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Colonisation

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"Tintin au Congo" ou la mission civilisatrice de la colonisation. Hergé dessine et écrit "Tintin au Congo" en 1930 et 1931.

"Tintin au Congo" ou la mission civilisatrice de la colonisation.

Il s'agit du second album des aventures du reporter. L'idée en revient à l'abbé Norbert Wallez, directeur du quotidien Le vingtième siècle où Hergé (alias Georges Remi) est embauché en 1925. Après avoir plongé Tintin en Bolchévie ("Tintin au pays des Soviets"), Wallez convainc le dessinateur de s'intéresser au Congo, l'unique, mais gigantesque colonie belge, un territoire 80 fois plus grand que celui de la petite métropole!

Couverture de l'album (version 1946). La colonisation du Congo fut tout à fait particulière, une des plus sauvages et des plus singulières du continent. Ce dernier entend bien exploiter au mieux les richesses de son nouveau bien, notamment l'ivoire, puis le caoutchouc. Cette exploitation forcenée de la colonie est enfin dénoncée par des enquêtes courageuses menées par des Britanniques. Voilà pour le cadre territorial et historique dans lequel se déroule Tintin au Congo. Le jeune Hergé au travail. L'Exposition coloniale de 1931 à Vincennes - Jalons pour l'histoire du temps présent. A partir de la fin du XIXe siècle, la IIIe République ne cesse de multiplier les initiatives pour convaincre les Français de l'intérêt politique, économique et social de l'empire colonial.

L'Exposition coloniale de 1931 à Vincennes - Jalons pour l'histoire du temps présent

Lors de l'Exposition universelle de 1889, une cité exotique est par exemple édifiée sur le Champ-de-Mars, avec un pavillon célébrant les colonies et protectorats français. Progressivement, des manifestations spécifiques, ayant pour unique objet l'Empire colonial, sont organisées, comme par exemple à Marseille en 1906. Un "Comité national des expositions coloniales en France, aux colonies et à l'étranger" prévoit d'organiser régulièrement ce genre d'expositions. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Paris revendique le soin de préparer une exposition à dimension internationale. Une loi est votée en ce sens le 7 mars 1920. 122. "La Tonkinoise" (1906) Depuis "La casquette du père Bugeaud", la chanson coloniale a fait son entrée dans la culture populaire, grâce à l'école en particulier.

122. "La Tonkinoise" (1906)

Mais au début du XXème siècle, la chanson coloniale ne célèbre plus la conquête, elle véhicule l'exotisme, l'érotisme, souvent sur un mode comique qui n'hésite pas à verser dans le racisme. "hésitant entre aventure, érotisme et racisme, coups de clairon et nostalgie, à l'heure, à l'heure exacte où la chanson, ce vieux fleuron des cultures populaires gauloises, se faisait industrie, spectacle, rêve et distraction à vocation européenne et mondiale" (J. -P. 240. Alibert: "Nénufar" (1931) Inauguration de l'exposition coloniale devant le musée permanent des Colonies.

240. Alibert: "Nénufar" (1931)

Le bas-relief extérieur du bâtiment propose sur 1130 mètres carrés, une mise en image de l'apport économique des colonies à la mère patrie. Un édifice à lire comme "une page du grand livre des colonies. " Des indigènes s'affairent, repiquant le riz, transportant les noix de coco dans leurs pirogues, coupant la canne à sucre. A l'intérieur, les peintures de Pierre Ducos de la Haille ornent la salle des fêtes et ont pour thème les apports de la métropole aux colonies.

On y voit par exemple un médecin soigner un Annamite ou un Père blanc libérer de ses chaînes un jeune esclave noir. Le 6 mai 1931, le président de la République Gaston Doumergue, accompagné du maréchal Lyautey et de Paul Reynaud, ministre des colonies, inaugure l'exposition coloniale de Paris, installée au bois de Vincennes. L'empire colonial français sur une peinture de propagande coloniale de Milleret (1931) . * Un gigantesque luna-park. Sources: Le France - Michel Sardou.

La propagande coloniale dans les années 1930. Contexte historique 1931, l’aboutissement d’un projet grandiose La tradition des expositions coloniales s’enracine dans la première moitié du XIXe siècle.

La propagande coloniale dans les années 1930

Inclus dans les expositions universelles depuis 1855, les produits et les richesses des colonies ont également fait l’objet de manifestations particulières de nature propagandiste. Paris entretint sur ce point une rivalité avec Marseille, pionnière dans ce type d’expositions à partir de 1906. Depuis 1910, Paris avait voulu accueillir à son tour une grande manifestation coloniale. Analyse des images La Plus grande France « Le but essentiel de l’Exposition est de donner aux Français conscience de leur Empire ». Interprétation La portée du message colonial. La France et les cinq continents. Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale. Contexte historique Une visite à l’Exposition coloniale de 1931 Les divers documents réunis permettent de découvrir trois pavillons d’aspect monumental élevés à l’occasion de l’Exposition Coloniale de 1931.

Les pavillons éphémères de l'Exposition coloniale

On a aujourd’hui peine à croire que ces architectures prenaient place dans l’est parisien, tout au long d’un parcours développé autour du Lac Daumesnil, à l’orée du Bois de Vincennes. Le tracé de l’exposition comportait plusieurs grandes avenues où étaient réunis, côte à côte, ces grands pavillons de nature variée. Le parcours débutait par la section consacrée à la Métropole et ses industries, puis par la visite des pavillons dédiés aux colonies françaises et internationales. Analyse des images Un gigantisme digne des Expositions Universelles La grandiloquence des reconstitutions s’inscrit dans la lignée des mises en scène proposées dans les expositions universelles et internationales organisées à Paris depuis le XIXe siècle. Interprétation La mise en scène coloniale : une idéologie. L'Exposition coloniale de 1931 : mythe républicain ou mythe impérial (Charles-Robert Ageron)

L'Exposition coloniale de 1931 Mythe républicain ou mythe impérial ?

L'Exposition coloniale de 1931 : mythe républicain ou mythe impérial (Charles-Robert Ageron)

Charles-Robert AGERON Voici plus de vingt ans que l'Homme blanc a déposé partout dans le monde le «fardeau colonial» dont parlait Kipling ; partout il reste pourtant fustigé, parfois condamné pour crime contre l'humanité.