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Ma part de Gaulois de Magyd Cherfi

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Site officiel de Magyd Cherfi | Ma petite part de Gaulois. Et pan ! “Parle bien ta race”, qu’ils disaient. Mais parler mal et faire semblant de mal conjuguer me coûtait plus que tout. — Dis-le, le mot ! — Hein ? — Dis : le con de ta mère. — Non ! Je peux pas. Et pan ! — Pédé ! Obéir, c’était plaire et je guettais la main tendue, saisir n’importe quoi plutôt qu’une chute sans personne pour s’émouvoir. J’obéissais, ne trouvant pas à cet âge matière à contestation. “Si tu comprends pas, fais semblant !” Ainsi j’ai appartenu à dix familles, je n’ai pas eu “le prof” mais plein de ces érudits qui ont tous fini dans mon escarcelle, soudés à ma volonté d’en être.

À l’heure des convocations parentales, ils étaient pétrifiés du peu de mots, du degré zéro de l’échange et pratiquaient la chanson de geste comme s’ils avaient des sourds en guise d’interlocuteurs. Magyd Cherfi : patriote, gaulois et défenseur de la République - 28/08/2016 - ladepeche.fr. «Ma part de Gaulois», son dernier livre, lève le voile sur l'année où il a passé le bac. Une année qui fut le temps des insultes pour celui qui préfère lire que d'aller jouer au foot, mais une année fondatrice pour celui qui allait devenir chanteur de Zebda.

Rencontre avec Magyd Cherfi. Magyd, c'est une voix, un style d'écriture. Des textes percutants pour Zebda, un long cri d'amour à la République dans une lettre ouverte, «Carnage», écrite avec son sang et ses tripes après les attentats du Bataclan. Magyd, c'est aussi un formidable attachement aux valeurs de ce pays par celui qui revendique tête haute, clame et déclame, «oui, je suis patriote, Français, Gaulois, défenseur de la République… il faut le dire, l'écrire». Quel a été le déclic pour écrire le livre ? En fait, depuis que j'écris, l'idée est de raconter une espèce de saga de l'immigration. C'est un an de votre vie, ça a été difficile de raconter ? L'arrivée de la gauche en 81 marque un rendez-vous manqué avec la génération beur... Magyd Cherfi - Ma part de gaulois. Magyd Cherfi : "J’ai pris des baffes parce que j’étais un bon élève".

Magyd Cherfi et sa "part de Gaulois", récit doux-amer d'une jeunesse toulousaine. «Ma part de gaulois» - 3 questions à Magyd Cherfi. Vous écrivez : « l'exception française c'est d'être Français et de devoir le devenir ». Que voulez-vous dire? Je veux dire que dans la rue française, on considère « l'arabe » ou « le noir » comme un immigré, un sans-papiers, un clando, quelqu’un d'ailleurs. Autrement dit, quand on est brun ou noir, on est assigné à « l'ailleurs », tandis que dans la rue américaine, un noir est certes noir mais il est Américain, même dans l'œil du raciste. Ainsi, même contesté, il est assimilé à un citoyen américain. En France, l'évidence est à la couleur de peau et à l’apparence. La législation, le droit - aussi rigoureux soit-il - ne fait pas d'un fils d'Algérien ou de Sénégalais un fils de la Nation. D'ailleurs, au sein de la Nation, aucun symbole ne fait place aux enfants de l’immigration.

Au fond, les questions à se poser sont multiples : qui est Français ? Vous écrivez : « le bac est une anecdote pour le blanc et un exploit pour l'indigène ». Bien sûr que tout ça s'est amélioré ! Oui. Ma part de Gaulois. Nice Matin « Avec plus d’interrogations que de réponses, ses mots sont autant d’invitations à se remettre en question. À voir plus loin que le bout de son palier. À s’aimer malgré tout. » Les Dernières Nouvelles d’Alsace « Un récit plein de saveur, d'humour, d'autodérision, qui par-delà les anecdotes éclaire la question du communautarisme dans une République passablement encombrée par ses banlieues. » Pascale-Marie Bernard, Pleine Vie « Ce livre est écrit avec la rage. Eliane Girard, Prima « Une chronique de vie, portée par une folle énergie et un style plein de trouvailles. » Christian Authier, L’Opinion Indépendante « Dans la lignée de Livret de famille et de La Trempe, parus en 2004 et 2007, ce livre âpre et joyeux possède des accents de comédie italienne.

François Busnel, La Grande Librairie, France 5 « Un récit passionnant, à la fois drôle et grave. Sébastien Dubos, La Dépêche du Midi Marie-Jo Dhô, La Marseillaise Florence Dalmas, Le Dauphiné Libéré Muriel Fauriat, Le Pèlerin Magazine.