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Vision de l'école

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La polémique autour des notes en primaire. Je répondrai très simplement. Tout dépend de ce que l'on attend d'une notation. Si le but est de massacrer les élèves en difficulté, la notation n'a aucun intérêt et doit être supprimée. Si le but est de permettre aux gosses de progresser en comprenant ce qui pose problème chez eux, la notation est intéressante et doit exister. Il s'agit alors d'un outil qui aide aussi l'enseignant à percevoir les problèmes de sa classe et à faire bouger ses cours en fonction de ceux-ci.

Après, ce qui est plutôt comique dans cette histoire, c'est que la bonne vieille notation sur vingt a disparu des écoles dans de très nombreux cas. Pour concevoir un système de notation cohérent, réfléchissons déjà à ce qu'on attend du système scolaire, et on trouvera des solutions. Cela mériterait de nombreux billets, et j'en ferai, peut-être. Je vais pas pouvoir torcher les gosses tout seul non plus ! Ah, ça y est. Dans les petites polémiques de l'été que tu as pu voir passer, cher lecteur, voilà que les jeunes "sauvageons" ou "racailles", en fonction du camp politique d'appartenance, ont occupé le terrain. Et avec eux, une nouvelle fois, c'est l'éducation qui est revenu dans le débat. Eh oui, cher lecteur, c'est encore à moi, le Privilégié, qu'on va demander d'éduquer les gosses.

C'est à moi qu'on va demander de les convaincre que la délinquance, c'est pas bien. C'est moi qui vais devoir leur apprendre qu'il faut respecter son père et sa mère, ses grands-parents, ses voisins, les passants dans la rue, les autorités, les policiers, les profs (faut pas oublier de défendre ses intérêts, hein), les élus voire le président de la République. J'ai toujours affirmé, et je l'affirme encore ici, que l'enseignant remplit un rôle éducatif. Cependant, soyons clair, cher lecteur : un prof ne peut pas tout rattraper.

PS : tiens, en attendant, voici un libéral qui refait l'histoire de France. Quelques impressions des oraux de rattrapage du bac. Les oraux de rattrapage du baccalauréat sont toujours un moment particulier de l'année scolaire. Ils marquent tout simplement la fin de celle-ci. Une fois terminées ces épreuves, nous entrons dans la torpeur des vacances et dans la préparation progressive de l'année prochaine.

Les oraux se déroulent par demi-journée. En général, un lycée convoque entre 20 et 30 gamins par période et essaie d'avoir le nombre de professeurs nécessaire dès le début. Les enseignants et les élèves arrivent ensemble à 7h30. En fonction des matières, les modalités sont différentes. Or, depuis deux ans, les chefs d'établissement s'alarment. Ces tendances se vérifient aussi à l'écrit où les élèves demandent de plus en plus leurs copies. Cette tendance à l'attaque au Tribunal administratif des usagers de l'Éducation se vérifie de plus en plus, à toutes les étapes, et elle vient autant des élèves eux-mêmes que des familles.

Histoire de violences scolaires : première partie. Cher lecteur, je suis désolé de cette période de relative absence, mais je dois bien admettre que j'ai eu beaucoup de mal à me mettre au blogage cette semaine, pris dans d'autres choses mais surtout manquant d'inspiration. Mardi, je t'avais conseillé la lecture de cette tribune du Monde concernant l'épineux problème de la violence à l'école.

Dès la première phrase, une gène m'a saisi : "On recommence à parler aujourd'hui, après des années d'occultation, de la violence à l'école. Sans doute, ce problème est-il devenu trop évident pour qu'on continue à l'éluder et à faire comme si tout était "pour le mieux dans le meilleur des mondes" au sein de nos écoles. " Cette phrase est en soi drôle à plusieurs niveaux. Je le connaissais bien. La prof ne tendit pas l'autre joue. Ce gamin resta encore un an et demi dans le collège, puis fut orienté vers une 4ème techno où il poursuivit son chaotique parcours.

Pour moi, à l'époque, mon camarade ne fut pas suffisamment sanctionné. Histoire de violences scolaires : deuxième partie. L'histoire que je te racontais le week-end dernier, cher lecteur, je l'ai réellement vécue. Elle se déroulait durant l'année scolaire 1988-1989, année où j'étais en sixième. L'année suivante, le même gamin était toujours dans ma classe, mais je n'étais plus délégué, et je n'avais plus l'obligation systématique de l'accompagner chez les CPE. A l'époque, j'étais dans un collège dit difficile. La commune dans laquelle mes parents vivaient, localisée en Seine-Saint-Denis, est aujourd'hui devenue l'une des plus chères du département, et sa population change.

A l'époque, la ville était habitée principalement par des populations ouvrières, souvent immigrées, des classes moyennes se trouvant regroupées dans quelques rues très localisées. Mes parents étaient membres de cette dernière catégorie. A l'époque, contrairement à ce qui semble être dit aujourd'hui, la violence scolaire était une préoccupation permanente et sans arrêt remise sur l'avant de la scène par les acteurs du milieu scolaire.

Le Brevet des collèges : on vire ou pas ? Nos politiques ont trouvé un nouveau truc à réformer dans l'Éducation nationale : le brevet des collèges. L'idée est simple. Il s'agit de supprimer définitivement les trois dernières épreuves finales qui subsistaient à l'examen du brevet, pour les remplacer par une évaluation en contrôle continu complète. C'est marrant. Le brevet représente exactement ce qui arrivera sans doute au bac dans quelques années lorsque la réforme du lycée se sera complètement appliquée. Au départ, l'objectif était de tranquilliser un peu les élèves en essayant de réduire l'aspect impressionnant des examens finaux. On arrive maintenant au bout du processus. Pour le brevet, il n'y a que deux solutions réelles :

La problémati. Il y a quelques temps, je m'étais lancé dans une tentative sur la question de la naissance d'un nouveau type d'écrit à travers internet, c'est-à-dire la naissance d'un écrit fortement teinté d'oralisation que nous développons, nous, blogueurs. D'ailleurs, il était intéressant de voir que nous pouvions ainsi reconnaître que la plupart des blogueurs n'étaient pas des écrivains (surtout dans la blogosphère politique), mais en même temps, écrivaient quelque chose qui n'était pas de l'oral écrit pur et dur. Hier, lors d'une conférence des Rendez-vous de l'Histoire, j'ai pu expérimenter l'autre versant du problème.

Je me suis rendu à une conférence sur un thème totalement périphérique. J'aime ces sujets complètement ignorés par la masse des historiens, mais qui nous apportent toujours quelque chose sur des thèmes bien plus généraux. A Blois, cette année, le thème était le corps, ce qui pouvait amener à des questionnements vraiment divers sur des sujets très variés.

Les opinions des autres sur l'école.

Réflexions sur les élèves. Réflexions sur les enseignants. Histoire d'ea. Tu ne le sais peut-être pas, cher lecteur, mais un débat fondamental occupe les écoles maternelles. Au départ, on pourrait se dire qu'il n'est pas très important, qu'il n'a même pas grand-sens, mais il est là, toujours récurrent, toujours présent. Doit-on emmener les enfants aux toilettes tous ensemble au même moment ? Bon, je sais, cela a l'air un peu périphérique voire totalement sans intérêt, mais je vais essayer de t'expliquer. Lorsque les enfants arrivent en maternelle, ils viennent à peine de devenir propre. Il y a donc plusieurs stratégies à mettre en place. Comment réagir alors ? En effet, voilà une vision de l'école bien soviétique.

Heureusement, la vision libérale de l'éducation est là. Si cette vision triomphait, on relancerait les travaux dans les écoles pour construire une multitude de chiottes. Ce soir, appe. Camarades, br. Le niveau bai. Un des traditionnels reproches contre le système éducatif français est une baisse régulière de niveau dont il serait passablement responsable. Étant professeur en histoire-géographie depuis seulement huit ans, il est assez difficile pour moi d'avoir un peu de recul sur cette question.

L'impression qui domine plutôt est la stagnation, autant dans l'expression écrite et orale que dans le travail fourni. Cependant, je peux quand même, malgré mon expérience limitée, tenter d'apporter ma petite pierre à l'édifice. En effet, cher lecteur, il y a tout de même quelques éléments que je peux t'apporter. Je vais me référer à un objet précieux qui est indispensable à mon raisonnement: mon vieux cahier de terminale. Une première chose m'a frappé qui est fondamentale. Immédiatement, quelque chose d'autre m'a sauté aux yeux. Le choc est encore plus brutal en géographie.

Reste à savoir si le niveau baisse à cause de cela. Donc, je crois qu'on a élevé le niveau d'exigence globalement.