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Myriam Levain et Julia Tissier

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La génération Y par elle-même - Interview. Instables au boulot, insolents, infidèles en amour, incapables d’aligner trois mots à l’écrit sans faire une faute d’orthographe, frisant parfois avec l’alcoolisme. Voici, en gros, le portrait que brosse de nous une grande partie des générations précédentes. Charmant ! Ca nous va droit au cœur. Myriam Levain et Julia Tissier , deux jeunes journalistes, ont, dans un ouvrage très médiatisé, La génération Y par elle-même , tenté de démonter ces lieux communs et ces caricatures.

Rencontre avec deux Yerses simples, déterminées et bourrées de talent. Crédits : Capucine Bailly Pourquoi avez vous décidé de vous lancer dans ce projet ? Si on devait résumer un jeune Y en quelques mots… J.T : Il y a un risque de tomber dans la caricature. Est-ce qu’on fait peur ? En rédigeant ce livre, n’avez-vous pas eu peur de tomber dans la caricature inverse aux préjugés que vous dénoncez ? Génération Y : mode d’emploi. © Photo DR La génération Y débarque dans le monde du travail.

Génération Y : mode d’emploi

Entre sondages et ouvrage sur la question, les jeunes nés entre 1980 et 1996 sont au centre des débats. Par Romain Chardan. La génération Y par elle-même. Génération Y : Ils sont des innovateurs culturels. Il n’y a pas véritablement d’accord sur les dates mais la génération Y, ce sont les personnes nées entre 1980 et 1990 ou 1995. On parle aussi d’ “éco-boomers”, de “digital natives”, de “génération numérique”, ou encore de “génération why” (“pourquoi”, en anglais) car c’est une génération qui se pose beaucoup de questions. Ce qui la caractérise, c’est le fait d’avoir en commun l’utilisation du numérique. Cette utilisation a un impact sur le rapport au savoir, à la culture, à l’information et au pouvoir. Ce qui la caractérise également, c’est qu’elle a toujours connu la crise. Mais attention, il faut bien garder à l’esprit que l’analyse générationnelle reste une “caricature”, un grossissement des traits d’une réalité.

La génération est une dimension explicative des pratiques sociales. Il a été véritablement introduit par les managers à partir de problématiques réelles. La génération Y n’est pas perdue. Vous êtes adolescent ou jeune trentenaire, et vous ne le savez peut-être pas, mais vous appartenez à la “génération Y”.

La génération Y n’est pas perdue

Née entre 1980 et 1995, cette tranche de la population est celle qui a clos le XXe siècle. Elle n’a jamais connu le monde sans le sida et a grandi avec les nouvelles technologies, succède à la “génération X”, celle des enfants des baby-boomers. Ils ont la particularité de bouleverser complètement les repères, au risque de ne plus en avoir. Quasiment “digital natives”, nés avec l’ère numérique, ces jeunes ont toujours eu un ordinateur à la maison et manient les nouvelles technologies avec une certaine aisance. “Ce qui caractérise vraiment les Y c’est le Web”, affirme Myriam Levain, auteure avec Julie Tissier de La Génération Y par elle-même, quand les 18-30 ans réinventent la vie (François Bourin Editeur, parution demain). Génération Y : les moins de 30 ans sont-ils mous du genou ?

2012 promet d’être l’année du jeune.

Génération Y : les moins de 30 ans sont-ils mous du genou ?

Il n’y a qu’à écouter les candidats à l’élection présidentielle, François Hollande le premier, évoquer la "question jeune" de discours en discours. Paradoxalement, les moins de trente ans ne se sentent pas concernés par cette campagne, du moins pour le moment. Des jeunes lors d'une manifestation le 27 septembre 2011 (JP KSIAZEK/AFP) Ce manque d’intérêt pour la politique est d’ailleurs l’un des reproches constants adressés à la génération Y, l’appellation désignant les personnes nées entre 1980 et 1995. Jeunes : vive la génération Y. La génération, du tout tout de suite. Des consommateurs acharnés, des machines à dépenser du fric sans réfléchir, des shootés de l’achat compulsif : voilà ce que nous serions à en croire les mauvaises (et vieilles) langues.

La génération, du tout tout de suite

En purs produits de la société de consommation dans laquelle nous avons grandi, nous serions prêts à nous damner pour le dernier iPhone ou à prendre un crédit sur six mois pour un sac Chanel. Nous nous faisons régulièrement rebattre les oreilles avec ces vieilles antiennes scotchées à la bouche de nos parents : « Mais fais atten¬tion à tes sous ! », ou encore : « Tu avais vraiment besoin de t’acheter ça ? » Incapables de faire preuve de patience, nous voudrions tout, tout de suite. Il serait difficile de prétendre le contraire, d’autant que l’une des auteures incarne ce qui se fait de mieux en matière de panier percé et n’imagine pas, à compter du 10 du mois, d’alternative au découvert bancaire. Les jeunes sont nuls en orthographe ! Oui, mais...