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Indexation

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)i( interstices - Œuvres numérisées sur Internet : les enjeux de. Avec le développement d’Internet, la numérisation d’œuvres écrites, d'images ou de sons s'est rapidement généralisée. Ce phénomène, sans précédent historique, a des conséquences économiques et sociales importantes. De plus en plus d’internautes consomment ces biens informationnels sans les payer et mettent ainsi le marché correspondant devant ses défaillances. Face à cette situation, deux attitudes sont possibles : exclure de l’usage ceux qui ne paient pas, ou fournir ces biens gratuitement.

De plus en plus d’œuvres, qu’elles soient culturelles ou scientifiques se diffusent par Internet. Écrits, images, sons... tout est susceptible de circuler sur le réseau. C’est une conséquence de la numérisation potentielle de l’ensemble des biens informationnels. Bien entendu, la consommation des contenus informationnels sous la forme de fichiers numériques ne progresse pas au même rythme dans tous les secteurs. L’exclusion par des mesures juridiques ou techniques .

Pour conclure. Google et le défi de l'indexation. En décembre 2004, Google annonçait avoir passé un accord avec cinq des plus grandes bibliothèques anglo-saxonnes pour numériser et rendre accessibles – dans quelques années – plus de 15 millions de livres sur le net. Réagissant à cette annonce dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde du 22 janvier 2005, Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale de France s’alarmait du danger que représente cette initiative qui donnerait en volume un avantage certain aux idées et aux contenus anglo-saxons : “La production scientifique anglo-saxonne, déjà dominante dans une quantité de domaines, s’en trouvera forcément survalorisée, avec un avantage écrasant à l’anglais par rapport aux autres langues de culture, notamment européennes.” On peut approuver ou rester sceptique face à un tel projet, mais en lui-même, il ne résout rien. Nous ne manquons pas tant de moyens ou de grands projets, que d’une capacité (ou d’une volonté) de comprendre l’écologie du web.

Hubert Guillaud. Google, la bibliothèque nationale et le syndrome du moine copist. Le léviathan nouveau est arrivé ! Il a quelques semaines d’avance sur le beaujolais et porte un nom rigolo, mais il ne faut pas s’y fier, il est redoutable. Les gardiens du temple sont formels ; Google menace les siècles d’intelligence conservés à la Bibliothèque nationale de France où l’hydre moderne bénéficierait même de complicités internes. Sommé de s’expliquer, le président de la BNF confesse avoir repris des négociations avec les équipes de Google. Il n’est pas encore accusé d’apostasie mais cela ne saurait tarder et un bûcher se dresse certainement déjà quelque part.

Si la civilisation française vit ses dernières heures, la gravité de l’instant mérite peut-être que l’on sorte de l’anathème pour essayer de raisonner un peu. En 2004, les représentants de Google proposèrent au président de la BNF de prendre en charge la numérisation des millions d’ouvrages conservés dans ses collections et qui n’étaient, alors consultables qu’en salle de lecture. Comment négocier avec Google  Que faire avec Google ? Après des années de guerre frontale, la France prend le chemin de la négociation.

La charge avait été lancée en 2005 par Jean-Noël Jeanneney, à l’époque président de la BNF, lorsque la firme de Mountain View avait commencé à numériser des livres français sans demander d’autorisation. Tout accord avec Google était alors perçu comme un pacte de dupes. Grâce à Gallica, la bibliothèque numérique développée par la BNF et des associés européens, on pensait mener l’offensive contre le géant de l’Internet. Aujourd’hui, le gouvernement tend la main et propose un partenariat à Google. Cette volte-face résulte d’abord d’une évaluation des rapports de force. Google a tant œuvré pour construire son image de « good guy » ! Autre aspect flatteur de la stratégie Google : l’investissement dans des contenus « haut de gamme », les livres, en particulier le patrimoine littéraire et mêmes ces fameuses « œuvres orphelines » dont on ne connaît plus les ayants droit.

. © Telos. 02. Au-delà de Google... Les voies de l'in. 03. MAJEURE : Google et au-delà.