background preloader

La réforme de Nicolas Sarkozy.

Facebook Twitter

Mardi, le lycée sait comment il sera mangé. Enfin ! Quoi, comment ça, enfin ? Eh bien, cher lecteur, nous y sommes. Le président de la République va annoncer, dès mardi, en fin de matinée d'après l'agenda de l'Élysée, sa réforme du lycée. Car il s'agit bien de sa réforme, et il faut ici nous rafraîchir un peu la mémoire. A la fin de l'année dernière, après une série d'annonces et de contre-annonces totalement désordonnées, Xavier Darcos décide finalement de suspendre la réforme du lycée. sous la pression d'un président effrayé par les événements en Grèce et par la croissance des cortèges de lycéens.

Rapidement, le président de la République indique, lors de ses vœux à l'Éducation en janvier 2009, qu'il n'abandonne pas le projet de changer le lycée (pour l'UMP, la réforme du collège a été faite par François Fillon et celle du primaire par Darcos). Lorsque Luc Chatel arriva, les bruits qui parvinrent dans les salles des profs furent assez inquiétants. Quel ancrage idéologique du président sur l’éducation ? Première. Les syndicats enseignants bougent, et nous allons progressivemen. Depuis l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, les syndicats de l'éducation s'étaient structurés dans une stratégie d'action collective. Ils s'étaient réunis avec de nombreuses associations, dont la FCPE et les syndicats lycéens, dans le collectif « une école, un pays, notre avenir », qui avait obtenu quelques beaux succès l'an dernier, en parvenant à faire reculer le président de la République sur la réforme des lycées.

Ensuite, les syndicats avaient rallié la grande stratégie de la CGT et de la CFDT de manifestation importante mais ponctuelle, en janvier 2009. Progressivement, cette stratégie a fait long feu, avec son dernier avatar du 7 octobre. De leur côté, les syndicats enseignants n'ont plus réussi à créer de dynamiques propres. Depuis la rentrée, les syndicats semblaient dans l'attente. Et puis, il y a quelques jours, il y a eu un événement. Cela signifie deux choses : Tout d'abord, l'intersyndicale de l'Éducation semble avoir vécue.

En clair, on entre dans une période de conflit. La FSU lance un appel à la grève dans l'Education et la recherce. La réforme du lycée de Nicolas Sarkozy : haro sur les maths ? Les deux heures d'accompagnement éducatif en lycée : dégradation. La réforme des lycées est en plein chantier, et ce malgré les rejets de plus en plus massifs de la profession. Cette réforme contient de nombreux aspects vraiment négatifs, que le président a tenté de lisser dans un discours très consensuel. Les médias l'ont soutenu massivement dans cette stratégie, continuant à dire que le projet ne contenait absolument rien de grave, voire qu'il était inoffensif. En réalité, une fois n'est pas coutume, le gouvernement est en train de mettre en œuvre une réforme dont le but est de réduire massivement les dépenses publiques. Le lycée est parfait pour cela : il coûte cher et le ministère lorgne dessus depuis longtemps.

Cela était déjà le cas avec la suppression du redoublement, mais il y a d'autres aspects. Pour vendre son projet, Sarkozy a insisté sur les deux heures d'accompagnement éducatif. Où se trouve l'économie, vu qu'on maintient le même taux-horaire ? La chaîne du redoublement : faut-il maintenir cette spécificité. L’appropriation de la culture patrimoniale par Nicolas Sarkozy. Les journalistes m’énervent : vérifiez vos informations, nom d’u.

Les médias continuent : désinformation ou manque d’information s. L'histoire-géographie disparaît en S : quelques éléments de réfl. Les principaux éléments de la réforme des lycées ne sont pas encore ressortis dans les médias non-enseignants. C'est finalement assez cohérent. Comprendre le fonctionnement de l'Éducation nationale n'est pas évident pour des personnes ne maîtrisant pas les arcanes de ce système administratif. Le gouvernement s'étant évertué à dire que la réforme n'aurait pas d'impact, les commentateurs de la vie politique suivent. Or, dans notre beau pays, la France, il y a toujours des thèmes qui font réagir alors que nous, enseignants, y restons assez peu sensibles. Ainsi est-ce le cas de la suppression de l'histoire-géographie obligatoire en S. Tu vas me dire, cher lecteur : « mais, Privilégié, tu ne vas pas défendre ta propre discipline ?

Avant de réagir à ton courroux, quelques explications. Cependant, cher lecteur, je ne suis pas choqué, si l'on considère que la terminale est une étape de spécialisation vers l'universitaire. Mais de toute façon, le débat n'est pas là. Enseignant : contrairement aux mythes, un métier de plus en plus. Ce soir, Rubin m'interroge, par une citation, sur la contrainte dans le métier d'enseignant. Cet extrait part de l'idée que la correction de copies, toute désagréable qu'elle soit, reste l'une des seules contraintes que nous avons au-dessus du crâne. A priori, cher lecteur, cette lecture peut sembler tout à fait pertinente et correspondre à ce qu'est la véritable qualification de l'enseignant. Doté d'un savoir disciplinaire exhaustif, le professeur se dirige vers la classe dans le but de le distiller chez nos chères têtes blondes. Libre de ses méthodes pédagogiques, de ses documents, de ses outils, de ses décisions, l'enseignant parvient ainsi à construire un cours qu'il pourra entièrement renouveler l'année suivante s'il échoue.

Il peut s'appuyer à la fois sur des contenus, mais aussi sur la didactique, sur des pédagogies multiples et variées et sur des moyens matériels nouveaux, modernes et efficaces... Bon, allez, arrêtons de rêver. La perle de la réforme du lycée. Pour tester la nouvelle fonctionnalité de Pearltrees, voici ci-dessous l'ensemble des billets que j'ai pu produire sur la réforme qui se met progressivement en place dans le lycée depuis deux ans.

Composée de trois sous-perles, vous avez là un panorama non-exhaustif mais assez précis de tout ce qui peut se passer. Tiens, les nouveaux programmes de seconde viennent de paraître. Finalement, les inspecteurs d'histoire-géographie ont été moins loin que ce qu'ils avaient annoncé au départ, mais les choses sont tout de même claires : nous n'avons plus la liberté de choix de nos manières d'aborder les problématiques proposées par les programmes. La première partie nous impose même des documents à traiter avec les élèves (édit de Caracalla par exemple étendant la citoyenneté romaine à tous les habitants de l'Empire). Pétition de l'intersyndicale contre la réforme des lycées. Cher lecteur, je suis désolé mais je suis actuellement totalement surchargé et je ne parviens pas à me dégager du temps pour le blog.

Maintenant, tu me connais, je suis prof, et cela ne durera pas longtemps. En attendant, je voulais te soumettre ce texte de pétition mise en ligne par l'intersyndicale assez large s'opposant à la réforme des lycées. Après une longue analyse de cette réforme, dont de nombreux pans restent dans l'ombre, je souscris totalement à ce texte. Je t'invite à le parapher. J'aurai l'occasion, dans les prochains jours, de revenir sur ces différents aspects, maintenant que les principaux décrets sont connus et passés au Conseil Supérieur de l'éducation.

Monsieur le Ministre, Votre projet de réforme est inacceptable. Pétition signée par le SNES-FSU, Sud-Education, la CGT-Educ'action, le SNALC-CSEN, le SNEP-FSU, le SNCL-FAEN, le SNETAP-FSU, le SNFOLC. Pour vous imprégner de mes analyses déjà publiées sur cette réforme, cette perle est faite pour vous :

La chaîne du redoublement.