon.

L’auteur, Olivier Ertzscheid, est Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication et spécialiste des enjeux politiques, économiques et sociétaux d’Internet. Anne Cordier Grandir connectés. « Grandir connectés » est déjà en réimpression chez C & F Éditions, et c’est une bonne nouvelle. On ne peut que se réjouir du fait qu’un ouvrage qui repose sur des données originales (essentiellement qualitatives), un travail de terrain rigoureux et surtout une posture de chercheuse soucieuse de ses informateurs ait pu trouver rapidement son public. Il faut dire que le sujet traité prête à questions et controverses : les pratiques de recherche d’information des adolescents (collégiens et lycéens) ; la culture numérique qu’ils parviennent à se forger individuellement et collectivement ; la confrontation entre les pratiques non formelles ou ordinaires (essentiellement expérimentées au sein du milieu familial, par transmission et imitation) et les pratiques plus formelles ou académiques (construites en milieu scolaire).

L’enquête de terrain qui permet de fonder tous ces constats repose sur un patient travail de production de données amorcé en 2009 et poursuivi jusqu’en 2015. Dominique Cardon, À quoi rêvent les algorithmes. 1Les algorithmes – c’est-à-dire les instructions qui commandent le fonctionnement des programmes informatiques – ont des effets concrets sur nos actions et sur les formes de sociétés que nous construisons. Si Dominique Cardon s’attache à montrer les conséquences des algorithmes sur nos vies, c’est d’abord pour souligner que les machines et les humains ne s’opposent pas ; au contraire, humains et machines se créent mutuellement. Ce premier point se lie à un second ayant une portée plus politique : en connaissant les effets concrets des algorithmes sur nous, humains, nous pourrons, espère l’auteur, contester certains types d’algorithmes en posant à leurs inventeurs de bonnes questions. 2La première famille à faire son apparition sur le web est celle des algorithmes qui étudient la popularité des pages web, principalement en comptant combien de visiteurs elles reçoivent.