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Mon challenge A à Z 2013

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A comme Augustine. Augustine Cézarine V., son nom figurait sur le bulletin de naissance de mon grand-père Gaston, l'un des rares papiers de famille parvenus jusqu'à nous.

A comme Augustine

Ce furent longtemps les seuls éléments que nous avions la concernant... c'est-à-dire rien ou presque. Au fil de mes recherches, elle s'est ensuite appelée Augustine Joséphine, sur le dossier d' "Enfant Assisté de Haute-Marne" de Gaston, dossier qui m'avait été envoyé par les Archives de Haute-Marne, dont je vous reparlerai. Mais de la vie d'Augustine, nous ne savions rien, sinon qu'elle avait dû vivre un temps à Troyes, où mon grand-père l'avait croisée...

Augustine en effet avait abandonné son fils à l'Hôpital de la Charité à Langres, où mon grand-père est né le 17 septembre 1901. Il y avait cette phrase que j'ai entendue souvent : "De toutes façons, on n'a pas de famille"... qui semblait interdire à l'avance toute recherche d'ancêtres. Son acte de naissance nous révèle donc son identité "officielle" : Marie Augustine. B comme.Brethenay, Bologne. "Bonjour, je m'appelle Odile V. ma grand-mère portait le même nom que vous et habitait dans ce village".

B comme.Brethenay, Bologne

La porte s'ouvre en grand, comme s'ouvriront les albums photos et les tiroirs aux vieux papiers de famille. Ne quittons pas la Haute-Marne tout de suite... Peut-être faudrait-il, pour les nouveaux lecteurs des Cerisiers de l'Aube, que je précise quelque peu mes origines. C comme Cerisiers. C'est ici que tout a commencé....

C comme Cerisiers

Tout c'est-à-dire pour moi l'aventure généalogique, mais aussi et surtout LA rencontre qui est à l'origine de ma venue sur cette planète ;-) Cerisiers, que j'ai déjà brièvement présenté ici est un petit village au nord de l'Yonne, en plein coeur du Pays d'Othe. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, c'est un pays de pommes, donc de cidre. Il est possible que son nom vienne de César, puisque Cerisiers est située sur l'une des voies romaines qui menaient au nord de la Gaule. Les Vaunois y sont représentés en nombre depuis le tout début du 18e siècle, et jusqu'au mois dernier je ne savais rien de cette branche avant 1700. Mes recherches généalogiques ont commencé dans cette mairie, située sur la gauche de la carte postale, mairie qui n'a absolument pas changé depuis le début du siècle.

A son tour Louis fut tisserand. D comme Desgranges. Dans ma géographie familiale, il y a aussi Courgis.

D comme Desgranges

C'est un autre petit village de l'Yonne, du côté d'Auxerre cette fois. Un pays de vignes... et de chablis ! Mes ancêtres y furent presque tous vignerons bien sûr. E comme Ecoles. Emouvantes, voilà ce que sont pour moi les photos d'écoles, au fil des générations, à travers les villes et villages traversés.

E comme Ecoles

Cerisiers - 1937 - Ma tante Mauricette est assise, 2e à partir de la droite. Ma tante est capable de dire, 70 ans plus tard, le nom de toutes ses camarades d'école ! Jeugny - 1935 - Mon oncle Jean est assis au premier rang, 3e à partir de la gauche. Lui aussi connait parfaitement le nom de tous les élèves ! F comme Fléaux. Famines, froid polaire des "grands hyvers", épidémies...

F comme Fléaux

La vie n'était pas tendre pour nos anciens. Difficile de trouver dans les registres la trace des bonheurs quotidiens. En revanche, il n'est pas rare d'y trouver la trace des drames familiaux, individuels ou collectifs. Nous sommes à Dammartin-sur-Meuse (Haute-Marne) en 1854. L'épidémie de choléra, qui sévit en France depuis quelques mois atteint la Haute-Marne au début de l'été 1854 et fait des ravages considérables. G comme... Girardeau. Guère de répit pour mes ancêtres, depuis le début de ce challenge...

G comme... Girardeau

Laissons donc pour un temps les registres des décès et inhumations pour les registres des naissances, même si certaines naissances (on l'a vu à la lettre A et on le reverra demain) ne se font pas sous un ciel serein. Mais c'est par un acte de mariage que mon énigme a commencé. C'était au tout début de mes recherches, j'avais trouvé dans le registre des mariages de Villechétive (Yonne) celui de Théodore Vaunois avec Marie-Anne Delagnot dite Girardeau, le 18 mars 1835. François Théodore Vaunois est l'un des fils survivants de Nicolas Vaunois dont j'ai parlé hier, et celui qui vivra le plus longtemps. Pourquoi "dite" ? H comme... Hospice.

I comme... Inconnu. (site de cartes postales Delcampe) Indenté, c'est ainsi qu'on appelle un arbre généalogique présenté sous la forme ci-dessous, forme qui peut paraître étrange aux novices en généalogie.

I comme... Inconnu

J'ai choisi cette présentation pour une seule raison : je voulais montrer comment j'ai compris, avant d'avoir pu relier Augustine (voir abécédaire lettre A) à cette branche qu'il s'agissait bien d'une seule et même famille. J'ai surligné en jaune tous les enfants naturels nés dans cette famille, donc nés de père Inconnu. J comme... Jeugny. Je n'avais pas de grenier dans lequel fouiller, pour tenter d'y trouver la trace de mes ancêtres.

J comme... Jeugny

Peu de photos, aucune correspondance ancienne... pas de traces. Et surtout personne pour transmettre l'histoire de ma famille, pour évoquer les souvenirs. K comme.... Kéfir. Kabyle, kibboutz, Kenya ?

K comme.... Kéfir

Rien de tout ça dans ma généalogie, pas même de kangourou ! Et pourtant il y a des K... K comme Kouglof et surtout comme Kéfir. C'est à ma grand-mère par alliance, Antoinette qui venait d'Alsace, que je dois d'avoir appris ce mot... et goûté cette boisson. Parce que ma participation à ce challenge aura eu entre autres vertus de faire remonter à ma mémoire des souvenirs totalement enfouis. Antoinette F. donc, née en 1891 à Hochstett, est la seconde femme de mon grand-père Gaston, que je vous ai longuement présenté ici. L comme....Lecture de l'écriture. Lire, écrire... que sait-on au juste du niveau d'alphabétisation de nos ancêtres ? Les signatures de nos ancêtres, sur les registres paroissiaux ou, après 1793 sur les registres d'état civil, sont des indices précieux de leur niveau social, et pour les plus modestes d'entre eux, de leur niveau d'instruction.

Elles peuvent aussi nous permettre de suivre leur évolution. Un manouvrier de 18 ans qui copie maladroitement quelques lettres de son nom pourra très bien, à 50 ans, signer l'acte de mariage de ses enfants d'un paraphe plus sûr. M comme.... Ménopause ! Marie Thérèse Semaine a ses vapeurs.... En cette fin d'automne 1783, Marie vient d'avoir 52 ans. N comme... Notaire. Nous ne savons pas toujours d'où viennent nos ancêtres. Pour moi les choses étaient simples : branche maternelle en Haute-Marne, branche paternelle dans l'Yonne. Et si chacune de ces branches se partageaient en différents rameaux (autour de Langres, et autour de Chaumont pour l'une, autour de Cerisiers et autour de Courgis pour l'autre), je me félicitais de n'avoir à chercher mes ancêtres que dans deux départements ! Pourtant j'avais débuté la généalogie, il y a une douzaine d'années maintenant, après avoir été contactée par une charmante jeune fille homonyme, dont les racines plongeaient dans le Pays d'Othe aubois, à une trentaine de kilomètres des miennes.

Chacun de nos arbres a grandi, bien solide sur ses racines remontant pour le sien au 16e siècle dans l'Aube (bleu), pour le mien au 17e dans l'Yonne (jaune). Mais nous n'arrivions pas à trouver un point commun à nos arbres. Puis vinrent les tables des contrats de mariages... O comme.... Objets inanimés... On n'a pas forcément gardé dans son grenier les outils qui servirent à nos ancêtres. Heureusement, les musées les gardent pour nous. J'ai beaucoup pensé à mes ancêtres quand j'ai visité Le Musée de l'Outil et de la Pensée Ouvrière de Troyes installé dans un très beau bâtiment à colombages. Pour tous les manouvriers, les laboureurs, ceux qui ont mené leurs bêtes dans les champs et sur les routes... Pour ceux qui construisirent leur maison, coupèrent leur bois, façonnèrent leurs outils et les objets du quotidien....

Pour celles et ceux qui tressèrent l'osier, actionnèrent la meule ou le tour... Pour le maréchal, pour le charpentier (varlope de 1777 !) Pour Louys le tissier en toiles ou Louis le tisserand, qui devaient utiliser un métier proche de celui-ci.... Pour tous ces hommes et toutes ces femmes, les objets ont une âme. P comme.... Paris. Q comme.... qui, quoi, quand et accessoirement pourquoi ! Quelles questions restent sans réponse dans ma généalogie ? R comme... Rétif pas de la Bretonne. Rumeurs persistantes, légendes familiales... j'avais toujours entendu dire que nous étions "de sa famille"...

Dans ma très grande naïveté généalogique de débutante, il me paraissait plausible que parmi nos ancêtres, figurât le très contesté et très libertin Nicolas Restif de la Bretonne. S comme.... Semaine. S''il est relativement facile de trouver la date du décès de nos ancêtres, il est plus difficile, voire impossible, d'en connaitre la cause, la plupart du temps. Marie-Anne Semaine est née le 24 septembre 1755 à Cerisiers. Son père est Jean Léonard, vigneron et sa mère Marie Dupré. T comme... Troyes. U comme... Usine, V comme... Vaunois, W comme... Wagon. X comme... XIV, Louis ; Y comme... Yonne ; Z comme.... zéro de conduite pour Auguste. X comme.... XIV, LouisXénaïde Beau vit à Vaudeurs en 1692, avec ses parents, Edme Biot/Beau et Aymée Hue, qui y sont laboureurs.

En cette année 1692, la paroisse est de "180 feuz" répartis en 19 hameaux difficilement exploitables. Et comme bien des communes du royaume, elle est écrasée par les impôts : Bilan du challenge de A à Z. Le bureau d'une généalogiste moderne !