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La question du libéralisme

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Autour de Catholicisme et Démocratie - Action française. Son œuvre continue, pendant ce temps, de féconder la grande conversation intellectuelle sur la démocratie et ses fondements. À défaut d’un billet qui tarde (un de plus) à voir le jour, je signale quelques textes récemment apparu sur le Web à propos de son livre posthume, Catholicisme et Démocratie (publié au Cerf il y a quelques mois). Chacun de ces textes témoigne à sa façon de l’originalité des analyses proposées par Perreau-Saussine : elles sont de celles qui font « bouger les lignes », obligent à réviser des certitudes trop rapidement acquises, tout en s’offrant honnêtement à la discussion par leur caractère circonstancié. Il faut d’abord mentionner le long compte-rendu publié sur le portail nonfiction.fr, qui accomplit un remarquable travail bibliographique dans pratiquement tous les domaines intéressant l’honnête homme (peut-être est-ce l’effet de mes lectures sur le gender, mais je suis soudain frappé de l’impossibilité d’écrire aussi, sans équivoque, « l’honnête femme »).

Entre réaction et libéralisme, Le Conservatisme impossible. Avec le Conservatisme impossible, François Huguenin poursuit un effort exemplaire de conscience historique. Il conjugue la rigueur de l'enquête à la pertinence du questionnement philosophique et prudentiel. L'auteur part d'un constat : en France, contrairement au monde anglo-saxon, aucune force politique conservatrice d'ampleur n'a pu se constituer durablement pour faire échec au modèle social-démocrate.

L'essai tente d'établir les causes de cet échec. La politique et la réflexion sur la politique qui ont façonné notre histoire nationale moderne s'enracinent dans la Révolution. Plus précisément, dans les diverses appréciations dont, très tôt, elle va faire l'objet. Mais les deux courants pouvaient-ils vraiment se rencontrer ? Droite intellectuelle Historiquement, l'auteur le souligne, les libéraux et les réactionnaires non seulement ne se sont pas trouvés mais plus encore, ils se sont souvent opposés.

Finalement, que cherche l'auteur ? L'Église centre la politique Pour en savoir plus : Aux origines de la société civile, par Raffaele Laudani. Renvoyé dans les profondeurs du lexique politique occidental au cours du XXe siècle, le concept de « société civile » refait son apparition dans le débat sur la crise de la démocratie représentative. Son regain de popularité n’est cependant pas sans lien avec un glissement sémantique important de son sens « moderne » originel, qui correspond à la transformation plus générale de la vie politique contemporaine. L’origine du concept de « société civile » est en fait à rechercher dans la notion aristotélicienne de koinônia politikè (littéralement, la « communauté politique ») et dans ses nombreuses traductions latines (societas civilis, communitas civilis, communicatio, communio et coetus), que l’on doit à Cicéron et à l’aide desquelles le monde antique définissait l’unité politique de la Cité (polis, civitas).

Un contrat inique A la même époque, une autre interprétation « moderne » se développe dans le monde anglo-saxon. Des affrontements politiques. Can Liberal Christianity Be Saved? En lisant... Père Armogathe, Le Syllabus, un monument en creux. La fécondité, au XIXe siècle, des refus romains Jean Lebrun. –D'une part, vous dénoncez la politisation de l'Église, d'autre part, vous illustrez et défendez un discours social, une « politique sociale » de l'Église. Comment situer la ligne de partage ? Vos tout premiers travaux ont cherché à la trouver vers le milieu du XIXe siècle, dans ce long et difficile pontificat de Pie IX.

Jean-Robert Armogathe. – C'est à Jean-François Revel, un esprit libre, que j'ai proposé ce dossier pour son insolite collection chez Pauvert, « Libertés », de petits volumes oblongs couverts de papier brun. Tout de même, dans ce bric-à-brac, le pape condamne l'idée de tolérance, l'idée de séparation de l'Église et de l'État, celle de la possibilité d'une législation civile du mariage, celle de la liberté des cultes. Ce qui est repoussé, c'est l'idée que toutes les religions se valent, ou que le mariage sacramentel est superflu. Vous avez vingt ans. C'est le type même de la proposition fausse. Pour un libéralisme bien compris. Il est de bon ton, depuis quelques semaines, d’afficher bien haut son antilibéralisme, qui a pris dans notre siècle la place qu’occupaient autrefois les bonnes mœurs, celle d’une vertu dont on se drape ou qu’on porte en étendard, convaincu de sa bienséance. Le billet de Charles Vaugirard en est un exemple frappant, ponctué d’une condescendance que peine à cacher sa belle plume.

Patrice de Plunkett, lui, se voit déjà en Hessel catho, la résistance en moins. A eux deux, et quelques copains, ils se disent « chrétiens indignés ». Indépendamment de mon positionnement idéologique, toute attitude qui consiste à se faire une respectabilité à peu de frais et à prôner un moralisme à deux balles me met en rogne. Car ces deux attitudes sont également pathétiques. La première consiste à jouer d’un côté à Moïse (en mode « let my people go »), en mettant de l’autre les petits dans le privé (parce que l’Egypte avait son confort, voyez-vous) : c’est le syndrome gauche caviar. Autour de Catholicisme et Démocratie. Fête de la Toussaint, Jour des morts… Diverses circonstances ravivent le souvenir d’Émile Perreau-Saussine, l’un de ceux dont j’espère avec confiance qu’il jouit au Paradis de l’éternel bonheur des saints.

Je pense à sa famille qui connaît en ce moment de grandes épreuves et de grandes joies, mystérieusement mêlées. Son œuvre continue, pendant ce temps, de féconder la grande conversation intellectuelle sur la démocratie et ses fondements. À défaut d’un billet qui tarde (un de plus) à voir le jour, je signale quelques textes récemment apparu sur le Web à propos de son livre posthume, Catholicisme et Démocratie (publié au Cerf il y a quelques mois).

Chacun de ces textes témoigne à sa façon de l’originalité des analyses proposées par Perreau-Saussine : elles sont de celles qui font « bouger les lignes », obligent à réviser des certitudes trop rapidement acquises, tout en s’offrant honnêtement à la discussion par leur caractère circonstancié. Like this: J'aime chargement… Autour de Catholicisme et Démocratie. G20 : des économistes chrétiens mettent en garde contre le « crédit social » « "L'art contemporain est l'une des manifestations de la christianophobie" | Accueil | Une décision de justice en faveur de l'homoparentalité et contre l'enfant » G20 : des économistes chrétiens mettent en garde contre le « crédit social » Communiqué d'économistes catholiques réunis à Lérins en marge du G20 : "Économistes chrétiens, nous n’opposons pas l’éthique à l’économie, l’efficacité à la justice.

Nous pensons même qu’elles se conditionnent réciproquement et que leur opposition artificielle ou leur séparation est à la racine des graves maux économiques qui affectent aujourd’hui le sort de l’humanité tout entière.Les marchés financiers et les banques jouent un rôle clef dans le fonctionnement de l’économie et plus généralement de la société. Les structures de péché dont souffre notre temps sont notamment les règles et institutions qui encouragent la frivolité financière. L’irresponsabilité des uns entraîne des coûts pour d’autres. Cette fausse idée est celle du « crédit social ». Le manifeste des Chrétiens Indignés : à diffuser très largement ! Les Chrétiens Indignés de France communiquent !

Leur manifeste est reproduit ci-dessous. J’adhère entièrement à leur démarche. Faisons circuler ce document important. Petit groupe de lecteurs du blog de Patrice de Plunkett ( venus d’horizons différents, d’âges, de situations familiale et professionnelle très variées, nous avons en commun notre foi, notre appartenance à l’Eglise catholique et nos convictions sociales et politiques. Profondément interpelés par la crise qui traverse notre époque, nous nous interrogeons sur nos responsabilités et celle de notre entourage chrétien. Notre premier acte d’engagement consiste à prendre la parole. Nous associons notre voix à celle de tous ceux qui dénoncent depuis si longtemps le système économique néo-libéral qui régit économies et sociétés depuis près de trente ans. L’appartenance au Christ est une force totale qui ne laisse de côté aucun des aspects de la vie des hommes.

Que pouvons-nous faire ? Like this: Philippe Nemo : libéralisme ou barbarie ? Philippe Nemo Des amis dont j’apprécie la sûreté de jugement sont de grands admirateurs de l’œuvre de Philippe Nemo. Je n’ai toutefois jamais eu l’occasion de lire en entier un livre de cet auteur prolifique et qu’on devine instruit et chaleureux. C’est pourquoi je saisis l’occasion d’un long « tête à tête » accordé par Nemo aux rédacteurs du site Le temps d’y penser pour essayer de me faire enfin une idée. Nemo y défend sa version du libéralisme, à l’intention d’un public chrétien qu’il juge, probablement avec raison, trop insensible encore à ce courant d’idées. Il brise quelques lances contre le « collectivisme » rampant qui, à ses yeux, travaille la société française, mais aussi contre une partie de la droite, voire (en passant) contre les évêques.

Il s’efforce surtout d’établir la profonde harmonie du libéralisme avec le christianisme, et de défendre une pensée trop souvent caricaturée. Ni de droite ni de gauche ? Un cas d’école : la question des retraites La religion libérale. Libdem manifesto. Un ou plusieurs libéralismes ? - La vie des idées. Recensé : Catherine Audard, Qu’est-ce que le libéralisme ? , Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », 2009. 844 p., 9, 70 €.

Le libéralisme a mauvaise presse en France. Dans cet ouvrage didactique mais ambitieux, Catherine Audard entend réparer cette injustice en présentant l’apport de la pensée anglophone, de Locke à John Rawls, à la philosophie morale du libéralisme. Cette tradition de pensée, souligne-t-elle, ne s’arrête pas, bien sûr, aux frontières des pays de langue anglaise. L’ouvrage tente de restituer la complexité du libéralisme en exposant ses évolutions mais aussi en identifiant les « crises » auxquelles il a dû faire face et qui ont motivé ses reformulations. Le noyau du libéralisme Ainsi analysé, le libéralisme se présente essentiellement comme une réflexion sur les conditions de la paix civile et du « vivre ensemble », née dans la lutte contre l’absolutisme et toutes les formes de despotisme.

Cette souveraineté de l’individu n’entraîne pas l’atomisme. Où va la politique de l’Église catholique ? D’une querelle du libéralisme à l’autre.