Ressources du CDI. "Face aux multinationales, il n'y a pas de justice possible" Le site web et l’application mobile de L’Echo - ainsi que certains de nos partenaires tiers - utilisent des cookies et technologies similaires ("cookies").
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Amérique latine : autochtones et environnement en péril. Le monde se rend-il compte des dégâts que cause l’exploitation de ressources naturelles en Amérique latine ?
Le 23 mai, le Pérou a ainsi déclaré l’état d’urgence dans onze districts de la région de Madre de Dios située en Amazonie (sud-est du pays). Des taux anormalement élevés de mercure ont en effet été détectés dans cette zone où les mines clandestines d’extraction de l’or sont légion. Les populations autochtones, les rivières et les espèces aquatiques sont d’ores-et-déjà contaminées, prévient un rapport des autorités environnementales péruviennes, « ce qui entraine des problèmes de santé sérieux, chroniques et complexes, particulièrement chez les enfants et les femmes enceintes ». « Nous allons devoir vivre les 80 prochaines années avec les conséquences de l’activité minière dans la région de Madre de Dios » a déclaré le ministre de l’Environnement du Pérou Manuel Pulgar-Vidal. Dans ce pays d’Amérique du sud, dénoncer les problèmes environnementaux n’est pourtant pas de bon augure.
Les autochtones brésiliens accusent les multinationales d’incendier l’Amazonie. Paris, reportage C’est une rencontre inespérée entre deux mondes que tout oppose.
Elizeu Guarani représente l’un des peuples autochtones brésiliens qui a le plus souffert de la violence perpétrée par l’agrobusiness. Il a remis mardi 12 novembre une lettre à Bertrand Cizeau, directeur de la communication du groupe BNP Paribas et responsable adjoint de l’engagement d’entreprise, une direction créée en septembre 2017 pour une « prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux à toutes les étapes de ses décisions opérationnelles ».
Cette rencontre a eu lieu dans le cadre d’une campagne européenne organisée par l’Articulation des peuples autochtones du Brésil (l’APIB) nommé « Sang Autochtone : pas une goutte de plus », avec une halte parisienne du 10 au 13 novembre. Bertrand Cizeau, de la BNP, écoute le discours de la délégation brésilienne. Les invasions de territoires autochtones brésiliens auraient connu une augmentation dramatique en 2019. C’est maintenant que tout se joue… Les peuples autochtones, des populations vulnérables face aux entreprises. En 2010, le combat d'une petite communauté, celle des Dongria Kondh, défraie la chronique.
Cette tribu, l’une des plus isolées de l’Inde, se bat contre la compagnie anglo-britannique Vedanta concernant le projet d’ouverture d’une mine de bauxite, une mine à ciel ouvert sur leurs collines sacrées de Niayamgiri. Leur lutte fait écho à l’un des grands succès cinématographiques de l’époque, Avatar, et mobilise la communauté internationale. Après une longue bataille médiatique et judiciaire, la petite tribu a remporté en 2014 une victoire juridique, mais elle reste toujours sous la menace de projets miniers. L’activité minière en première ligne Cette affaire, qui pourrait reprendre bientôt, tant les pressions de la région et des industries sont fortes pour relancer l’activité minière, est symptomatique de ce que vivent de nombreux peuples autochtones à travers le monde. On en compte près de 5 000, soit 370 millions de personnes, réparties dans plus de 70 pays. Des communautés sous protection.
L'Affaire du Siècle, Raoni contre Bolsonaro...: quelles sont les nouvelles formes de mobilisation citoyenne ? Face aux questions environnementales planétaires et au devenir de nos sociétés, des actions en justice se multiplient à travers le monde.
De nouvelles pages s'écrivent, le droit évolue, la notion de bien commun gagne du terrain... Quand des citoyens engagent le bras de fer avec des États, c'est une nouvelle justice qui semble voir le jour. En quoi ces procédures peuvent-elles faire bouger les lignes ? Le recours à la justice peut-il être une nouvelle arme au service d’alerteurs, voir de désobéissants civiles ? Avec William Bourdon, Avocat au barreau de Paris, président fondateur de l’association Sherpa qui lutte contre la corruption, et auteur notamment du livre « Petit manuel de désobéissance citoyenne » paru chez Jean Claude Lattès. Et Judith Rochfeld, professeur de droit privé à l’École de droit de la Sorbonne et auteur du livre « Justice pour le climat ! Les Liens en Plus.