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Social-démocratie

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La social-démocratie, entre crises et mutations. La social-démocratie, naufragée de la dette ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Frédéric Ménager, secrétaire général du think thank européen EuroCité Derrière son aspect technique et financier, l'actuelle crise grecque nous révèle une réalité politique préoccupante. Les fondements de la social-démocratie, qui sont aussi ceux du contrat social moderne, sont gravement atteints par une situation qui s'inscrit en rupture avec l'idée d'Etat-providence. La situation économique d'endettement de nombreux pays européens rejoint l'ébranlement théorique silencieux et lent constitué par la crise du keynésianisme à partir des années 1980.

La dette publique risque d'être un enjeu majeur du débat, et la social-démocratie aura à livrer sur cette question un véritable combat culturel. Les tenants du conservatisme financier ont une longueur d'avance tant la dette se présente comme un mode de justification idéal pour entériner le triomphe d'une conception a minima de l'action publique. Crises et transformations du modèle social-démocrate suédois. 1L’économie suédoise est souvent considérée comme une application exemplaire du socialisme réformiste. Elle est (ou elle était) une variante du capitalisme fortement régulée par des institutions étatiques et néocorporatistes, dans le but de réduire les inégalités et les risques inhérents au fonctionnement des économies de marché développées.

Entre les années 1970 et les années 1990, la Suède a rencontré de sérieuses difficultés, et ses institutions et ses politiques économiques ont été largement modifiées ; depuis 1993 environ, elle a bénéficié d’une amélioration relative de ses performances. 2Cette explication doit être fortement relativisée, notamment parce que la Suède a subi une grave crise bancaire en 1991-1992, à la suite de la libéralisation de son secteur financier, crise qui a entraîné une sévère récession et profondément dégradé les finances publiques et le marché du travail. 1. 1.

La neutralité et ses conséquences économiques 1. 2. 1. 3. 1. 4. 2. 1. La social-démocratie se cherche... et ne se trouve pas. La social-démocratie comme dernier rempart. • L’historien britannique Tony Judt, décédé cet été, a consacré ses dernières forces à un travail sur l’avenir de nos sociétés et la montée des inégalités. En voici un extrait. Quelque chose ne va pas dans notre vie. Trente années durant, nous avons érigé en vertu la poursuite de l’intérêt matériel personnel. De fait, cette quête est tout ce qu’il nous reste comme but collectif. Nous connaissons le prix des choses mais nous en ignorons la valeur. Le matérialisme et l’égoïsme de la vie moderne ne sont pas inhérents à la condition humaine. Une grande partie de ce qui paraît aujourd’hui naturel remonte aux années 1980 : l’obsession de la création de richesses, le culte du secteur privé, l’élargissement du fossé entre riches et pauvres. Nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi. Nous devons repenser l’Etat et reformuler le discours de la social-démocratie.

Durant les premières années de ce siècle, le “consensus de Washington” a tenu le haut du pavé. Aujourd’hui, le réveil s’amorce. Face à la crise mondiale, trois défis pour la social-démocratie, La Novation de l’économie politique au Japon. La victoire de Koi. 1La victoire électorale remportée par M. Koizumi à l’automne 2005 représente une occasion rare permettant d’entamer une réflexion en profondeur sur la modalité d’articulation entre le politique et l’économique dans ce pays et le sens de changements en cours. Quoique par nature contingente, cet événement politique constitue, semble-t-il, un très bon analyseur de ce qui se trame dans la société.

Ainsi, cette analyse nous aidera à clarifier quelques enjeux auxquels le Japon se trouve confronté. 2Depuis la décennie « perdue » des années quatre-vingt-dix jusqu’au milieu des années 2000, une série de réformes structurelles - système bancaire, finance de l’Etat, système électoral, appareils administratifs etc.- ont été initiées sans interruption par les gouvernements successifs. Ces réformes qualifiées souvent de « néolibérales » - puisque inspirées principalement par le modèle américain - n’ont débouché que sur de résultats pour le moins maigres. 8M. 1.1 Stratégies électorales.

Les héritages de Koizumi - La vie des idées. Le 26 septembre 2006, Koizumi Junichirô démissionna du poste de Premier ministre qu’il avait détenu pendant cinq ans et demi. Son gouvernement s’était distingué autant par sa longévité – dans le Japon d’après-guerre, un Premier ministre ne reste en place que deux ans en moyenne –, que par le fort soutien dont il jouissait auprès de la population.

Son bilan est cependant loin de faire l’unanimité : le rétablissement des finances publiques n’est pas achevé et le résultat des réformes qu’il avait entamées – du secteur financier, du système des retraites, des finances des collectivités locales, ainsi qu’une série de mesures pour enrayer la baisse de la natalité – reste encore incertain. Le même constat vaut pour la privatisation de la Poste, l’objectif principal du programme de Koizumi, mais dont les conséquences sont encore difficiles à évaluer.

Plusieurs mois après son départ, les points d’interrogation sont donc toujours nombreux. Un libéralisme bien nippon. Une troisième Révolution japonaise ? De la « rupture » libérale à la refondation nationale - La vie d. Koizumi Jun’chirô quitta le pouvoir en septembre 2006 alors que l’économie du pays entrait dans son cinquante-sixième mois de croissance continue. Le record détenu par la période de croissance dite Izanagi [1], de novembre 1965 à juillet 1970 était alors sur le point d’être battu. C’est pourtant un pays habité par de nombreux doutes qui assista au passage de témoin entre le Premier ministre sortant et son successeur Abe Shinzô.

Les éditoriaux des principaux quotidiens nationaux ne manquèrent pas de souligner l’ampleur des défis qui attendaient le nouveau Premier ministre, du poids d’une dette publique colossale (160 % du produit intérieur brut), à la crise du système d’assurance sociale provoquée par le vieillissement de la population. Le paradoxe de la coexistence d’une croissance continue et d’un certain pessimisme ambiant s’explique pourtant très simplement. Une rupture avec l’ordre conservateur Quel est donc le bilan économique de Koizumi ? Doutes sur la croissance. En quête de social-démocratie - Nonfiction.fr le portail des liv. En quête de social-démocratie [mardi 02 février 2010 - 05:00] Science Politique In search of social democracy. Responses to crisis and modernisation Éditeur : Manchester University Press Les seize contributions rassemblées dans l’ouvrage collectif In search of social democracy, sont issues d’un cycle de trois conférences internationales, préparé par un groupe d’historiens britanniques depuis l’automne 2003.

Trois parties structurent l’ouvrage. Inventer à Gauche » Questions au socialisme européen par Alain B. "Ce qui est vivant et ce qui est mort dans la nouvelle gauche" - Beaucoup de mes amis et compagnons du passé ont sursauté quand j’ai proclamé, d’abord dans le Nouvel Obs (27 août 2009), puis dans Libé (18 janvier 2010) la mort de la deuxième gauche. Il y avait dans les articles de François Chérèque et Edmond Maire (11 mars 2010), et puis de Michel Rocard (1er avril 2010) parus ici-même des traces de cette surprise.

Je veux les rassurer d’emblée : je ne renie rien de nos idées et de ce passé commun : au contraire. C’est au nom de ces idées et de ce passé que j’ai écrit les deux articles en question. Raison supplémentaire d’intervenir : la deuxième gauche appartient à l’histoire du Nouvel Observateur depuis les origines. C’est que, chers camarades, en raison même de ces engagements, nous avons des devoirs particuliers à l’égard de la vérité. Le "parler vrai" n’a jamais été pour nous un supplément d’âme à ajouter à notre pensée. Il était notre pensée elle-même. Je suis à cent lieues de vouloir polémiquer. J’exagère ? Voulez-vous que je vous dise ? La leçon de Michel Rocard : entretien avec un parrain. Portrait de Michel Rocard (Vincent Desailly/Snatch). « La politique vous fait chier, vous ne vous intéressez qu’à nos bévues mais soyez les bienvenus, démarrons cet interview et surtout ne perdez rien de cette notation ».

Boom. L’entretien en question n’a pas encore débuté que Michel Rocard la joue Fat Mitch et nous balance un crochet qui détonne dans le petit bureau austère où l’ancien Premier ministre nous reçoit. Lui dire qu’il faudra nous parler de sa vie, visiblement, ça ne passe pas. Cravate jaunasse sur costume anthracite, gitane au bec, à 80 ans bien frappés, Michel Rocard semble être une figure politique, sorti des images sépia façon INA.

Et pourtant, celui que l’on appelle toujours « Monsieur le Premier ministre » squatte encore les unes. Chargé par Nicolas Sarkozy de conduire le projet de grand emprunt national avec Alain Juppé, Mitchell Rock’art n’a jamais été aussi hype. Michel Rocard : Grand Dieu non. Vous traitez de sujets relativement différents les uns des autres. Bon. New Labour : de l'ascension à la chute, par Anthony Giddens - Le. Chantier vers une nouvelle social-démocratie. (Le blogueur invité, Benoît Lévesque, est chercheur émérite rattaché à l’UQAM et à l’ENAP.) Lors de la chute du mur de Berlin, en 1989, plusieurs ont célébré l’entrée du capitalisme dans une période d’âge d’or. À l’automne 2008, l’éclatement d’une crise financière de très grande ampleur indique clairement la fin de cette période qualifiée de néolibérale.

Cette crise, qui touche d’abord les États-Unis, ne tarde pas à sévir brutalement dans toutes les régions du monde et à toucher la plupart des champs d’activité. Certes, elle ne signifie pas la fin du capitalisme. Cependant elle met en évidence les limites d’une régulation exclusivement marchande et la nécessité d’innover pour non seulement répondre aux urgences mais pour penser une sortie de crise qui ouvre sur le développement durable. En l’espace de moins de vingt ans, nous nous retrouvons en présence d’un double échec historique qui discrédite d’un coup l’attraction du socialisme réel (le communisme) et celle de l’ultralibéralisme. Où en est la social-démocratie ? - La vie des idées. Recensé : dossier « Social-démocratie, marchés et compromis », coordonné par Yohann Aucante, Critique internationale, n° 43, avril-juin 2009. Quelques semaines avant des élections européennes qui ont confirmé la crise de ce courant politique dans l’ensemble du continent, la revue Critique internationale publiait dans son numéro d’avril-juin un excellent dossier consacré à la social-démocratie.

Les quatre contributions proposées viennent compléter une littérature déjà abondante sur les transformations du réformisme social-démocrate depuis les années 1980. Elles apportent toutefois des éclairages originaux en se concentrant sur certains aspects en général peu mis en valeur dans les travaux de référence sur le sujet. La question des « troisièmes voies » Jochen Closen étudie cette évolution en comparant les cas britannique et allemand sur le thème majeur de la politique de l’emploi. Il serait pourtant exagéré, conclut Closen, de parler de « convergence » entre les deux pays. Le laboratoire social-démocrate - La vie des idées. Recensé : Jenny Andersson, The Library and the Workshop. Social Democracy and Capitalism in an Age of Knowledge, Stanford, Stanford University Press, 2009. 208 p., 33, 50£. Depuis quelques années en France, les pays nordiques et la Grande-Bretagne sont régulièrement placés en vitrine pour leur capacité d’innovation supposée dans bien des domaines, comme en témoignent les visites régulières d’observateurs et de personnalités politiques qui y cherchent des solutions aux problèmes communs (politiques de l’emploi, retraites, éducation, politique familiale, relations entre les partenaires sociaux, etc.).

Plus encore, l’ouvrage propose une « complication » proche du sens que Claude Lefort pouvait donner à ce terme dans son analyse du phénomène communiste [2] : on pourrait presque dire que l’on a affaire à une herméneutique de la social-démocratie en Grande-Bretagne et en Suède, attentive aux renouvellements idéologiques, aux programmes et même à la « culture politique » de ces mouvements. Dossier Quel avenir pour la social-démocratie ? - CYRANO - Blog. Ci-dessous le sommaire et l'article introductif du numéro 381 (mai 2008) de la revue L'ENA hors les murs : Quel avenir pour la social démocratie ?

– Karim Emile Bitar et Jean-Christophe Gracia Les Français sont-ils prêts aujourd’hui pour la social démocratie ? – Entretien avec Jacques Delors Mieux que la social-démocratie : la République - Jean-Pierre Chevènement Quels sont les contours de la nouvelle social-démocratie ? Le socialisme français est-il social-démocrate ? Le libéralisme et la gauche, les leçons de 2007 - Monique Canto-Sperber Ferdinand Lassalle et les origines de la social-démocratie allemande – Sonia Dayan-Herzbrun Albert Thomas et l’échec d’une social-démocratie « à la française (1899-1914) - Emmanuel Jousse Jaurès n’avait rien d’un social-démocrate - Jean-Pierre Rioux Pierre Mendès France, radicalisme et social-démocratie – Entretien avec Jean Lacouture Keynésianisme et social-démocratie - Jean-Paul Fitoussi et Éloi Laurent Au-delà de la social-démocratie - Guillaume Duval par et.

La social-démocratie fait-elle partie du passé ? « L (B) L O G. Social-démocratie et libéralisme, une relation oubliée - La vie. Recensé : Gareth Stedman Jones, La Fin de la pauvreté ? Un débat historique, éditions è®e, Paris, 2007 (2004 pour l’édition anglaise), traduit par Vincent Bourdeau, François Jarrige et Julien Vincent. La question mérite d’être posée : la social-démocratie européenne a-t-elle encore un avenir ? Depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique, l’espace politique et idéologique à l’intérieur duquel elle avait émergé au début du XXe siècle s’est rétracté [1].

Face à ces difficultés, certains intellectuels se tournent vers l’histoire dans l’espoir d’y trouver les clés d’une « recharge » intellectuelle. Adam Smith, père de la social-démocratie ? L’essai d’histoire intellectuelle auquel nous convie Stedman Jones tourne autour des interprétations multiples et changeantes de la pensée d’un personnage, Adam Smith, que l’on s’attendait peu à voir figurer un jour au panthéon « social-démocrate ». Les conceptions de la pauvreté s’en trouvèrent radicalement modifiées [4].

DSK