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AIG: bénéficiaires secrets du sauvetage

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Les deux survivantes et les CDS. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Au moment où j’écris, les titres de Goldman Sachs et de Morgan Stanley, les deux grands courtiers / banques d’investissement encore en vie, sont attaqués : -20,05 % pour la première, -28,40 % pour la seconde.

Les deux survivantes et les CDS

Pourquoi, puisque leurs chiffres à elles ne sont pas alarmants ? Parce que le sentiment général est, primo, que ça va mal pour tout le monde, secundo, que la rentabilité de ce genre d’affaires s’est envolée en fumée. Pour les hedge funds ça passe ou ça cass. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Si vous avez écouté mes deux interventions sur les radio et télévision canadiennes, vous avez compris la séquence : mardi dernier (le 14), j’étais invité à parler (en français) sur Canal Argent (Montréal) où j’évoquais l’échéance du mardi 21 pour le règlement des Credit-Default Swaps (CDS) portant sur Lehman Brothers – dont la faillite, je vous le rappelle, remonte au 15 septembre.

Pour les hedge funds ça passe ou ça cass

Rendez-vous a été pris pour le 22, où j’évaluerai pour Canal Argent, le résultat des courses. J’expliquais qu’un certains nombre de hedge funds tomberont probablement ce jour-là, et peut–être même, certaines banques. Un assureur bien tranquille. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Les chiffres publiés par AIG et le nom des contreparties bénéficiaires des fonds qui lui furent versés par les autorités américaines pour le tirer d’affaire sont intéressants à plus d’un titre.

Un assureur bien tranquille

Ils nous montrent que les Credit–Default Swaps (CDS) ne constituaient peut–être pas sa seule exposition majeure et que l’emprunt d’instruments de dette constitue avec 43,7 milliards de dollars perdus un poste presque aussi important que les 49,5 milliards perdus sur les CDS. Avec une perte de 12,1 milliards de dollars sur les Guaranteed Investment Agreements (GIA), les sommes versées à des « municipalities » américaines apparaissent presque modestes. Tout cela représente un total de 105,3 milliards, soit davantage que les 85 milliards obtenus initialement par AIG lors de son sauvetage improvisé en septembre de l’année dernière.

Enfin, les 43,7 milliards de dollars perdus dans l’emprunt d’instruments de dette. CDS le contraire d’'une assurance. Samedi après-midi, les meilleurs spécialistes des travaillant pour Wall Street furent rappelés d’urgence au bureau.

CDS le contraire d’'une assurance

Devant le refus du gouvernement de contribuer au fonds de soutien de Lehman Brothers, ils furent extraits de force à leur environnement familial pour aller calculer combien il en coûterait d’honorer ces fameux CDS si Lehman devait faire défaut. Rien de surprenant : dans mon billet du matin-même, Lehman Brothers : les proches sont à son chevet , j’écrivais : Il n’y a plus que des infrastructures à se partager comme dépouilles et… l’écheveau à démêler des paris que tous ces braves gens ont pris sur la mauvaise santé financière les uns des autres sous la forme de . Les bénéficiaires secrets du sauvetage d’A. J’écrivais samedi dans États-Unis : la fin de l’ère du semblant ?

Les bénéficiaires secrets du sauvetage d’A

: Mais il y a peut-être à ce sursaut, une autre raison : l’audition qui doit avoir lieu mercredi 27 devant une commission du Congrès américain, et devant laquelle Timothy Geithner, le Secrétaire au Trésor, doit témoigner. Il s’agit d’établir avec cette enquête pourquoi les avocats de la Federal Reserve de New York – l’une des composantes régionales de la confédération que constitue la Banque Centrale américaine – sont intervenus à l’automne 2008 pour contraindre au silence AIG la plus importante compagnie d’assurance américaine, sauvée de justesse de l’effondrement par une pseudo-nationalisation au coût faramineux (182 milliards de dollars aux dernières nouvelles). La consigne de silence visait tout particulièrement l’identité des bénéficiaires du versement de la totalité des sommes dues dans le cadre des Credit Default Swaps dont la chute de Lehman Brothers déclenchait le paiement.

Avis de recherche : CDS disparus. Je vais faire quelque chose d’un peu inhabituel : je vais vous mettre directement à contribution – je veux dire mobiliser le cerveau collectif.

Avis de recherche : CDS disparus

L’explication du pétard mouillé de la liquidation des CDS relatifs à Lehman réside dans le paragraphe suivant du communiqué de presse de la Fixed Income Clearing Corporation : As per MBSD Important Notice 185.08, participants requested that FICC perform the net liquidation of the Lehman MBSD Clearing accounts for forward trades, in lieu of a bilateral liquidation process. This request was made by member firms in order to minimize potential market disruptions and ensure a more orderly liquidation of the open forward trades. Pour que vous n’ayiez pas à aller chercher dans les liens, je mets à la suite, les deux communiqués de presse pertinents. Je continue à chercher de mon côté mais bonne chasse ! Merci de m’avoir aidé comme vous l’avez fait ! ISDA® INTERNATIONAL SWAPS AND DERIVATIVES ASSOCIATION, INC. Les dettes de jeu d’'AIG. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Comme je l’ai expliqué dans mon billet de lundi dernier, intitulé Un assureur bien tranquille, les chiffres communiqués par AIG dans son communiqué de presse permettaient de distinguer parmi les Credit–Default Swaps (CDS) qu’il avait vendus, ceux qui constituaient pour leurs acheteurs une authentique assurance contre un risque couru et ceux qui constituaient au contraire un simple pari, l’acheteur ne possédant en réalité aucun des instruments de dette contre la défaillance desquels il prétend s’« assurer ».

Les dettes de jeu d’'AIG

Dans le jargon financier, les premiers utilisent les CDS dans une stratégie de couverture, tandis que les seconds prennent des positions nues. Les chiffres communiqués par AIG étaient, je le rappelle, de 27,1 milliards de dollars versés à des contreparties pour avoir joué un rôle légitime d’assureur et 22,4 milliards de dollars pour avoir joué au bookmaker.