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Une femme faisant partie des témoins de Jéhovah meurt en raison

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Une demande d’aide d’urgence refusée. Kim Flageole déplore qu’elle n’ait pas été prise au sérieux quand elle a appelé les policiers quelques heures avant le décès d’Éloïse Dupuis, cette jeune mère Témoin de Jéhovah qui est morte après avoir refusé une transfusion de sang.

Une demande d’aide d’urgence refusée

Mme Flageole, de Laval, est une bonne amie de Manon Boyer, la tante d’Éloïse. Elle s’est démenée pour aider la jeune mère en danger de mort. «La police de Laval a ri de moi», raconte-t-elle. Elle a par la suite contacté les policiers de Lévis. Au bout du fil, «la dame était bien peinée, mais elle disait qu’elle ne pouvait rien faire.» «Tout le monde s’en lave les mains!» Mme Flageole ne comprend pas. La liberté religieuse qui tue.

Avec sa fougue légendaire, mon ami Richard Martineau reprend son rôle de père Fouettard dans sa chronique d’hier pour dénoncer toutes les religions.

La liberté religieuse qui tue

Scandalisé comme nous tous par la mort d’Éloïse Dupuis, qui a refusé une transfusion sanguine – elle était témoin de Jéhovah – à la suite d’une césarienne la semaine dernière à Québec. Mon confrère militant de l’athéisme trouve une nouvelle justification à ses convictions antireligieuses. Dans notre pays des Chartes des droits, est-il moralement acceptable qu’au nom de la liberté religieuse le personnel soignant d’un hôpital ait assisté impuissant à la lente agonie de cette jeune mère qui refusait d’être transfusée? Une amie de sa secte l’a assistée dans son calvaire et a déclaré que les soignants devaient se mêler de leurs affai­res.

Revendications extrêmes Le problème qui se pose à nous en matière de conviction religieuse dans notre système de droit, c’est qu’il encourage et favorise toutes les revendications les plus démesurées. La liberté religieuse qui tue. La tante d'Éloïse Dupuis porte plainte à la police pour avoir des réponses sur le décès de sa nièce. Parlant d’un «crime d’honneur», la tante d’Éloïse Dupuis, la jeune maman témoin de Jéhovah qui est morte après avoir refusé une transfusion de sang, a porté plainte mercredi auprès de la police de Lévis, dans l’espoir qu’une enquête criminelle soit ouverte.

La tante d'Éloïse Dupuis porte plainte à la police pour avoir des réponses sur le décès de sa nièce

Manon Boyer croit qu’Éloïse Dupuis, 26 ans, n’a pas eu la chance d’exprimer son réel désir de rester en vie en acceptant une transfusion. «C’est à peu près impossible qu’elle ait refusé de façon éclairée. En quatre jours, elle a subi deux interventions chirurgicales importantes, un choc important aussi. On lui enlève son utérus et on lui apprend qu’elle n’aura plus d’enfant. C’est un autre choc. Refuser un traitement, oui, refuser d’être de son temps, non. Un texte de Yanick Villedieu, animateur de l'émission Les Années lumière Une transfusion qu'elle a, ou qu'elle aurait, refusée parce qu'elle faisait partie des Témoins de Jéhovah, un mouvement religieux, parfois qualifié de secte, qui refuse la transfusion sanguine.

Refuser un traitement, oui, refuser d’être de son temps, non

Le coroner et la police enquêtent sur les circonstances de ce drame. La jeune femme avait-elle librement exprimé son refus de traitement? Avait-elle elle-même pris cette décision? Le décès d'Éloïse Dupuis est «épouvantable», dit Couillard. Nicolas Lachance Dernière mise à jour: 17-10-2016 | 20h36 MONTRÉAL - Alors que le premier ministre Philippe Couillard a affirmé que la mort d'une femme qui a refusé une transfusion sanguine lors de son accouchement est «épouvantable», des témoins de Jéhovah réitèrent l'importance de respecter les écrits bibliques.

Le décès d'Éloïse Dupuis est «épouvantable», dit Couillard

Lors de son accouchement marqué par des complications, Éloïse Dupuis, 26 ans, a refusé des transfusions sanguines à plusieurs reprises, même si des médecins affirmaient que cela aurait pu lui sauver la vie. Le médicament de remplacement n'a pas eu l'efficacité escomptée et elle est morte six jours plus tard. «Une jeune femme qui meurt comme ça, c'est épouvantable», a affirmé le premier ministre du Québec Philippe Couillard, indiquant toutefois l'importance de respecter les lois et le choix des individus.

Éloïse Dupuis a donné un « consentement éclairé », dit le ministre Barrette. Questionné sur le dossier à la période des questions à l'Assemblée nationale, le ministre a indiqué que les faits entourant le décès de la jeune femme de 26 ans après son accouchement à l'Hôtel-Dieu de Lévis ont été « incorrectement rapportés ». « À plusieurs reprises pendant et après son accouchement, elle a été rencontrée par le personnel et les médecins de façon éclairée et indépendante et sans pression extérieure et elle a refusé [toute transfusion sanguine] », soutient Gaétan Barrette, qui s'est entretenu avec le haut dirigeant du centre hospitalier.

Éloïse Dupuis a donné un « consentement éclairé », dit le ministre Barrette

Selon les informations qu'il a obtenues, la future mère qui était « clairement affichée » Témoin de Jéhovah avait, avant même son accouchement, « préalablement refusé » toute éventuelle transfusion, une intervention qui va à l'encontre des préceptes de son Église La tante d'Éloïse Dupuis, Manon Boyer, croit fermement que la jeune femme voulait vivre et voir grandir son enfant et n'aurait ainsi pas pu prendre une telle décision. Une jeune mère témoin de Jéhovah meurt au bout de son sang.