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Contestation

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Le ministère pose le cadre de sa nouvelle doctrine : la « culture pour chacun » La « culture pour chacun », ou comment lutter contre "l'intimidation sociale". Le glas de la “culture pour tous” - Le fil arts et scènes. «L’art n’est clairement pas leur problème» Metteur en scène, Jean-Pierre Vincent a dirigé le Théâtre national de Strasbourg, la Comédie-Française et les Amandiers de Nanterre. Figure respectée du théâtre public depuis plus de trente ans, il défend la mobilisation. Pourquoi une telle défiance vis-à-vis de ce forum ? La note du ministère sur la «culture pour chacun», qui a fuité au mois de septembre, n’était qu’une ébauche, mais elle avait un grand mérite : l’idéologie qui la sous-tend s’y dévoilait de la façon la plus crue.

Dans leur projet, le mot art ne figurait qu’une fois, et encore, en liaison avec ses «vertus pédagogiques». Vous dites que les artistes sont en «liberté surveillée»… Ils nous demandent sans cesse de nous justifier, d’exister dans la société à travers des actions de lien social. La démocratisation culturelle n’est donc pas un échec ? Mais de quel échec parle-t-on ? Comment sortir du dialogue de sourds ? René SOLIS. Les voeux express de Sarkozy au monde de la culture: tout sauf convaincant. Sur fond de crispations liées aux coupes budgétaires dans les musées et aux nominations surprises (et téléguidées par l’Elysée ?) Dans le spectacle vivant comme au théâtre de La Criée à Marseille, 5 000 personnes s’étaient réunies pour cette cérémonie des voeux qui s’est déroulée sans les principales fédérations syndicales du monde éducatif qui la jugeaient "hypocrite" au regard des dizaines de milliers de suppressions de postes dans le secteur.

L’art de rester dans le vague pour éviter les remous Alors que son ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, lançait il y a un an tout juste une OPA sur le bon vieux credo hérité de Malraux de la "culture pour tous" en proposant désormais "une culture pour chacun", Nicolas Sarkozy prit garde de ne pas se lancer dans une redéfinition hâtive de la politique culturelle française et a soutenu que la meilleure "réponse de la France à la crise sera de continuer à investir dans la culture, la recherche et l’éducation". Claire Moulène. "Culture pour chacun" mais pas pour tous ?

Publié le vendredi 21 janvier 2011 Version imprimable Politique culturelle Diverses organisations syndicales s’émeuvent et se mobilisent contre le forum ministériel sur la Culture pour chacun. Le 3 décembre dernier, le Synavi appelait à un moratoire sur le processus lancé autour du projet « Culture pour chacun » et invitait à mener des actions de contestation en régions. Dans un communiqué de presse du 7 janvier, cette organisation professionnelle appelle tous les artistes, acteurs culturels et leurs organisations professionnelles à s’opposer au forum national « Culture pour chacun » et demander : l’abandon de la stratégie-alibi de « Culture pour chacun » au profit d’une vraie politique de démocratisation culturelle, Le 18 janvier, c’est au tour du Snam-CGT d’en appeler également à la mobilisation contre cet événement dans un communiqué de presse réclamant "un vrai débat sur l’ensemble des questions liées à la création, à la diffusion, à l’action culturelle et à l’emploi.

" La « culture pour chacun » ou le populisme au service du marché. «La culture pour chacun» contre la «culture pour tous» est désormais présentée comme la philosophie officielle du ministère de la Culture. Cela pourrait être analysé comme un rideau de fumée de plus auquel Nicolas Sarkozy nous a habitués en partant, il est vrai, de problèmes réels. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit de beaucoup plus que cela. Le problème posé est celui de la démocratie culturelle, ce rêve poursuivi depuis la Libération, dont l’objectif était que les classes populaires, les jeunes, les régions, bref le peuple, accèdent à une offre artistique activement soutenue par les politiques publiques. Ce projet n’a été que partiellement réalisé et il faut en faire le constat, le modèle est désormais en panne.

Reprenant une thèse fréquemment défendue par Nicolas Sarkozy, il part du postulat que l’échec de la démocratisation culturelle serait dû, précisément, à ces politiques publiques qui ont favorisé l’offre culturelle aux dépens de la demande. Le mot est lâché. Intermittence, discontinuité, travail spasmodique. « Un funambule qui pendant une année entière n’a pas passé une seule journée sur un fil, est-ce un intermittent de l’équilibre ou un intérimaire de la gravitation ? » Chronique mathématicienne. Intermittents, travailleurs discontinus Qu’est-ce que je lis ? Que la Société du spectacle ne veut plus payer ses intermittents [1] ? Là, ils attigent ! Savez-vous ce que le CNPF exige ? Continu, discontinu, l’image que nous avons de la continuité est celle d’un tracé accompli sans lever le crayon : un tracé ininterrompu. Quand le tracé s’interrompt, il est bien difficile de savoir s’il s’agit d’une discontinuité ou bien d’un arrêt.

Si l’on parle de discontinuité, et pas d’arrêt, c’est qu’on a idée que ça va reprendre. Une discontinuité n’est pas une interruption, encore moins un arrêt, elle est une continuation, une poursuite sur un mode imprévisible. Le saut, un moment de liberté. Continuité et voisinage. Pendant des siècles, si ce n’était pas continu, ce n’était pas une fonction. Art culture paris,art culture France,evenement culturel,agenda culturel paris,actualité art culture,photo art,agenda design,exposition design,éditeur design,spectacle danse,spectacle danse contemporaine,festival danse,marché art,exposition art contemporai.

Par André Rouillé De la «culture pour tous», qui a longtemps prévalu en France, à la «culture pour chacun» que défend aujourd'hui avec détermination le ministère de la Culture, tout change, tout s'inverse. Le contenu et le rôle de la culture, les missions du ministère, et les destinataires de son action. De «tous» à «chacun», la rupture n'est pas seulement lexicale: une contre-révolution est en marche dans la culture qui n'en avait vraiment pas besoin. Et s'il reste un artiste, ce sera… le Ministre lui-même qui est en train de dessiner le décor et d'inventer les personnages de cette tragédie à laquelle il apporte toute sa ferveur. Reconnaissons toutefois que la «culture pour tous», qui a scandé la vie culturelle française durant la deuxième moitié siècle dernier, reposait également sur une fiction.

Une utopie. Le drame qui est en train de se dérouler sous nos yeux est celui d'une inversion complète de perspective. Selon le projet ministériel «Culture pour chacun.