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Froussardistes

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Marieme Helie Lucas. Après les attentats, Mohammed 27 ans, témoigne depuis la capitale de l’Etat Islamique. Raqqa, capitale de l’Etat Islamique – « J’ai découvert les attentats de Paris sur Facebook », raconte Mohammed, 27 piges. Le bouche-à-oreille se met en marche et « l’information circule très rapidement », témoigne le jeune commerçant. Quelques jours après les tragiques événements qui ont touché Paname, il décrit à StreetPress l’ambiance de cette ville, otage de Daesh. La terreur permanente des « civils » et les fanfaronnades des troupes armées promettant d’autres « opérations plus larges en Europe ». C’est par l’intermédiaire du Raqqa Post, (link is external) un site d’info proche de l’armée syrienne libre, que StreetPress est entré en contact avec Mohammed. L’un de ses journalistes, basé en Turquie, lui a filé nos questions. Message à la France « Je voudrais dire au peuple français que nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes les habitants de Raqqa, de simples civils comme vous.

Des « civils » fuient une zone bombardée. « Daesh nous empêche de quitter la ville. La loi du silence. Folie autour de Rachid Abou Houdeyfa, estampillé « imam radical » Vendredi 20 novembre, la police a effectué des perquisitions à la mosquée Sunna de Brest et au domicile de son imam, Rachid Abou Houdeyfa, star du Web, dont nous avions fait le portrait il y a un an. Désormais estampillé « imam radical » par les médias, il est dans la ligne de mire du gouvernement après les attentats de Paris.

Depuis quelques jours, son nom et son visage sont partout, à cause d’une vidéo sortie en septembre dernier, extraite de l’un de ses cours. Devant des enfants, il explique qu’écouter de la musique est interdit et que « ceux qui l’aiment » sont ceux qui risquent d’« être transformés en singes et porcs » dans l’au-delà. Que ceux qui la consomment sont sur la voie du diable. Le 13 novembre, les terroristes ont aussi frappé le Bataclan, en plein concert de rock.

. « En tant que musulman, il est important de condamner, car qu’on le veuille ou non, c’est au nom de l’islam que les terroristes ont commis cet acte. » Une pétition pour réclamer son expulsion. Va-t-en-guerre. Il est peut-être temps de prendre suffisamment de recul pour admirer le génie de la stratégie antiterroriste occidentale, évidemment marquée par sa grande cohérence stratégique et tactique. 1) Combattre les assassinats aveugles et les tirs contre des civils par des assassinats aveugles et des tirs contre des civils ; 2) Combattre les atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques par des atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques ; 3) Combattre les tentatives des djihadistes de promouvoir une vision de deux camps opposés et irréconciliables – l'Islam, d'un côté, et l'Occident, de l'autre – en faisant la promotion d'une vision qui présente deux camps opposés et irréconciliables – en l'occurrence l'Islam et l'Occident ; 4) Combattre le discours des djihadistes sur l'islamophobie maladive de l'Occident en nourrissant l'islamophobie maladive en Occident ; Les choses ainsi posées, comment pourraient-elles mal tourner ?

Sebastian Budgen. La France n’est pas une terrasse. Il faut le dire à nos amis étrangers. Le territoire de la France n’est pas entièrement couvert de terrasses de bar où des filles et des garçons élégants, surdiplômés, travaillant dans la musique ou enseignant à l’université, boivent des verres en s’embrassant gentiment. Cette image de la France submerge le Net depuis quelques jours, venant de nos amis du monde entier ou des Français eux-mêmes (#Jesuisenterrasse, etc.).

Bien sûr, nous l’aimons cette France des terrasses joyeuses, et moi qui suis «du XIe», comme on est marseillais, je l’aime plus que personne et je la pleure. Le Nord-Est parisien, c’est certainement une des très belles parts de la France, mais ce n’en est qu’une petite, toute petite part. On est si bien au soleil, un verre à la main, on peut faire beaucoup de choses. Des crevures cherchent notre mort, la mort de ceux et de ce que nous aimons. Bérengère Parmentier Maître de conférences en littérature. La guerre véritable. Ce que nous avons entrepris ne doit être confondu avec rien d’autre, ne peut pas être limité à l’expression d’une pensée et encore moins à ce qui est justement considéré comme art. Il est nécessaire de produire et de manger : beaucoup de choses sont nécessaires qui ne sont encore rien et il en est également ainsi de l’agitation politique. Qui songe avant d’avoir lutté jusqu’au bout à laisser la place à des hommes qu’il est impossible de regarder sans éprouver le besoin de les détruire ?

Mais si rien ne pouvait être trouvé au delà de l’activité politique, l’avidité humaine ne rencontrerait que le vide.NOUS SOMMES FAROUCHEMENT RELIGIEUX et, dans la mesure où notre existence est la condamnation de tout ce qui est reconnu aujourd’hui, une exigence intérieure veut que nous soyons également impérieux. Ce que nous entreprenons est une guerre.Georges Bataille, « La conjuration sacrée », Acéphale n°1. Le Choc des civilisations : un concept zombie. Travail sur photographie de Cal Redback Par Olivier Schmitt Le « concept » de Choc des Civilisations revient régulièrement dans le débat public, en particulier en ces temps de questionnements sur l’apparente recrudescence de la conflictualité internationale (émergence de Daesh et conflit en Ukraine) et d’angoisse de la société française sur sa capacité à continuer d’inclure des citoyens de cultures et de confessions différentes.

Le terme, suffisamment vague pour laisser la place à des interprétations multiples, est utilisé dans des contextes très variés, pour l’approuver comme pour le dénoncer. Ainsi, à la suite de l’attentat contre Charlie Hebdo, le conspirationniste résidant en Syrie Thierry Meyssan prétendait que le massacre servait à alimenter la « stratégie du ‘choc des civilisations’ conçue à Tel-Aviv et à Washington ». Le deuxième problème fatal pour la théorie est qu’Huntington considère les identités comme fixes, or celles-ci sont malléables et variables.

Dans "Europe" The refugees crescent in 2014. Who is selling arms, and who buys them? Raphaël Liogier : «Ne pas confondre jihadisme et néofondamentalisme» Daech n’est pas Al-Qaeda, le recrutement ne se fait plus de la même manière, estime Raphaël Liogier, philosophe et sociologue du religieux, professeur à l’institut d’études politiques (IEP) d’Aix-en-Provence et au Collège international de philosophie de Paris. Aujourd’hui, les jihadistes basculent dans le terrorisme, comme s’ils devenaient islamistes a posteriori. Le problème de la France, estime le spécialiste, est la confusion symptomatique entretenue sur les causes de ce nouveau terrorisme. Raphaël Liogier vient de publier le Complexe de Suez, le vrai déclin français (édition du Bord de l’eau). Comment analysez-vous les attentats du 13 novembre ? Ils sont d’une échelle plus élevée mais de même nature que ceux de janvier. Vous reprochez au gouvernement de trop se concentrer sur les mosquées, les imams radicaux… La surveillance policière est utile.

Alors, quelle stratégie développer ? La politique intérieure n’a pas été à la hauteur. Ce néofondamentalisme peut conduire au jihad ? L’Etat islamique, cancer du capitalisme moderne. Le débat sur les origines de l’Etat islamique a largement oscillé entre deux points de vue extrêmes. Certains accusent l’Occident : l’Etat islamique n’est rien de plus qu’une réaction prévisible à l’occupation de l’Irak, un autre contrecoup de la politique étrangère occidentale.

D’autres attribuent purement et simplement l’émergence de l’Etat islamique à la barbarie historique ou culturelle du monde musulman, dont les croyances et les valeurs médiévales arriérées sont un incubateur naturel de ce type d’extrémisme violent. Alors que ce débat banal se poursuit d’un ton monotone, la plus grosse évidence que personne ne veut voir concerne les infrastructures matérielles. Tout le monde peut nourrir des pensées mauvaises, horribles ou dégoûtantes. Mais elles restent de simples fantasmes à moins que l’on ne trouve un moyen de les manifester concrètement dans le monde qui nous entoure. Suivez l’argent Les fondements de l’idéologie d’al-Qaïda sont nés dans les années 1970. En Bosnie En Afghanistan. Une France enfermée dans la « guerre contre le terrorisme » Le Proche-Orient est en feu en Syrie, en Irak, au Sinaï, au Yémen. Nous pourrions prolonger ce sombre tableau vers la Libye et l’Afghanistan. Sur ces foyers de sang viennent souffler les intérêts d’acteurs régionaux comme l’Iran, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Égypte ; internationaux avec les États-Unis et plus récemment la Russie — pour ne citer que les principaux.

Tous les pays de la région, s’ils ne sont pas eux-mêmes des théâtres de guerres sont directement ou indirectement partie prenante. Une seule exception peut-être : le sultanat d’Oman, qui poursuit sa stratégie politique d’intermédiaire entre les mondes sunnites et chiites. Écheveau où des intérêts opposés ou divergents s’entrecroisent, se superposent, s’imbriquent, se nourrissent aussi les uns des autres. . — la priorité absolue de l’Arabie saoudite est l’Iran et son influence régionale, et de fédérer un front sunnite contre ce pays. Pour elle, il faut avant tout renverser Bachar Al-Assad, pion de Téhéran. L'organisation de l'État islamique, de l'autre côté du miroir (2) Au cœur de ce théâtre de l’absurde, l’OEI occupe la scène principale et capte toute notre attention, comme si elle était le problème primordial à résoudre et non un sous-produit de tous les autres problèmes non résolus.

Confessionnalisme, fracture entre laïques et islamistes, rivalité stratégique entre l’Iran et l’Arabie saoudite et barbarie d’une version nihiliste de l’islam (une culture morbide implicitement définie comme sunnite, bien que les milices chiites et les forces laïques commettent également beaucoup de crimes monstrueux) : les explications classiques de l’escalade de la violence éclipsent les dynamiques sous-jacentes dans la région diagnostiquées dans les premiers moments des soulèvements de 2011. La plupart de ces problèmes ne sont pas nouveaux : le Proche-Orient termine un chapitre plutôt qu’il n’en ouvre un nouveau. L'organisation de l'État islamique, de l'autre côté du miroir (2) L’organisation de l’État islamique, de l’autre côté du miroir (1) C’est un signe des temps, bien au-delà du Proche-Orient. Nous sortons d’un monde relativement bien défini et intelligible et nous nous trouvons dans un temps de bouleversement chaotique et de réinvention.

Par peur de l’inconnu et par nécessité de mettre un nom sur ce qui est en train de se passer, nous utilisons des parallèles et des références historiques erronés. Un jour c’est la fin des frontières Sykes-Picot ; le lendemain la Guerre froide recommence. Les responsables iraniens aiment lire les événements actuels à travers le prisme des années 1980, quand ils menaient une guerre héroïque et traumatisante contre l’Irak de Saddam Hussein et ses bailleurs de fonds. En Occident, au lieu de nommer un chat un chat, on a tendance à employer un vocabulaire rassurant qui ne correspond à aucune réalité. C’est plus facile de voir un « gouvernement d’unité nationale » à Bagdad plutôt qu’un cabinet profondément déséquilibré et dysfonctionnel.

Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines. Communiqué de l’Union Générale des Travailleurs Guadeloupéens (UGTG) : A propos des attentats de Paris | Le blog de João. Afin de visibiliser l’activité syndicale de Guadeloupe totalement méconnue en France, aussi bien en terme d’action que de production de discours et d’idées, je reproduis ici un communiqué de l’UGTG concernant les événements tragiques survenus en France.

Comme vous le verrez, la condamnation ferme ne se prive pas d’une certaine lucidité, notamment sur la politique étrangère de la France, entre autres. A propos des attentats de PARIS L’UGTG condamne avec la plus grande fermeté le carnage perpétré à Paris le 13 novembre dernier mais ne participera à aucune union sacrée ni avec l’Etat colonial français, ni avec ses valets locaux, ni avec le patronat. Une fois de plus, ce sont les travailleurs, des victimes innocentes qui sont frappées par la barbarie. Nous, Travailleurs et Peuple de Guadeloupe, savons ce qu’est la barbarie pour avoir été frappés à de nombreuses reprises par le terrorisme d’état. L’UGTG adresse sa solidarité aux Travailleurs et au Peuple français.

Et déclare que : Elie Domota. The Not-So-Great Game in Syria. In the last few weeks, Russia has returned to the Middle East through a direct military intervention in Syria. In doing so, it has entered the Great Game for the heart of that country and the region. Early speculation that Russia intervened unilaterally to prop up the Bashar al-Assad regime has since been undermined by evidence that Russian air strikes are coordinated with an Iranian-supported regime offensive near Aleppo. In fact, it is likely that a June 2015 visit to Moscow by Qassem Suleimani, leader of Iran’s Revolutionary Guard Corps, was part of the planning for the eventual Iranian-Russian intervention. Assad apparently invited the Russian strikes, which has given them some degree of legitimacy, as has Moscow’s concurrent promotion of negotiations, which started in Vienna last week. But by intervening on behalf of what Russian officials call a “mosaic” of Iranian-supported forces, Moscow has picked a fight with Syria’s majority Sunni rebels and their brethren in the region.

The Fate of a Joke in Lebanon. Où en est la révolution au Rojava ? - #1. En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l'Etat islamique. Pourquoi les services de renseignements français patinent face à l'Etat islamique. Fourate Chahal El-Rekaby : «Vous savez, à Beyrouth aussi, nous sortons»