background preloader

Habermas

Facebook Twitter

Plus que jamais, l’Europe. Farewell Habermas ? Deux décennies d’études sur l’espace public. 1Aborder la question de l’espace public pour la période moderne, c’est assurément rendre compte d’un concept-clef de l’historiographie d’histoire culturelle depuis une vingtaine d’années.

Farewell Habermas ? Deux décennies d’études sur l’espace public

La centralité de cette notion tient évidemment à la périodisation proposée par Jürgen Habermas en 1962. Le siècle des Lumières est traditionnellement présenté comme le laboratoire de l’espace public. Il ne sera pas possible d’embrasser toute cette production qui peut donner le vertige mais de cartographier certains des enjeux sans trancher sur la bonne ou à la mauvaise interprétation d’Habermas. à travers cette étude, on souhaiterait revenir sur deux décennies d’un travail intense de lecture de son œuvre. Comme le rappelle Jürgen Habermas lui-même dans sa préface de 1990, le modèle historiographique proposé avait une valeur heuristique plus que véritablement documentaire.

Il était donc sujet à de nombreuses critiques sur le plan factuel ou chronologique. 1 A. 3 A. 4 Ibid., p. 17. Public sphere ? 8 J. Repenser la sphère publique: extrait de The public sphere d'Habermas. L'espace public et l'intime secret et transparence par Bernard L. Procéduralisme et politique délibérative La. La démocratie sans territoire ? Habermas, Rawls et l'univer. Conférence de Jürgen Habermas : Pourquoi l’Europe a-t-elle besoi.  Theodor Adorno : « un écrivain égaré parmi de. Stefan Müller-Doohm, Adorno.

 Theodor Adorno : « un écrivain égaré parmi de

Une biographie, 2004. René-Éric Dagorn « Un écrivain égaré parmi des fonctionnaires ». C’est ainsi que Jürgen Habermas présentait son maître et ami, Theodor Ludwig Wiesengrund-Adorno (1903-1969) dans un article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung du 11 septembre 1963, pour le soixantième anniversaire d’Adorno (Jürgen Habermas, 1974, p 232). Quarante ans plus tard, pour le centième anniversaire de sa naissance, Stefan Müller-Doohm présente un récit et une analyse exhaustive de la vie et de l’œuvre de celui qui, avec Max Horkheimer, est associé à la fois à la théorie critique, à l’influence de l’école de Francfort, au rejet de la musique populaire et particulièrement du jazz et surtout à la critique radicale de la raison.

L’ouvrage de Stefan Müller-Doohm est clairement un ouvrage de référence. Une vie dans des temps sombres : « le bonheur dans le malheur ». La jeunesse dorée d’un jeune homme d’exception. 1933 : « hiberner sans se compromettre » ? Il n’empêche : Sujet et intersubjectivité. 1 Même s’il est difficile de qualifier de « sujet » le moi fichtéen, principe de l’agir pur (cf.

Sujet et intersubjectivité

Fis (...) 1Constatant que la philosophie du sujet, dominante depuis René Descartes, fournit des outils inadéquats pour l’analyse sociale, Jürgen Habermas s’appuie sur le tournant linguistique pour changer de paradigme philosophique. Le paradigme de l’intersubjectivité, justifié avec soin dans la Théorie de l’agir communicationnel, serait, selon Habermas, le seul approprié pour mener à bien une théorie critique de la société. Dans la mesure où tout un courant de la philosophie contemporaine se réclame depuis du fait intersubjectif (en philosophie politique, Seyla Benhabib, Nancy Fraser, certains théoriciens de la démocratie délibérative ; en philosophie morale, la théorie de la reconnaissance d’Axel Honneth, le care), il nous paraît justifié de voir comment ce thème de l’intersubjectivité a été abordé auparavant à l’intérieur d’une philosophie du sujet – entendue au sens large. 5 Cf. 291.