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Montaigne: "La Boétie"

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LA BOETIE – Discours de la servitude volontaire. À 18 ans, Étienne de La Boétie fut le premier à s’étonner de la structure pyramidale du pouvoir, et à analyser les principes de la domination des peuples par un seul, ou par une poignée d’hommes. S’il est vrai que la tyrannie est ce dans quoi la démocratie menace le plus de verser, ce bref essai écrit en 1549 peut être regardé par les peuples de nos démocraties modernes comme une invitation perpétuelle à la vigilance à l’égard du pouvoir ; et ses problèmes et ses concepts, comme des outils indispensables pour une démocratie sans cesse à régénérer.

Discours de la servitude volontaire (mp3) voix : olivier gaiffe Télécharger l’audiolivre en intégralité J'aime : J'aime chargement… Discours de la Servitude volontaire [par LA BOETIE ] Discours de la servitude volontaire/Édition 1922. Montaigne et La Boétie : Deux images de l'amitié. « C’est cela que certainement le tyran n’est jamais aimé ni n’aime. L’amitié, c’est un nom sacré, c’est une chose sainte : elle ne se met jamais qu’entre gens de bien et ne se prend que par mutuelle estime, elle s’entretient non pas tant par bienfaits que par bonne vie. Ce qui rend un ami assuré de l’autre, c’est la connaissance qu’il a de son intégrité : les répondants qu’il en a c’est son bon naturel, la foi et la constance.

Il ne peut y avoir d’amitié là où est la cruauté, là où est la déloyauté, là où est l’injustice ; et pour les méchants, quand ils s’assemblent, c’est un complot, non pas une compagnie ; ils ne s’entraiment pas, ils s’entrecraignent, ils ne sont pas amis, mais ils sont complices. « Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. Le texte dans son ensemble n’utilise qu’un seul temps : le présent. Montaigne, La Boétie et le deuil de soi.