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DÉBATS D’IDÉES – Sur les réseaux sociaux, sérieux s’abstenir. S’il n’est aucun besoin de prouver l’exceptionnel ressort que peuvent être Facebook ou Twitter dans la diffusion de futilités en tous genres, il est plus surprenant d'apprendre que ceux-ci tendent à limiter les prises de parole sur des problèmes sérieux. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le cercle de réflexion américain Pew Research Center (PRC) auprès de plus de 1 800 personnes aux Etats-Unis au cours de l’année 2013 et rendue publique mardi 26 août.

L’interrogation est la suivante : dans la vie réelle, il apparaît que les gens sont moins disposés à discuter des questions d’intérêt public lorsqu’ils présument que leur point de vue n’est guère partagé au sein de leur environnement social. Cette théorie de l’opinion publique, la “spirale du silence”, a été mise en avant dès les années 1970 par la sociologue allemande Elizabeth Noelle-Neumann. Mais qu’en est-il dans une ère numérique aux possibilités d’expressions démultipliées ? Pew Research Center. Les débats sur les réseaux sociaux Pourquoi les réseaux sociaux échouent à favoriser un débat public ouvert et pluraliste | Atlantico.fr.

Avec l’explosion des nouveaux sites web d’information et de débats, média et forums en tous genre, chacun est porté à croire qu’Internet favorise la démocratie, l’expression publique, l’engagement politique sur clavier de smartphone. Il suffit d’ailleurs de voir comment les instruments numériques révolutionnent les techniques de campagne, de ce côté-ci de l’Atlantique comme aux Etats-Unis.

Pour autant, une série d’analyses récentes conduisent à en douter fortement : internet aurait même l’effet inverse. Une étude du Professeur Hampton (Rutgers, USA), relayée par le New York Times, s’est penchée sur la question. Elle montre que les réseaux sociaux ne sont pas particulièrement favorables au débat politique ouvert et pluraliste.

D’abord, sur Twitter ou Facebook comme dans la vie réelle, les gens réticents à exprimer publiquement leurs positions politiques le restent : les timides dans la vie réelle le sont également dans le virtuel. La conclusion est sévère. Intéressé par cet auteur ? L'annotation discursive et sémantique pour la pratique de « débats 2.0 » Appel à commentaires: pourquoi les réseaux sociaux pour chercheurs intéressent-ils tant? | L'histoire contemporaine à l'ère numérique. Pourquoi les réseaux sociaux pour chercheurs intéressent-ils tant? J’ai publié il y a quelque jour un billet sceptique sur ces réseaux. Jamais, absolument jamais, une publication sur ce site n’a eu autant de succès, à ma grande surprise.

Pour moi, ce texte était intéressant, mais pas autant que ce que j’ai déjà écrit sur la mise en données de l’histoire ou la lecture des sources à l’ère numérique. Pourtant, il a été twitté plus de 90 fois, publié sur facebook plus de 30 fois et certains l’ont même commenté sur Google+, le réseau social fantôme (ou matrice). En conséquence, je m’interroge et cherche des explications. La nécessité plus grande de faire la promotion de sa propre recherche. Ce ne sont que quelques pistes: le débat mérite de continuer, d’autant plus s’il intéresse les foules. Imprimer ce billet. Pour une utilisation critique des réseaux sociaux académiques. 14 février 2014 L’information n’a pas encore reçu beaucoup d’échos en France : et pourtant cela fait plusieurs mois maintenant qu’Elsevier demande régulièrement le retrait d’articles déposés par leurs auteurs sur le réseau social Academia.

Si on le regarde sous l’angle de l’open access, cet exemple souligne incontestablement l’« injustice fondamentale de l’actuel écosystème de la communication académique » (John Dupuis). Mais il met également en lumière l’arrivée à maturité des réseaux sociaux académiques : à l’heure où Elsevier peine à se créer une place sur les outils 2.0 (échec de 2collab en 2011, rachat de Mendeley en 2013), il n’est pas étonnant que celui-ci attaque les nouveaux challengers qui se développent auprès des communautés académiques, après avoir laissé faire. Réseaux sociaux académiques ? Ces réseaux se développent progressivement dans le paysage académique français. Parmi tous ces réseaux, trois sortent plus particulièrement du lot : De quelques enjeux de ces réseaux. Une étude sur les trolls : sociologie du commentaire indésirable. Les trolls sont une espèce bien connue d’internautes en mal de sensations fortes.

Ils se baladent nonchalamment aux confins de l’Internet pour s’amuser de leurs voisins, souvent par simple plaisir de rendre une conversation non-intelligible. Pour faire simple, les trolls sont de petits aventuriers du clavier qui aiment titiller leurs prochains avec des commentaires pas toujours très gentils. Ils apprécient retourner les débats, et affectionnent plus que tout la polémique gratuite. Mais quel qu’il soit, le troll intrigue beaucoup ses voisins digitaux. Jusqu’à son nom, qui pour une majorité d’internautes reste un mystère plus impénétrable encore qu’un réseau SFR Wifi Public en rase campagne. Il pourrait être dérivé des créatures qui peuplent les forêts des contes de fées de notre enfance, ou bien d’une technique de pêche à la cuillère. Authentiques trolls norvégiens - Pierre Haski/Rue89 Etude des commentaires litigieux Les gens s’insultent vraiment beaucoup sur Internet. Réseaux numériques et pratiques de soi : le cas des communautés « Ana-mia ». Réinterroger l’articulation du droit et de l’éthique.

1 Enquête réalisée par l’association Calysto : 1Avec le développement des réseaux sociaux numériques, on assiste à l’affirmation d’une culture de l’horizontalité qui tend à déstabiliser l’ordre de la verticalité qui était jadis instauré par l’éducation parentale. Dans le développement des enfants et des adolescents, ce ne sont plus en effet seulement les valeurs familiales qui se révèlent comme étant immédiatement structurantes, ni même l’influence relativement plus directe et immédiate des éducateurs. L’expansion de la culture numérique fait apparaître des phénomènes de décentrement dans la constitution des subjectivités, elle tend à mettre en question les ordres établis.

Avec les réseaux, « l’influence des pairs s’accroît, tandis que décline la transmission, l’influence parentale sur les goûts culturels des enfants » (Pasquier, 201 : 21). 2 Dans le jargon d’Internet, ces communautés désignent les sites Web et les forums qui font l’éloge d (...)