Le 20 heures du 11 novembre 2021 - Journal de 20 heures. Le cauchemar afghan se dévoile. Un peu plus de deux mois après le retrait américain d’Afghanistan et la prise du pouvoir par les talibans, le pays, qui vivait de l’aide étrangère, est exsangue.
La famine et le manque de moyens médicaux sont les traits les plus saillants de la faillite qui menace. Le magazine Nikkei Asia y consacre sa une dans un dossier sur un “cauchemar en cours”. Merkel appelle Poutine à intervenir dans la crise entre la Pologne et la Biélorussie. Ce mercredi 10 novembre, deux groupes de migrants ont réussi à franchir la frontière entre la Biélorussie et la Pologne pour pénétrer dans l’Union européenne.
Dans ce contexte de crise qui s’aggrave, la chancelière allemande a demandé au président russe de faire pression sur son “allié” Loukachenko afin de bloquer ces flux de migrants “instrumentalisés contre l’UE”. La tension entre Minsk et Varsovie est encore montée d’un cran aujourd’hui. Selon les informations relayées par le site Internet de la télévision italienne RAI, mercredi 10 novembre, “deux groupes de migrants ont réussi à franchir les barbelés qui séparent la Biélorussie de la Pologne”, pénétrant ainsi dans l’UE. Ce passage illégal a eu lieu près des villages polonais de Krynki et Bialowieza, précise le média, qui rappelle que depuis plusieurs jours des milliers de migrants (beaucoup venant des régions kurdes de l’Irak) sont massés à la frontière avec la Pologne. À la COP26, Pékin et Washington créent la surprise en faisant front commun sur le climat. Les deux plus gros pollueurs de la planète ont suscité l’étonnement mercredi 10 novembre à la COP26 de Glasgow en présentant une déclaration conjointe dans laquelle ils s’engagent à renforcer leur action climatique.
Ce pacte inattendu entre la Chine et des États-Unis relance les espoirs de parvenir à un accord fort, à deux jours de la fin de la conférence. C’est une “inattendue réconciliation” qui pourrait “peser dans les discussions finales”, remarque Le Soir. Premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, la Chine et les États-Unis ont annoncé mercredi à la COP26 un accord surprise sur le climat : les deux principales puissances mondiales se sont engagées à “prendre des mesures renforcées pour relever les ambitions pendant les années 2020 ”, réaffirmant leur attachement aux objectifs de l’accord de Paris, un réchauffement limité “bien en deçà” de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, et si possible à 1,5 °C. A la frontière polonaise, une crise migratoire orchestrée par la Biélorussie.
L’UE dénonce une « instrumentalisation cynique » des migrants envoyés de Biélorussie en Pologne, et promet des actes.
Un test géopolitique majeur pour les « 27 ». Les images ont un air de familiarité : des centaines d’hommes et de femmes qui marchent sur une route dans le froid de novembre, portés par l’espoir d’une terre d’accueil. Nucléariser le Moyen-Orient. Les Emirats arabe unis ont annoncé avoir achevé la construction de leur 3e réacteur nucléaire.
Les autres monarchies du Golfe devraient suivre pour contrebalancer l'Iran. L’annonce a été faite en marge de la Cop26 à Glasgow : le 3e et dernier réacteur de la centrale de Barakah d’Abu Dhabi est sur le point d’être couplé au réseau électrique. A terme, cette centrale produira un quart de l’électricité des Émirats. L'escalade dangereuse entre Maroc et Algérie. Le ton ne cesse de monter entre les deux voisins du Maghreb, souvent à l'initiative d'Alger.
C'est dangereux, irrationnel et donc irresponsable. L’Algérie a accusé hier le Maroc d’être responsable de la mort de 3 de ses ressortissants dans ce qu’Alger appelle le « bombardement » d’un convoi de camions sur une route qui va de la Mauritanie à l’Algérie en longeant le Sahara occidental Personne n’a pu indépendamment confirmer les accusations algériennes. La Mauritanie, pour sa part, assure qu’aucune opération militaire n’a été conduite sur son territoire. Mais peu importe, ce qui impressionne c’est la violence des termes utilisés. La catastrophe éthiopienne est servie. L'Ethiopie semble plonger dans la guerre civile, menaçant de déstabiliser toute l'Afrique de l'Est.
Il faut intervenir ! L’Éthiopie plonge tous les jours un peu plus dans le chaos. Avec hier, cet appel du Premier ministre Abiy Ahmed à « la nation en armes » devant l’avance, sur deux fronts, des rebelles du Tigré ; et celle de la branche armée d’une opposition assurant représenter les Oromos, première minorité éthiopienne en nombre. L’Asie au centre de la plus grande course aux armements au monde. Après le missile chinois, c’est la Corée du nord qui teste un missile lancé à partir d’un sous-marin, comme l’avait fait le mois dernier la Corée du Sud.
La région s’arme, imperturbablement, pour imposer de nouveaux rapports de force. Après le mystérieux missile chinois, voici le missile nord-coréen tiré hier à partir d’un sous-marin… Le régime nord-coréen aime à se rappeler régulièrement au bon souvenir de ses voisins en procédant à des tests d’armements qui sont autant de violations flagrantes des résolutions de l’ONU, ce qui ne semble guère perturber son leader, Kim Jong-un.
Le moment est en général significatif : cette fois, Pyong Yang a choisi le jour où les responsables des services de renseignement américain, japonais et sud-coréen devaient se réunir à Séoul pour parler de la Corée du nord ; un mois, aussi, après un test similaire de missile balistique tiré à partir d’un sous-marin, conduit par la Corée du Sud. Une technologie que peu de pays au monde maîtrisent. Entre la France et le Mali, l’heure de vérité. Le premier ministre malien relance ses critiques contre la France, élude la question des mercenaires russes, et veut repousser les élections : l’orage menace entre Paris et Bamako, peut-être la rupture.
L’heure de vérité approche entre la France et le Mali, après des mois de tensions croissantes entre ces deux États en principe alliés contre le terrorisme au Sahel. Dernier exemple de la méfiance entre Paris et Bamako, le premier ministre malien, Choguel Maïga, parle de la France, dans une interview au quotidien « Le Monde » hier, comme de « notre principal allié, en tous cas celui que nous croyions l’être ». Il reprend ses accusations d’« abandon » à l’encontre de Paris pour la fin de l’opération Barkhane et le redéploiement de l’armée française ; même si à Paris on maintient que tout s’est fait en concertation avec Bamako.
La Chine teste un nouveau type de missile et change le rapport de forces. Les services américains auraient été pris par surprise par un test, révélé par le « Financial Times », d’un missile hypersonique chinois susceptible de rendre les armes anti-missiles américaines dépassées.
Les Américains ont une expression pour ce type d’information : ils appellent ça un « moment Spoutnik » - une référence au lancement en 1957 du premier objet mis en orbite dans l’espace, un satellite soviétique « Spoutnik », qui a fait prendre conscience aux Américains qu’ils avaient du retard sur leur rival de la guerre froide. La NASA, la célèbre agence spatiale des États-Unis, est née après ce traumatisme, tout comme la DARPA, une agence fédérale chargée de l’innovation. L’information sortie hier par le « Financial Times » est du même acabit : la Chine aurait testé en août dernier un missile dit « hypersonique », lancé dans l’espace par une fusée classique, puis capable de faire le tour du monde à plusieurs fois la vitesse du son, avec une trajectoire changeante.