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Société du care

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"Appel national à plus d'équité pour les "aidants" bénévoles!" Si la date du 4 mars représente une avancée significative pour les droits du malade, elle doit aussi nous amener à penser à tous ceux qui, au quotidien, les accompagnent; tous ceux qui, anonymes, apportent un indéfectible soutien à une personne fragilisée par la maladie, la vieillesse ou le handicap. Leurs concours précieux, aux côtés des soignants professionnels, constituent ainsi un élément déterminant de la qualité de vie.

Derrière le maquis des désignations des aidants -proches, familiaux, familiers, informels, bénévoles...-, ce sont quelque dix millions de nos concitoyens qui pratiquent la solidarité bienveillante, vis-à-vis de personnes vulnérables. Et ce mouvement sera plus nécessaire d'année en année, en raison du vieillissement et de la hausse dramatique du nombre de malades chroniques. Qui a pris conscience que ces femmes et ces hommes représentent l'équivalent d'une dépense de 164 milliards d'euros, à comparer avec les 240 milliards d'euros de dépense de santé annuelle? Le care entre éthique et politique.

Recensé : Corine Pelluchon, , Paris, Cerf, 352 p., 24€. Le dernier ouvrage de Corine Pelluchon, intitulé , reprend et prolonge les interrogations menées dans son précédent livre, [ 1 ]. L’auteure y part du constat d’une incapacité du contractualisme libéral à offrir une réponse satisfaisante à des problèmes moraux et politiques devenus centraux dans les sociétés libérales et démocratiques contemporaines – le problème écologique, le problème du traitement des animaux et le problème de l’organisation du travail et de la solidarité – et vise à retravailler le libéralisme politique afin de lui permettre de répondre aux défis du temps présent. Une commune racine du mal Les , sous-titrés , se déploient en trois étapes, au fil desquelles la thèse de Pelluchon se dégage de plus en plus clairement. Après une première partie consacrée à l’écologie (p. 59-152), dans laquelle l’auteure présente les apports des penseurs de l’écologie profonde (A.

Une ontologie rénovée, mais pour quelle politique ? La mondialisation du care. Délégation des tâches domestiques et rapports de domination. Dans une banlieue populaire d’Abidjan, Adja, adolescente de 14 ans sert la famille de sa tante Aminata. Du matin au soir, elle s’occupe des tâches ménagères et des enfants d’Aminata qui travaille elle-même chez Mana, comme employée de maison, à raison de dix heures quotidiennes, dans une villa de la Riviera, quartier résidentiel de la métropole ivoirienne. En pleine crise politique et économique, Mana se débrouille pour maintenir le niveau de vie de sa famille et multiplie les activités de commerce.

Elle élève également ses petits enfants depuis que sa fille, Sylvie, est partie pour Paris où elle est salariée comme « nounou » chez Charlotte, avocate débordée entre son métier et sa vie familiale. Comme des centaines de milliers de femmes issues des pays du Sud depuis une vingtaine d’années, Sylvie a laissé ses enfants en bas-âge dans son pays d’origine pour venir prendre soin de la maison et des enfants d’une famille bourgeoise dans une métropole du Nord. Bibliographie. Intégrer les marges. Recensé : Leah Vosko, Managing the Margins. Gender, Citizenship, and the International Regulation of Precarious Employment, Oxford, Oxford University Press, 2010. 336 p., 90 $ Le nombre d’ouvrages parus ces vingt dernières années sur le thème de la précarisation de l’emploi pourrait laisser penser qu’à défaut d’avoir trouvé une solution à ce problème, tout ou presque a été dit à ce sujet. C’est dans ce « presque » que vient s’inscrire le dernier ouvrage de Leah Vosko, Managing the Margins.

Gender, Citizenship, and the International Regulation of Precarious Employment, dans lequel la politologue canadienne issue du courant féministe de l’économie politique réinvestit cette problématique à travers une double perspective : celle du genre et de la citoyenneté. La précarité comme déviance : le stigmate du sexe et de la nationalité De la protection du faible à l’égalité de traitement Pour un « nouvel imaginaire » social au-delà l’emploi Quelles alternatives à la relation d’emploi standard ? La "société du care" implique de définir une politique de l'association. Cette perspective humaniste ne peut prendre toutefois consistance que si elle se traduit dans l'orientation des pouvoirs publics, ceux-ci ayant la responsabilité de renforcer les actions collectives qui attestent pratiquement du souci des autres. Autrement dit, prendre au sérieux l'idée de "société du care" implique de définir une politique de l'association dans laquelle les associations deviennent éligibles au soutien public à partir du moment où elles sont des supports d'attention aux autres dans la sphère publique.

Une telle évolution est loin d'être acquise. Elle suppose d'abord de rompre avec les deux tendances dominantes qui subordonnent les associations à l'Etat et au marché. Elle suppose ensuite de définir de nouvelles règles du jeu entre pouvoirs publics et associations. Le premier scénario est celui de la dépendance aux autorités publiques. Il confirme le contrôle des associations. Le deuxième scénario, est celui des associations comme agents de moralisation du capitalisme. La transcription politique de l'éthique du care | Parti socialiste - Site officiel du PS - La France qu'on aime.

L'irruption du care dans le débat public | Parti socialiste - Site officiel du PS - La France qu'on aime. Le care et l'universalisme | Parti socialiste - Site officiel du PS - La France qu'on aime. L'une des critiques les plus intéressantes qui est apparue dans le débat public soutient que le care serait à rebours des principes universalistes que la gauche doit défendre. Situant le débat sur le plan philosophique, Fabienne Brugère, Fréderic Worms et Ruwen Ogien se répondent sur l'universalisme du care et sur sa complémentarité ou non avec les théories de justice. Ruwen Ogien : J'expliquais tout à l'heure comment l'éthique du care s'était construite en opposition aux éthiques kantiennes.

Au fond, le care nous demande de faire preuve de sagesse, de ne pas appliquer aveuglément des principes généraux. C'est une éthique qui se veut concrète, en ce sens qu'elle formule des exigences limitées. Seulement, la spécificité de l'éthique du care est de ne pas faire de l'impartialité ou de l'universalité le seul critère d'identification du jugement moral.

Ruwen Ogien : Concrètement, qu'est-ce qu'apporterait l'éthique du care sur des questions comme la prostitution ou les sans-papiers ? Théorie du «care» : mon après-midi rue de Solférino. Le 22 juin, le laboratoire des idées du Parti socialiste organisait une rencontre autour de la théorie du «care», au siège du parti, rue de Solférino. C’était le jour du match de la Coupe du monde France-Afrique du Sud, qui commençait à 16 heures à Bloemfontein, à 10 000 kilomètres de là. On savait que les joueurs étaient sortis du bus, mais on se demandait encore s’ils allaient entrer sur le terrain. La réunion avait été fixée à 13 heures et devait finir à 15 heures, une heure avant le match. Je ne sais pas si c’était parce qu’il y avait des fans de football parmi les membres du laboratoire des idées. S’il y en avait, ils ne l’ont pas montré. On a réussi à parler pendant deux heures du care sans faire une seule allusion à l’équipe de France. En tout cas, quand je me suis décidé à participer à la réunion quelques jours auparavant, l’une des trois raisons, c’est qu’elle ne me priverait pas du match (j’étais assez idiot pour croire que la France allait quand même se qualifier).

Avec le concept de "care", Aubry se veut plus progressiste que j. "Réhumaniser la société", telle pourrait être la définition de l'actuel projet social de Martine Aubry. Par deux fois en quinze jours, la première secrétaire du PS a exposé sa nouvelle pensée, résolument progressiste et empruntée au modèle anglo-saxon : le concept de la société du "soin" (en anglais, "care"), comprendre le "souci des autres" ou "sollicitude", qui s'oppose à l'individualisme. Dans une tribune consacrée à la réforme des retraites publiée dans le journal Le Monde daté du jeudi 15 avril, elle définit le concept comme celui du "mieux vivre". "Une société du soin, une aide de qualité aux personnes fragilisées, le traitement des grandes dépendances, et les soins corporels et vitaux quotidiens", écrit-elle. "N'oublions jamais […] qu'aucune allocation ne remplace les chaînes de soins, les solidarités familiales et amicales, l'attention du voisinage, l'engagement de la société" ajoute Martine Aubry, avec ce slogan : "soyons à la hauteur du futur".

"Souci des autres" Entretien avec G. Finchelstein sur le care. D'où vient cette idée de "société du soin", défendue par Martine Aubry ? Des Etats-Unis, où elle donne lieu à des débats très actifs depuis près de trente ans. Elle émerge en 1982, avec le livre de Carol Gilligan, Une voix différente: pour une éthique du care, qui assimile éthique du care et féminisme. Elle rebondit, en 1993, avec celui de Joan Tronto, Un monde vulnérable. Pour une politique du care, avec une vision plus collective et universelle. C'est sur cette conception que Martine Aubry s'appuie. Et de quoi s'agit-il? Le concept est difficile à traduire en français et a d'ailleurs plusieurs acceptions dans le débat américain: soin, souci, sollicitude, dévouement.

Pour dire les choses autrement, il existe un désir de donner et une crainte de ne pas recevoir. Mais en insistant sur les soins à apporter aux plus âgés, Martine Aubry n'incarne-t-elle pas une politique des vieux? Non ! La "société du care" de Martine Aubry fait débat. Martine Aubry : "Le 'care' c'est une société d'émancipation" - L. LE MONDE MAGAZINE | | Propos recueillis par Propos recueillis par Sandrine Blanchard, Frédéric Joignot et Sophie Landrin Entre le président qui a déjà annoncé à mots couverts qu'il serait candidat à sa propre succession en 2012 et la première secrétaire du Parti socialiste (PS) en pleine ascension dans les sondages, le duel des personnes, la valse des petites phrases a commencé.

Mais qu'en est-il des propositions ? Des idées concrètes, des solutions de chacun à la crise actuelle et à l'inquiétude des Français ? Et celles du PS pour commencer ? Le 30 mai, aux Docks de Paris à La Plaine-Saint-Denis, le PS a adopté son projet de société, présenté comme la "première pierre" de son programme de gouvernement pour 2012. Pour la première fois depuis longtemps, le parti a retrouvé son unité et parlé d'une seule voix. Il se situe classiquement à gauche, entend renforcer les services publics, défendre la protection sociale, imposer les hauts revenus.

C'est une société de l'attention aux autres. Il faut repenser la solidarité. La "politique du "care"" a toute sa place dans le projet de société de la gauche. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christian Paul, président du laboratoire des idées du PS, député de la Nièvre La reconstruction d'une pensée sociale offensive couplée à la faillite du néolibéralisme donne l'occasion à la gauche d'être, de nouveau, à la hauteur de son histoire et des enjeux d'aujourd'hui. Dans le champ des idées de nouveau emblavé, nos réponses s'élaborent : valoriser le travail, redonner crédit à l'émancipation par l'éducation, améliorer le vivre-ensemble.

Surtout, nous devons donner un nouveau souffle à la solidarité. A droite, il est de bon ton, et pourtant hasardeux, comme François Fillon devant l'UMP en perte de valeurs, de travestir l'idée du care, résumée à la charité. Faut-il dès lors s'étonner d'être la cible que ceux que révoltent si peu la brutalité des rapports sociaux, l'explosion des inégalités ou les excès de l'égoïsme contemporain ? Visite au pays du " Care " LE MONDE pour Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Pascale Krémer - Envoyée spéciale à Lille C'est pour eux qu'elle s'est lavée, a tiré en arrière ses cheveux roux aux racines blanchies et s'est faite belle.

" Les voir, ça me donne vraiment envie de faire tout mon possible pour vivre. J'attends la visite. J'aime pas la solitude. J'ai quatre enfants mais ils me disent “Maman, j'ai pas le temps”. " Safia Ahalqas vit le plus souvent recluse dans un minuscule deux-pièces encombré de bibelots. Comme huit autres volontaires du service civil embauchés par la Ville de Lille, ils frappent à la porte des personnes âgées qui n'ont plus guère de contacts avec l'extérieur, pour détecter d'éventuels problèmes, ou simplement leur apporter les informations qui ne leur parviennent pas, pour épauler, aussi, les assistantes sociales si débordées qu'elles n'ont plus le loisir de faire la conversation.

Le premier musette a eu lieu le 30 mai. Nuance de taille. Camille Peugny » Blog Archive » Le "care" ou comment accorder un. Les mésaventures du "care" dans le débat politique français, par. Le "care" nécessaire à l'autonomie des personnes, par Luc Bonet. Le "care", mode d'emploi pratique et bataille politique, par Jea. Un "care" qui n'a rien de communautariste, par Fabienne Brugère. Une notion comme le care (soin, sollicitude, souci des autres), travaillée dans l'atmosphère des colloques universitaires peut-elle être introduite à ciel ouvert ? Il semble que non, à suivre celles et ceux qui, à peine le terme rendu public, s'emploient à en dénaturer la portée. C'est assurément un trait d'époque de déplorer la venue d'idées neuves, en réitérant la rengaine "sous le soleil rien de nouveau", et, dans le même temps, de fermer portes et fenêtres dès qu'un peu d'air frais semble pouvoir s'engouffrer par les cheminées de nos vieilles maisons.

Depuis que Martine Aubry a osé ce crime de lèse-majesté - s'emparer d'un concept d'outre-Atlantique et le faire (ô sacrilège !) Travailler sur le sol hexagonal, parlant d'une société du "soin mutuel" -, les critiques ont fusé de la part de ses adversaires politiques : - Le care exprime une morale féminine et une pensée différencialiste incapable de prendre en compte la morale universelle de la République française. Portée et limites du « care » On devrait se sentir concerné comme citoyen par les débats qui se déroulent autour du « care » depuis que Martine Aubry a lancé ce terme dans le débat politique, provoquant des critiques vives ou voilées dans son camp, et de la dérision à droite.

Que veut dire cette notion et peut-elle fonder un projet de société ? Dans Le Monde du jeudi 15 avril, Martine Aubry définissait le concept en ces termes : « Une société du soin, une aide de qualité aux personnes fragilisées, le traitement des grandes dépendances, et les soins corporels et vitaux quotidiens »… « C’est aussi mieux reconnaître, mieux former et mieux rémunérer ceux qui apportent ces soins et en exercent la lourde responsabilité »… « N’oublions jamais […] qu’aucune allocation ne remplace les chaînes de soins, les solidarités familiales et amicales, l’attention du voisinage, l’engagement de la société ». L’importation de mots étrangers dans le débat public comporte des risques. « Care » et nouvelle domesticité. Je voudrais répondre à deux commentaires de mon texte « portée et limites du care ».

Ils concernent la possibilité de faire du « care » l’un des enjeux politiques de la période à venir. Ils s’inspirent de la vive critique qu’André Gorz faisait de la « société de serviteurs ». Je reporte à un texte suivant ma réponse à un troisième commentaire sur le cas des « femmes de ménage ». Selon Thierry, « Dans le concept de care, les services à la personne jouent un rôle central. Comme André Gorz, je pense qu’il faut appeler un chat un chat et les services à la personne la nouvelle domesticité…. ». Et, selon Catherine, « À la suite de Thierry, j’insisterais sur la prégnance du modèle de la domesticité. Parlons donc du « care » et pas des « services à la personne ». Même actuellement, l’égalité « care = nouvelle domesticité » est discutable. Les « anti-care » Coopérer : tout un programme ! Care, don, services : pour une nouvelle morale politique - Nonfi. Du care au concept japonais d'amae - Nonfiction.fr le portail de.

Une enquête sociologique sur le "travail de care" - Nonfiction.f. De l'intérêt d'être altruiste - Nonfiction.fr le portail des liv. La diversité du care. De Carol Gilligan à aujourd'hui - Nonficti. Le care en débat. Entretien avec Dominique Méda - Nonfiction.fr. Qu'est-ce que le care ? Souci des autres, sensibilité, responsab. Temps du care et organisation sociale du travail en famille. Les temps sexués de l’activité : la temporalité au principe du g. Pour un nouveau partage des rôles ? - Nonfiction.fr le portail d. « Les soins à domicile et le travail des femmes : la force. Attention et soin. Subjectivité, lien et travail.

Le mobile professionnel : un outil de conciliation ou de confine. Temps professionnel et temps personnel des travailleuses du care. Prendre soin des autres : un travail invisible. L’amour des autres. Care, compassion et humanitarisme<span class. Présentattion et introduction de l'ouvrage. L'éthique de la sollicitude. Fabienne Brugère : une éthique de la sollicitude.

REGARDS CROISES SUR LES SERVICES DE « CARE » EN EUROPE. LES TRAJECTOIRES DENTREE EN DEPENDANCE DES PERS. L'ETAT FACE AU SOCIAL: LA (RE)DEFINITION DES FR. Services de Care en Europe: Diversité des formes de gouvernance territoriale des politiques sociales et place des orga d'ESS: Le statut du care dans les sociétés capitalistes. Introduction - Polanyi,le cas des OES actives dans le « care » Citoyenneté sociale et reconnaissance du « care » : nouveaux déf. «Sortir d’une logique exclusivement marchande» «Un modèle alternatif au discours de droite» La citoyenneté et la reconnaissance du travail fém. Pour une écologie du care et de la bienveillance, par Serge Guér. Pour une théorie générale du « care » - La vie des idées. Jusqu'où ira le care ? - La vie des idées. Joan Tronto : “Un monde vulnérable. Pour une politique du care” Liens socio, le portail francophone des sciences sociales. De qui se soucie-t-on ? Le care comme perspective politique - Le. Le « souci de soi » chez Foucault et le souci dans une éthique p.

Repères pour l'éthique ... M. Canto Sperber - Soin et care. Léthique du care : entre sollicitude et soin, disp. Les voix de l'’éthique : justice et care. Questions à F. Brugère et Vanessa Nurock. Pour une sociologie des institutions publiques contemporaines : Politique du care contre société du soin. Le care : enjeux politiques d’une éthique féministe - raison-pub. Le travail centré sur autrui et sa conceptualisation en Europe - Le care et le soin: vers quelle reconnaissance? Care et institutions : quels regards sur le style. “ Les perspectives du care dans le service à la personne ” - [CI.

Nathalie Blanc • Éthique et esthétique de l’environnement. Anthropologie du sensible : apport de léthique de. Vulnérabilité, non-domination et autonomie : vers une c. Care (Éthiques et politiques du) - DicoPo. Le care, entre disposition morale et pratique sociale. Le care en chiffres.