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Israël/Antisémitisme

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Le onzième coup de minuit. The Jerusalem PostChronique “À la rencontre de la paix” mis en ligne le 28 novembre 2010 par Gershon Baskin [Codirecteur israélien de l’Israel/Palestine Center for Research and Information et fondateur du Center for Israeli Progress, engagé de longue date dans le combat pour la paix et la coexistence israélo-palestinienne, Gershon Baskin met son gouvernement en garde : en l’absence d’une solution à deux États bloquée voire invalidée par la politique de construction, à Jérusalem-Est en particulier, le caractère démocratique d’Israël disparaîtra et l’existence même d’un État juif se verra remise en question. Le douzième coup de l’horloge va bientôt sonner : “Pour sauver Israël”, écrit-il ici, “il est temps de mettre sur la table les véritables propositions de paix”. T.A.] Israël fait face à la crise la plus grave de son histoire. Les observateurs les plus impartiaux, même quand ils soutiennent Israël, estiment que la solution à deux États n’est plus viable.

Le boycott d'Israël est une arme indigne. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pascal Bruckner, Bertrand Delanoë, Frédéric Encel, Alain Finkielkraut, Patrick Klugman, François Hollande, Bernard-Henri Lévy… Une entreprise commence à faire parler d'elle en France, consistant à promouvoir un embargo d'Israël tant dans l'ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels.

Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s'embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l'impression que c'est le mot même d'Israël que l'on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes. L'illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer.

Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire. La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens. Nous n'acceptons pas cet aveu d'échec. Un Conflit instrumentalisé par les communautaristes. Par Jean-Yves Camus Si l’on devait faire en quelques phrases le bilan des retombées du conflit israélo-palestinien en France depuis le début de la seconde Intifada, ce serait celui-ci : une montée en puissance sans précédent des communautarismes et des fondamentalismes ; une progression dramatique du nombre des actes antisémites et islamophobes [1] et un mouvement antiraciste durablement désuni, alors qu’il s’était soudé dans la lutte contre l’extrême droite depuis le début des années 1980.

Et cette liste n’est pas exhaustive : on doit y ajouter ce climat particulièrement délétère qui établit une suspicion généralisée à l’encontre de quiconque exprime son opinion sur ledit conflit et ses retombées en tentant de s’abstraire des jugements tranchés et des clichés manichéens. Cette suspicion s’applique d’autant plus si la personne s’exprime au nom du libre arbitre et non en fonction de son identité de « juif » ou de « musulman ». Que ce conflit ait fait des dégâts est peu dire. Dans "Brèves" Le boycott revisité, par Uri Avnery. Les habitants de Sodome, nous dit la Bible , étaient ertes très méchants. Ils eurent la mauvaise habitude de mettre tout étranger de passage dans un lit particulier. Si l'étranger était trop grand, ses jambes étaient raccourcies.

S'il était trop petit, son corps était étiré à la longueur requise. En un sens, chacun de nous a un tel lit, dans laquelle nous mettons tout ce qui est nouveau. En politique, cette méthode est particulièrement répandue. Depuis l'envoi la semaine dernière de l'article "La prière de Tutu», j'ai été inondé de réponses, certaines élogieuses, certaines injurieuses, certaines réfléchies, certaines simplement en colère. En général, je ne discute pas avec mes estimés lecteurs . Je n'ai pas d'arguments contre les gens qui haïssent Israël. Une chose est certaine: la haine ne mène pas vers la paix. La paix se fait entre ennemis, après guerre, où des choses terribles se produisent inévitablement.

Bien sûr, cela ne signifie pas la paix. Uri Avnery. Le boycott d'Israël est-il de gauche ? par Eric Marty - LeMonde. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Eric Marty, écrivain et professeur de littérature contemporaine à l'université Denis-Diderot, Paris VII Israël est le seul Etat au monde à être menacé d'anéantissement physique de la part de puissances ou de factions étatiques (Iran, Hezbollah, Hamas…). Ces menaces ont pour arrière-fond dans les pays musulmans en paix officielle ou en paix armée avec lui (Egypte, Liban, Syrie…), une propagande antisémite systématique, soutenue ou tolérée par les gouvernements, et qui vise, avec une rare violence, à faire du "complot sioniste" l'unique responsable de tous les maux intérieurs (la mode du "heavy metal", l'homosexualité, les pénuries de toutes sortes, la crise financière…). Il n'est pas vrai que l'Etat d'Israël pratique l'apartheid de près ou de loin à l'égard des Israéliens d'origines musulmane, druze, bédouine, chrétienne.

Ceux-ci ont les mêmes droits politiques, sociaux, sanitaires, économiques, éducatifs que les juifs. Sionisme, immigration et intégration - La vie des idées. Entretien publié dans La vie des idées (version papier), n°21, avril 2007 Né en Pologne en 1935, Zeev Sternhell s’est réfugié en France après la guerre, avant de s’installer dans le jeune État d’Israël au début des années 1950. De retour en France, il a soutenu une thèse de doctorat sur Maurice Barrès. En s’appuyant sur les œuvres de penseurs comme Vacher de Lapouge, Georges Valois, Georges Sorel ou Henri de Man, il a montré que le fascisme, fruit d’un nationalisme antirépublicain et d’un syndicalisme révolutionnaire millénariste, avait germé en France à la fin du XIXe siècle.

Membre fondateur du mouvement Shalom Archav (« La paix maintenant »), il est professeur émérite de sciences politiques à l’Université hébraïque de Jérusalem. Zeev Sternhell a publié, entre autres, Maurice Barrès et le nationalisme français (Armand Colin, 1972), La Droite révolutionnaire (1885-1914). Zeev Sternhell : Quand je suis arrivé en Israël, en février 1951, j’étais bercé par beaucoup de mythes.

Z. Z. Z. Z. Hervé-élie Bokobza : À qui servent les théories de Shelomo Sand. Sionisme et diaspora. Les Juifs de France et Israël. Comment les Juifs de France pensent-ils et vivent-ils aujourd’hui leur relation au sionisme d’une part et à la politique israélienne de l’autre ? Quels sont les débats en cours alors que les violences antisémites ont connu un certain regain mais alors que d’un autre côté des replis communautaristes s’affirment ?

Nous en avons débattu avec Esther Benbassa, historienne, Théo Klein, ancien président du Comité représentatif des institutions juives de France (CRIF), Patrick Klugman, ancien président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et Dominique Vidal, journaliste au Monde diplomatique. Mouvements : Cette table ronde a pour but de mieux cerner le rapport des Juifs de la diaspora au sionisme, peut-être pourriez-vous commencer en précisant votre propre définition du sionisme… Théo Klein : À titre personnel, je dirais volontiers que je n’ai jamais été réellement sioniste. Dominique Vidal : Il y a, pour moi, deux dimensions distinctes. J’ajoute un dernier point. E. T. D. P. D. P. La gauche aux prises avec le sionisme - La vie des idées. Texte publié dans La vie des idées (version papier), n°21, avril 2007 La gauche israélienne ne s’est jamais vraiment remise des secousses de la deuxième Intifada.

Ses différentes sensibilités s’étaient opposées ensemble à la guerre du Liban (1982-2000) puis à la répression de la première révolte des Palestiniens (1987-1993), et avaient pris part à la création de mouvements de protestation, d’organisations de défense des droits de l’homme dans les territoires occupés (comme « La 21e année », « Halte à l’occupation » ou « Betselem ») et même d’un parti politique (Meretz). Or voilà qu’au cours des années 1990 la gauche s’est déchirée en deux tendances opposées, exacerbant leurs différences au point de se constituer en « frères ennemis » : les post-sionistes de la gauche radicale, d’une part, et les sionistes de la gauche réformiste, d’autre part. Une gauche éclatée La reprise du dialogue Après des années de rupture, le dialogue semble aujour-d’hui se renouer, mais sous une autre forme. L'antisémitisme à gauche, incursion historique dans un déba. Couverture tauromachique de Formes Vives Éditorial de Lapin Blanc, consultant en retards divers et guide dans Alice au pays des merveilles « A la poursuite d’O.

R. », portrait d’un marchand sommeil, par Jean-Baptiste Bernard Dessin d’Hector de la Vallée « Tendance et savoir-vivre, les conseils personnalisés de la rédaction » « Occupations & réquisitions : D’Ivry à Saint-Denis, les fous aux commandes », reportage d’Émilien Bernard Entretien croisé avec A et Z, assistantes sociales en Seine-Saint-Denis : « Gérer les flux et reflux d’usagers ? Poster de Camille Lavaud [½] « En attendant que ça saute... », propos de Thierry Pelletier recueillis par Émilien Bernard Dessin de Roméo Julien « Je ne sais pas », nouvelle inédite de Sergio Bianchi à propos des Années de plomb, traduite par Serge Quadruppani, illustrée par Gala Vanson « Champagne 1911 : les raisins de la colère », chronique d’Anne Steiner « On est des ibu, et basta ! « Paysage américain », dessin de Benoît Guillaume Dessin d’Edmond Baudoin.

Jean-Louis Margolin • Vers l’Orient compliqué… Jean-Louis Margolin Alors qu’on se trouvait encore en pleine Intifada Al Aqsa, avant la mort d’Arafat, Mouvements, l’excellente revue indépendante de la gauche critique a publié un dossier de quelque 120 pages sur le thème « Le sionisme est-il mort ? », que prolonge à sa façon une interview de Rony Brauman, intitulée « De l’instrumentalisation de l’humanitaire à celle de la mémoire ». Compte tenu du systématisme anti-israélien presque universel dans la gauche radicale, il y a quelque mérite à affirmer, dans un éditorial intitulé « Peut-on parler normalement d’Israël ?

», le refus de « la diabolisation du sionisme comme légitime projet d’émancipation nationale », même si est immédiatement proclamée ensuite la volonté de « déconstruction d’un certain nombre de mythes et l’abandon de la mentalité coloniale qui lui (le sionisme) est, paradoxalement mais inextricablement, attachée » (p. 7). Le dossier renferme neuf articles, trois entretiens (si l’on inclut Brauman) et deux longs débats. Le sionisme n’est pas une idéologie. Par A. B. Yehoshua [“Le concept de sionisme nous est cher, c’est pourquoi il importe qu’il ne trouve à s’exprimer qu’à sa juste place : dans la différence entre nous et les Juifs de la diaspora”, analyse ici l’écrivain israélien A. B. Yehoshua, engagé de longue date dans le processus de paix israélo-palestinien et fin connaisseur de la judaïcité de diaspora, particulièrement française.]

Il y eut récemment des exagérations, des égarements, voire un usage dommageable du concept de “sionisme”. C’est un problème majeur tant en Israël qu’en dehors du pays ; au sein du camp nationaliste, du camp religieux et du mouvement travailliste ; parmi les Juifs de diaspora comme parmi les non Juifs ; et surtout parmi les Arabes. Le sionisme, tout d’abord, n’est pas une idéologie. Selon cette définition limpide, le sionisme ne saurait ni ne devrait être pris pour une idéologie. Le sionisme espérait quelque chose et le promettait : fonder un État pour les Juifs.

Flottille

Jcall. De la nation juive à l'État d'Israël. Notes Cf. l’étude très complète de Zvi Tsameret, Alei Gesher Tsar. haH’inouh ‘ beIsrael beShnot haMedina haRishonot, Be’er Sheva, université Ben Gourion, haMerkaz leMoreshet Ben-Gourion, 1997. Le « Document de statu quo » se rapporte à l’accord conclu le 19 juin 1947 entre le parti orthodoxe juif Agoudat Israel et Ben Gourion, ce dernier promettant aux premiers un enseignement distinct mais comportant des matières obligatoires comme l’hébreu – et non le yiddish –, l’histoire, les sciences.

Après la fondation de l’État, cet accord ne fut pas respecté à la lettre ; il allait désigner l’arrangement entre le parti majoritaire Mapaï et les partis religieux, auxquels était concédé le maintien d’un enseignement scolaire indépendant s’ils ne faisaient pas obstruction au fonctionnement de l’État ou, mieux, s’ils coopéraient avec lui. Actuellement, le courant mamlah’ti accueille 54 % des élèves, le mamlah’ti dati 18 % et l’aravi également 18 %. Cf. Cf. Cf. Pour des exemples de cartes, cf. Cf. Cf. Petite approche talmudique de l'antisémitisme. Lorsqu’un juif s’inquiète de l’antisémitisme, deux reproches distincts lui sont couramment adressés -parfois simultanément. On peut l’accuser d’être paranoïaque, c’est-à-dire d’être tellement à l’écoute de ses propres fantasmes qu’il n’est plus capable d’observer sereinement la réalité ; on peut aussi lui faire observer qu’il est parfaitement conscient de l’inanité de son inquiétude et qu’il cherche seulement, dans le cadre d’une stratégie hautement sophistiquée, à dédouaner l’État d’Israël de ses turpitudes...

Enfin, ça, c’est lorsque la question de l’antisémitisme est évoquée hors du contexte confortable de l’extrême droite. Qu’un groupe de skinheads vandalise le carré juif d’un cimetière et le tollé est considéré comme convenable. Pas par tout le monde, évidemment -les skinheads n’ont pas que des ennemis- mais disons que la réprobation est alors quasi-universelle. D’abord, la conscience d’appartenir, nolens volens, à un groupe humain que l’histoire à singularisé pour son malheur.