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Les bidonvilles sont de retour en Île-de-France. Depuis que le président de la République a décidé de faire des Roms la préoccupation première de la France, le sujet occupe l'esprit de nombre de nos concitoyens. A force d'en entendre parler, on finit par être plus attentif à la question. Chaque jour, lorsque je me rends de mon domicile à mon lycée dit difficile, je passe devant plusieurs zones occupées par des populations que nos compatriotes doivent considérer comme étant Roms (sans vraiment savoir ce que l'on trouve réellement sur place). Savoir s'il s'agit de population rom ou d'autres groupes est compliquée, mais à l'évidence, il existe des lieux qui sont illégalement occupés par des populations très précaires. En Seine-Saint-Denis, ces bidonvilles se... Ah oui, cher lecteur, je crois qu'il faut discuter un peu de terminologie.

Depuis cet été, le gouvernement utilise le terme de "camp" pour désigner les zones où s'installent les Roms. A gauche, que proposons-nous ? Retraites : pas de simplisme et pas d'égoïsme. L'approche de la future réforme des retraites suscite la crainte chez mes camarades enseignants. Bien évidemment, nous avons, nous fonctionnaires, un système de retraite que l'ensemble de la France nous envie, depuis que les salariés du privé se sont faits ratiboisés par les réformes précédentes. Alors que les salariés passaient des 10 aux 25 meilleures années, les fonctionnaires, même si leur temps de cotisation augmenta en 2003, pouvaient se targuer d'avoir réussi à préserver leur mode de calcul de la pension, c'est-à-dire la moyenne des six derniers mois de salaire.

Pour un fonctionnaire, calculer sa pension sur les six derniers mois peut avoir une certaine cohérence. En effet, nos salaires sont cantonnés par des grilles très strictes qui font que nous savons déjà d'avance, en fonction de notre notation, où nous serons approximativement en fin de carrière. D'ailleurs, j'ai une excellente idée pour Eric Woerth : qu'il inverse les deux systèmes ! Contradiction gouvernementale dans la fonction publique : travai. Les annonces gouvernementales sur la réforme des retraites sont connues. Bien que la soi-disant concertation ait duré quelques semaines, les éléments étaient déjà connus depuis longtemps. Comme on s'y attendait, le gouvernement souhaite, malgré la situation structurelle du marché du travail français, augmenter le temps de cotisation et, éventuellement, déplacer l'âge légal de départ à la retraite.

La fonction publique, en dehors d'être responsable de tous les maux, comme d'habitude, a une place à part dans le débat en cours. Contrairement à ce qui se passe pour les salariés du privé et à l'exception de ceux bénéficiant de cessations progressives d'activité, les fonctionnaires ne connaissent pas le chômage et cotisent donc jusqu'au bout. La règle, dans la fonction publique, est stricte : dès 65 ans, le fonctionnaire doit être mis d'office à la retraite, sans aucune possibilité d'échappatoire. C'est intéressant. Il y aurait alors une autre hypothèse, bien plus vicieuse finalement. Travailler plus ou moins longtemps : de la parlote, cher lecteur, de la parlote...

La réforme des retraites produit de multiples débats chez les salariés. Les enseignants, qui feront parfois grève demain, n'échappent pas à la règle. Or, dans ce genre de discussion, on ne peut pas échapper à toute une série de tartes à la crème qui volent souvent bas. Parmi les multiples arguments développés, il y a une tarte que j'ai souvent vu passer : "il est normal de travailler plus longtemps puisque nous vivons plus vieux". Dans cette phrase, on ne trouve absolument aucun argument comptable mais une idée politique pure. Dans cette logique, il faudrait travailler plus longtemps, tout simplement parce qu'il est normal, voire même bon, de travailler. Là, on touche à une division fondamentale de la population : la conception du travail.

Pourtant, ce débat me semble être une lubie d'intellectuels qui ont la possibilité de choisir leur vie professionnelle, comme c'est souvent le cas des enseignants. Mais pour la plupart des Français, ce débat ne se situe pas du tout là. Suites des actions contre les retraites : un grand flou qui mène à l'échec. Pour deux journées : une journée d'action le 15 septembre et une journée de grève et de manifestation le 23 septembre. Je plains d'avance les syndicalistes qui vont devoir défendre ce truc-là devant les salariés. En effet, le communiqué était tellement vide qu'on pouvait se demander à quoi ces deux journées pouvaient bien servir.

On a l'impression qu'on avance à l'aveuglette, sans que les dirigeants des grandes centrales puissent vraiment nous dire où ils vont. Une nouvelle illustration des effets désastreux des divisions syndicales. Encore, nous salariés du public, prenons moins de risques que les autres puisque notre employeur ne peut pas vraiment nous pourrir la vie si nous faisons grève. Dans le privé, où faire grève oblige à prendre bien plus de risques (et ils étaient nombreux mardi dans le cortège), il faut que la journée de grève ait un véritable impact et serve à quelque chose.

Mettons-nous cinq minutes à la place de M. Malheureusement, rien de tout cela. Les retraites, cela fait réfléchir, un peu... On peut au moins reconnaître un avantage à la réforme de Sarkozy sur le système de retraites : elle a l'avantage, dans la blogosphère, de nous faire discuter de la question, et plus globalement, de l'Etat-providence et du fonctionnement des systèmes sociaux. Ce qui est intéressant, c'est que je crois avoir compris quelque chose de fondamental chez les blogueurs de droite.

On peut constater que ce qui intéresse la droite, c'est le coût du budget de l'Etat, et uniquement le coût. Lorsque nos camarades blogueurs abordent le sujet, ils ne parlent que de l'équilibre des comptes (tiens, une voix discordante là-dessus). On a presque l'impression que l'objectif des politiques développées par les systèmes sociaux s'effacent devant l'impérieux problème du déficit. Dès qu'on évoque la question de l'augmentation des cotisations, par exemple, le blogueur de droite réagit en invoquant l'entrave à l'activité économique et à l'emploi, et le poids du système de retraites sur l'ensemble de la société.

Le poids de l. La Sécurité s. Ce midi, j'ai lancé un feed sur l'annonce un peu désordonnée du gouvernement sur l'augmentation du forfait journalier hospitalier. Il s'agissait de dire que l'Etat continuait à faire payer aux pauvres la crise économique. Ce n'est en rien un virage par rapport aux orientations prises par Nicolas Sarkozy en 2007. Au tout début de la longue conversation qui s'est engagée entre Nicolas et Thierry Lhôte, Authueil a lâché une phrase, au détour d'un commentaire, sur laquelle je vais m'appesantir : « Elle [la Sécurité sociale] est structurellement en déséquilibre depuis plus de 25 ans, avec un trou qui ne cesse de se creuser. » Tout d'abord, et malgré les affirmations de l'auteur, le régime général de la Sécurité sociale n'a pas été en déficit entre 1999 et 2001.

Il y a un mot, dans ce commentaire, qui est lié à la remarque précédente et que je trouve étonnant dans la bouche d'un blogueur pourtant si proche de la chose publique : « structurellement ». Quel avenir p. Deux points d. Je suis en ce moment, cher lecteur, dans la capitale espagnole, où il fait une chaleur élevée. Nous mettant au rythme de vie local, nous sommes revenus nous planquer dans notre logement pour les quelques heures de grosse chaleur, en attendant de pouvoir continuer nos visites touristiques. Pendant que ma conjointe sommeille tranquillement, j'ai fait un petit tour d'horizon des blogs pour voir ce que je n'aurai pas pu lire dans mes étapes précédentes. J'ai découvert avec intérêt un article de Malakine sur les dépenses de santé de la Sécurité sociale. L'auteur tente d'y trouver des pistes pour continuer à soutenir le système sans pour autant le démanteler.

J'ai cependant envie de revenir avec toi sur deux affirmations que fait le sieur Malakine, et qui me semble typique d'une analyse problématique de cette question. "Je ne me suis jamais expliqué pourquoi on était si attaché à l’idée de soins gratuits. En fait, je ne comprends pas cette affirmation. Comment résoudre la question ?

Travail du dimanche

Une question. Après de nombreuses années de militantisme, la gauche vient enfin de remporter un véritable succès. François Fillon, notre sémillant premier ministre, vient enfin d'admettre publiquement qu'une augmentation des cotisations sociales est un des seuls moyens pour permettre au système de retraite de tenir le choc. Il prévoit même une augmentation des cotisations de 0,3 à 0,4 points par an sur trois ans. Il a quasiment donné l'ordre aux partenaires sociaux d'arriver à ce système, écrasant au passage toutes les bonnes règles du paritarisme. Et là, cher lecteur outragé, tu vas me dire qu'on enfonce encore ton pouvoir d'achat ! Mais non, rassure-toi ! Pour arriver à mener cette augmentation sans léser ton porte-monnaie, Fillon demande à ce que les cotisations-chômage soient baissées d'autant. PS : Je te signale cet article, qui m'a beaucoup touché, sur un autre thème que j'avais commencé à aborder et qu'il faut absolument que je termine, sur l'immigration.

Comment l'Eta. Enfin une véritable évolution dans l'Education Nationale! Le Parisien l'a annoncé cette semaine: une enseignante de 62 ans, qui enseigne au lycée professionnel Arthur Rimbaud de La Courneuve (93), devrait être licenciée. Le motif en est le suivant: insuffisance professionnelle. La collègue est passée la semaine dernière devant le conseil de discipline du rectorat, qui lui a notifié qu'elle avait contre elle quatre rapports d'inspection défavorables.

Voilà donc un prof mauvais qui devrait quitter le système. Cher lecteur, sans faire d'empathie mal placée, je vais admettre que je te comprends. Cerise sur le gâteau, cher lecteur scandalisé, la collègue reconnaît ses faiblesses. Alors, je vais tenter de t'expliquer ce qui se passe, et te faire découvrir quelque chose qui ne cesse de m'étonner depuis que je suis dans cette grande maison.

Alors que fait l'Education Nationale pour compenser? Alors, l'Education ne peut que peu virer.

Economie

Mouvements sociaux. Elections professionnelles. Syndicats et syndicalisme. Parlons sérieusement du temps de travail : et les profs ? Les polémiques récentes ont ramené le temps de travail sur la table. Au-delà de la vague actuelle, il est intéressant de constater que cette question structure largement le champ politique français et qu'elle passionne nos concitoyens, quelle que soit leur position par ailleurs. Dernièrement, le temps de travail des enseignants a largement occupé les médias. Le PS, dans ses récentes propositions, a repris l'idée de Ségolène Royal et proposé un réaménagement de notre temps de travail. La droite expérimente la hausse du travail par la suppression des personnels, obligeant les autres à travailler et anime un grand débat sur les vacances qui suscite de nombreuses réactions dans la profession mais aussi dans les lobbies touristiques.

Estimer le temps de travail réel qu'on utilise est réellement très compliqué. Cela doit être simple pour un salarié utilisant une pointeuse. Pour moi, je ne peux me baser que sur des estimations, forcément très personnelles et forcément très subjectives. "Il paraît que le gouvernement pourrait baisser ici aussi le sal. Depuis quelques jours, le bruit court dans les salles des profs. Il se répand, comme une rumeur qu'on n'arrive pas à intégrer, qu'on n'arrive pas vraiment à croire. Personne ne sait d'où ces idées sont venues.

Est-ce d'un collègue un peu flippé ? D'une interprétation d'un commentaire du Figaro.fr ? D'un tweet d'un gauchiste catastrophiste ou d'un libéral militant ? D'une déclaration maladroite d'un membre du gouvernement ? Cela pourrait à ressembler à une histoire de sexe qui serait récente entre deux collègues, mais non, parce que cela ne fait pas peur.

"Il paraît que le gouvernement pourrait baisser ici aussi le salaire des fonctionnaires de 5%. " S'il le faisait sur les profs, il y gagnerait près de 2,6 milliards d'euros. "Crois-tu quand même qu'ils remettront avant en cause le bouclier fiscal ? Et là, le bon sens ressort chez les profs : "il faudrait peut-être qu'on refiscalise les heures supplémentaires, de plus en plus nombreuses chez nous. "