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Comprendre ses enjeux multidimensionnels

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"Agrodok" Cultiver des legumes en ville - Présentation et méthode de l'agriculture urbaine. De l'agriculture peri ubraine à l'agriculture urbaine. Quand-lagriculture-sinstalle-en-ville-desir-de-nature-ou-contraintes-economiques. La fonction alimentaire des jardins associatifs urbains en question. Les jardins retenus pour l’étude avaient des profils variés sur le plan de leur localisation géographique (Figure 1), de leur taille et de leur organisation interne (parcelles collectives et/ou individuelles, règlements intérieurs…).

Figure 1 - Carte des 10 jardins étudiés Les entretiens individuels, d’une heure ou deux environ, étaient motivés par la nécessité de comprendre les fonctions attribuées au jardin par les jardiniers (et notamment la place qu’ils accordaient à la fonction alimentaire), leurs pratiques culturales et alimentaires, et leurs éventuelles préoccupations quant à de possibles pollutions de l’air et du sol liées au milieu urbain. Une partie de ces entretiens était consacrée à comprendre le mode de fréquentation du jardin (fréquence, durée, distance au logement…) et les motivations qui amenaient les participants au jardin. Nous avons ensuite continué à suivre chacun des jardiniers enquêtés pendant toute la saison (avril à octobre). L’autosuffisance agricole des villes, une vaine utopie. N’en déplaise aux architectes qui rêvent de potagers verticaux, aucune ville au monde n’est en mesure d’assurer son autosuffisance alimentaire en l’état actuel des savoir-faire de notre civilisation.

En revanche, cette autosuffisance peut être imaginée à l’échelle d’une région urbaine impliquant au minimum sa périphérie rurale. On peut dès lors se demander quelle doit être l’échelle de cette région et dans quelle logique spatiale elle doit être comprise. De ce point de vue, les différentes fonctions que l’agriculture est appelée à remplir vis-à-vis de la ville ne relèvent pas du même type d’espace. L’approvisionnement alimentaire, inscrit de longue date dans une logique d’échanges commerciaux, relèverait plutôt d’un espace compris comme un réseau, alors que les fonctions environnementales ou paysagères, non délocalisables par nature, relèveraient davantage de ce que Roger Brunet appelle une aire dans sa typologie des chorèmes [1]. Quelles échelles pour l’autosuffisance alimentaire ? Production alimentaire et pratiques culturales en agriculture urbaine. ISDA Aubry dabat Fonction alimentaire. Multifonctionnalité de l’agriculture urbaine à Montréal : étude des discours au sein du programme des jardins communautaires.

1Depuis 2008, plus de la moitié de la population mondiale habite en ville (UNFPA, 2007). Face aux problèmes soulevés par le phénomène de l’urbanisation, l’ONU propose, à travers de nombreux rapports, la notion de ville viable. Cette notion s’inscrit dans un champ plus large, celui de développement durable. Ce dernier tend à corréler les dimensions économique, sociale et environnementale et se dote d’un outil de mise en application avec l’Agenda 21 local. Le recensement des écrits portant sur la notion de ville viable depuis Rio 92 montre qu’il existe une bonne connaissance des problèmes et des solutions soulevés par le contexte urbain mais, qu’au-delà de la rhétorique, les actions concrètes pour une mise en œuvre d’une ville viable ne sont pas à l’image des discours et peuvent être même qualifiées de décevantes (Brunet, 2006).

Figure1. D’après Duchemin et al. (2008). 6L’agriculture urbaine joue un rôle dans le cadre de l’aménagement urbain en fournissant des espaces verts. Tableau 1. Armer les villes contre la faim: systèmes alimentaires urbains durables - Mustafa Koc, Ryerson Polytechnic University. Centre for Studies in Food Security. Agriculture urbaine : un outil multidimensionnel pour le développement des quartiers. 1 De manière très générale, on peut décrire l’AU, aussi bien à l’intérieur qu’en périphérie d’une zo (...) 1Parmi les mesures qui tendent à réduire la pauvreté et favoriser le développement social et économique, il a été démontré que l’agriculture urbaine1 joue un rôle important dans les pays en développement (Smit et al., 1996 ; Mougeot, 2006). Bien que celle-ci soit encore souvent considérée comme une activité temporaire ou marginale ne conduisant pas à un développement urbain durable, l’agriculture urbaine (AU) améliore la situation économique ainsi que la santé de familles pauvres et vulnérables, et plus spécifiquement des femmes et des enfants. 2D’après Smit et al. (1996), 800 millions de personnes pratiquent l’AU à l’échelle mondiale. 200 millions d’entre elles feraient de la production marchande et 150 millions seraient employées à plein temps.

Celles-ci produiraient approximativement 15 % des denrées alimentaires mondiales. Figure 1. Jardins collectifs Tableau 1. Tableau 2. 1 agriculture urbaine justice final. Les jardins familiaux de Marseille, Gênes et Barcelone. 1Le xxe siècle aura marqué, en Europe, l’effacement de la Ville au profit de l’avènement généralisé de l’Urbain (Choay, 1994). Dans ce contexte, les frontières sémantiques qui se dressaient hier entre villes et campagnes ainsi qu’entre espaces urbains et espaces ruraux sont désormais de plus en plus floues, de moins en moins pertinentes. Rien d’étonnant alors, à ce que le concept d’agriculture urbaine envisage les zones agricoles intra et péri urbaines comme des composantes à part entière des territoires de l’urbain.

Pour les promoteurs de cet oxymore révélateur, l’agriculture urbaine se définit comme « l’activité agricole dont les ressources, les produits et les services sont ou peuvent faire l’objet d’une utilisation urbaine directe » (P. Donadieu, 1998). Elle relève, par ailleurs, d’enjeux variés et revêt de multiples formes allant de l’agriculture la plus productive à l’agriculture de loisir (Van Oort, 1994).

Un enjeu territorial Les enjeux productifs Les enjeux sociaux A Marseille.