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Finance

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Crise financiere expliquée aux nuls. Crise financière : got trillions ? Observez bien. Car se déroule en ce moment un film qui est déjà passé maintes fois sur les écrans de votre réalité. Après une période catastrophique, les marchés font une pause. Avec un peu de chance, et beaucoup d’agent, ils vont se stabiliser. Puis se reprendre et tout le monde criera victoire. Pourtant, ils ne font que préparer la prochaine crise qui ne manquera pas, comme à chaque fois, d’être pire que la précédente.

Pour sauver les banques (disons les établissements financiers pour être plus précis), les politiques sont en train d’ajouter de la dette à la dette. Et quand il y a du carburant, la machine fonctionne. Bloomberg a compilé de l’information « publique » mais cachée (article à lire en entier, c’est édifiant). Juste trois fois le montant du déficit budgétaire fédéral l’an dernier. Ce qui est intéressant, c’est que la FED souligne, comme un certain Nicolas Sarkozy, qu’elle a même gagné de l’argent, ces prêts étant assortis d’intérêts. Oui, mais non. La Banque centrale de Grèce ouvre les vannes (#toutvabien) La nouvelle n’étonne qu’à moitié les analystes : cela fait plusieurs mois maintenant que le secteur bancaire grec, en plus d’être écarté des marchés interbancaires, est en proie à une fuite des dépôts. C’est simple : les banquiers grecs sont tout autant en difficulté que leur gouvernement.

Pour éviter la faillite, les institutions bancaires du pays n’ont d’autre choix que de recourir aux opérations de refinancement de la Banque centrale Européenne (BCE). Ce qu’elles font massivement : sur les douze derniers mois, les banques grecques recevaient en moyenne 90 milliards d’euros de liquidités chaque mois. Bien que potentiellement illimitées, les opérations de refinancement de la BCE sont néanmoins conditionnées à la présentation d’actifs de qualité par les banques (le “collatéral”). D’ailleurs, suite à la dégradation de la note de la Grèce par les agences de notation, les obligations souveraines grecques ne pouvaient théoriquement plus être présentées comme collatéral. Les deux gros cochons. Ainsi donc il va falloir envisager d’agrandir la porcherie… Car deux fameux gorets tapent du groin à la porte. Au commencement, ils étaient trois petits – les cochons. Grèce, Portugal, Espagne. Et comme il fallait un « I » (pour bien faire PIGS), on eut d’abord l’idée de l’Italie – puisque les crottés sont nécessairement les Méditerranéens.

Sauf que ce fut l’Irlande. Et la théorie financière des types et des climats connut un premier accident. La pauvre se prépare des lendemains scientifiques difficiles. Comme par un effet d’habitat préféré, la finance, culturellement anglo-saxonne, a toujours eu un faible pour ses appartenances. Par un de ces revirements qui font tout son charme, le commentaire financier est passé de l’état d’alarme lundi 18 avril à la grande placidité mardi 19. Royaume-Uni : impasse totale de politique économique ? De la particularité inflationniste… … à la paralysie complète de la politique économique Les Etats-Unis, porcorum imperator L’immobilier commercial Les pensions. Les deux gros cochons, partie 2.

Renversement de la liquidité internationale ? Si par une sorte de dialectique un peu scolaire, le premier commentaire a d’abord sursauté à la nouvelle proprement économique de la mise sous surveillance des Etats-Unis (voir Partie 1), puis s’est corrigé pour en minimiser la portée et y voir un « simple avertissement » politique, il serait utile (négation de la négation) de revenir, pour la redramatiser quelque peu, à l’économie du problème. Le parallèle avec l’épisode précédent de « surveillance négative » de 1996 ne tient pas la route une seule seconde, et si c’est sur ce genre de rapprochement que l’on croit pouvoir compter pour se rassurer un peu il va falloir assez vite trouver autre chose. Or il faudrait être inconscient pour minimiser les effets d’une éventuelle dégradation des Etats-Unis.

Mais ce problème qu’on peut voir par le petit bout des calculs spéculatifs, il faut surtout le voir par le gros bout d’une crise possible de la liquidité internationale. En attendant la Chine.