Tchekhov banale. T3. T2. La Cigale (nouvelle) Extraits envoyés par Marion. Notes envoyées par Hervé. Extraits envoyés par Pierre. Elena Pasternak / Nostalgia - la mélancolie du futur / L'Ordre des choses. E. Pasternak / le Chant du cygne. E. Pasternak / De l'amour. E. Pasternak / La peur. E. Pasternak / Ionytch. Mouettletter Vincent. Notes de Mathias sur les textes de Elsa Pasternak. Théâtre : quand Tchekhov écrit à « la mouette »
« Au revoir, concombre de mon âme.
J’embrasse avec une muflerie respectueuse votre petite boîte à poudre et j’envie vos vieilles bottines qui vous voient chaque jour », lui écrit-il. « Je m’ennuie et rêve d’un rendez-vous avec toi, comme les esturgeons rêvent d’eau pure et claire », lui répond-elle. Tchekhov banale. La Cigale (nouvelle) Braves gens p246. Eine langweilige Geschichte Anton Tschechow PDF. Les braves gens (Anton Tchékhov) La nouvelle, d’abord intitulée La sœur, date de la fin 1886.
Elle passa presque inaperçue. Les deux héros sont cabossés, et le titre semble ironique. Les thèses que remue entre autres Tolstoï – la non-violence notamment :"C’était exactement l’époque, durant les années quatre-vingt, où l’on discutait, en société comme dans la presse, à propos de la non-résistance au mal, du droit de juger, de punir, de combattre, l’époque où certains dans notre milieu commencèrent à se passer de serviteurs, à aller labourer eux-mêmes, à se détourner de la viande et de l’amour charnel" – y sont défendues par une femme déboussolée et dépressive, médecin sans intérêt pour son art et personne aboulique. Quant à celui qui les tient pour folles, qui n’est autre que son frère, il mène, parallèlement à un emploi de fonctionnaire sur lequel il est fait silence, mais qu’il a peut-être abandonné, une étrange activité de critique littéraire dont le succès ne paraît guère assuré.
Les braves gens. Tchekhov prend bonnes notes. CARNETS d'Anton Tchekhov.
Traduit par Macha Zonina et Jean-Pierre Thibaudat, Christian Bourgois, 336 p., 23 € . Eloge du fragment. Des instantanés vifs et cursifs, esquissés à la diable, aphorismes, coups de cœur – ou de sang –, répliques abruptes qui testent l'effet dramatique dont le théâtre s'alimente... Les trois Carnets que Tchekhov (1860- 1904) a tenus, entre 1891 – départ pour l'étranger, au retour de son long voyage à l'extrême est de l'Empire, jusqu'à l'île de Sakhaline dont il rapporte un impitoyable témoignage sur la vie du bagne – et 1904 – quand il rédige, à Badenweiler, la dernière note, Anton Pavlovitch a moins d'un mois à vivre – offrent un curieux pêle-mêle. Journal de bord d'un écrivain au travail, cahier de brouillon d'un amoureux des mots, des formules et des sentences. Anton Tchekhov, la blouse pour épouse, la page pour maîtresse.
« Artistes et médecins » (6/11) « Ich sterbe » – « je meurs », en allemand –, dit Anton Tchekhov quand il s’éteint, en juillet 1904, à Badenweiler, Allemagne.
Badenweiler est une ville d’eaux pour phtisiques, mais Tchekhov meurt une coupe de champagne à la main. Il a 44 ans. Et, depuis plus de cent ans, on s’interroge, on glose à n’en plus finir sur ce « Ich sterbe », sur ce qu’il dit de l’individu et de l’écrivain. Nathalie Sarraute a écrit un très beau texte sur le sujet, parlant de Tchekhov « établissant le constat de sa mort ». Le constat. Ecrivain, il l’est devenu presque malgré lui – si tant est qu’il y ait des malgré-soi… –, lui, le petit-fils de serf. La médecine, c’est, pour ce jeune homme qui se considère sans talent particulier, le seul moyen d’échapper à une vie de misère et d’humiliations. Il veut vivre, comme les héroïnes de sa pièce Les Trois Sœurs, qu’il écrira bien plus tard. Providence quel lac aimons nous.