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Puissances émergentes

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Sao Paulo : l’étrange omission télévisée de la cérémonie d’ouverture | Gol do Brasil. Un jeune enfant Blanc, une jeune fille Noire et un jeune garçon Indien sont entrés côte à côte sur le terrain du stade de Sao Paulo pour la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde, jeudi en fin d’après-midi.

Ensemble, ils ont lâché une colombe blanche au milieu du rond central devant les centaines de caméras de télévision. Les joueurs brésiliens et croates applaudissent la scène. Le coup d’envoi est prévu dans quelques secondes. Les trois jeunes messagers de la paix reviennent alors sur leur pas. Au moment de quitter le terrain, le jeune Indien met la main dans sa poche et sort une banderole rouge sur laquelle est écrit « demarcação » (démarcation, en français). L’image est forte mais elle n’est pas diffusée. Etrange omission. Le jeune Indien habite dans le village – aldeia – Krukutu, dans la région de Parelheiros, à l’extrême sud de la mégapole pauliste. Nicolas Bourcier Share and Enjoy Signaler ce contenu comme inapproprié.

Le Brésil, plus prospère et toujours plus violent. LE MONDE | • Mis à jour le | Nicolas Bourcier (Rio de Janeiro, correspondant régional) La stratégie pour assurer sa réélection en octobre était limpide. La présidente Dilma Rousseff n'avait qu'à mettre en avant les progrès économiques et sociaux réalisés par le pays depuis l'arrivée au pouvoir, en 2003, de son prédécesseur et mentor, Luiz Inácio Lula da Silva. Une campagne calibrée sur le long terme avec le Parti des travailleurs (PT) comme fer de lance, la Coupe du monde de football en porte-voix et, pour tout viatique, quelques chiffres propres à convaincre les économistes les plus rétifs. Certes, la crise s'est invitée entretemps, les sondages pessimistes sur le moral des Brésiliens se succèdent et les mouvements sociaux qui parcourent le pays depuis 2013 ne donnent pas l'impression d'avoir dit leur dernier mot, mais le Brésil, dans son ensemble, ne s'était jamais autant enrichi depuis la fin de la dictature en 1985.

De fait, la sécurité publique au Brésil est du ressort des Etats.